Bernadette Mebe Ngo’o a rejoint son époux Edgard Alain Mebe Ngo'o, l’ancien ministre de la Défense et ses co-accusés à la prison centrale de Yaoundé ce lundi.
Après Alain Edgard Alain Mebe Ngo'o, l’ancien ministre de la défense et ses co-accusés, placés en détention provisoire, vendredi dernier par le Procureur général près le Tribunal Criminel spécial (TCS), à la Prison centrale de Yaoundé à Kondengui, son épouse, Bernadette Mebe Ngo’o a été écrouée ce lundi 11 mars 2019. Bernadette Minja Nkoulou, épouse Mebe Ngo’o a été placée en garde à vue le 8 mars dernier au TCS. Elle revenait d’un court séjour dans une clinique privée de Yaoundé qui l’avait accueillie suite à un malaise cardiaque au cours de son audition au Tcs le 4 mars dernier.
Le couple Mebe Ngo'o et leurs co-accusés, le Colonel Joel Mboutou, ancien attaché de défense du Cameroun au Maroc, Maxime Mbangue, l’ex-Conseiller Technique au ministère de la Défense et ancien inspecteur du Trésor en service au ministère des Finances et Victor Emmanuel Menye, le directeur général adjoint de la banque SCB Cameroun, la filiale locale du groupe bancaire marocain, Attijariwafa Bank, sont soupçonnés de « malversations financières », dans le cadre de de l’affaire Magforce, du nom d'une entreprise française qui aurait surfacturé des équipements militaires livrés au Cameroun à l'époque où Edgard Alain Mebe Ngo'o était ministre de la Défense. Une affaire de près de 4,5 milliards de Fcfa.
Toujours dans le cadre de cette affaire, deux fils de Mebe Ngo’o et trois majordomes ont également été entendus vendredi dernier au TCS. Encore en liberté, ils seront une fois de plus auditionnés le 11 mars prochain. Ils sont tous soupçonnés de détournement de fonds publics dans cette affaire d’achat de matériels militaires.
Selon, l’hebdomadaire Jeune Afrique en kiosque cette semaine, la justice espagnole aussi est aux trousses de l’ancien directeur du cabinet civil de la présidence de la République. Ce magazine indique qu’il a été « longuement interrogé au sujet de l’affaire dite Defex, du nom d’une entreprise espagnole ayant passé des contrats avec le Cameroun en 2010 et 2011 », sur la demande du juge espagnol José de la Mata.