Avec un taux de croissance de 3,6 % enregistrée au 4e trimestre 2018, en baisse par rapport aux 5,1% de la même période en 2017, le secteur tertiaire, a contribué de 2,0 point à la croissance du PIB de 4 ,5 % par rapport au trimestre correspondant en 2017, d’après l’institut national de la statistique.
Le secteur tertiaire demeure le moteur de la croissance économie au Cameroun. D’après le dernier rapport de l’Institut national de la statistique (INS) sur les Comptes Nationaux au quatrième trimestre, ce secteur d’activité, qui présente une croissance de 3,6 %, impulsé par les performances des branches commerce et activités financières, a contribué à hauteur de 2,0 point à l’amélioration de l’activité économique, traduite par une croissance du PIB de 4,5 % par rapport au trimestre correspondant en 2017. Malgré son apport dans l’économie locale, le secteur tertiaire a observé une évolution au ralenti, passant de 5,1% à la même période en 2017 à 3,6%.
Selon l’INS, La bonne tenue du secteur tertiaire au 4e trimestre de 2018 est principalement imputable aux activités de commerce, des services financiers et des transports. Les activités de commerce et réparation affiche une contribution de 0,9 point à la croissance, impulsées par la forte demande pour les fêtes de fin d’année. Les activités financières enregistrent une contribution de 0,3 point, en liaison avec l’accroissement des crédits à l’économie, en particulier au secteur privé. Les activités de transport, entreposage et communication se sont également bien comportées avec une contribution de 0,2 point à la croissance. Les autres activités du secteur tertiaire, en particulier les activités de l’information et télécommunication, d’hébergement et restauration, les services non marchands des administrations publiques enregistrent des ralentissements dans leur rythme de croissance.
Le secteur secondaire au cours de cette période, a poursuivi sa progression et s’établit à 6,9% par rapport à la période correspondante de 2017. L’INS explique que La contribution du secteur secondaire est de 1,7 point à la croissance du PIB. Cette évolution est portée par les branches des bâtiments et travaux publics (BTP), des industries extractives, des industries agroalimentaires, et des autres industries manufacturières. La dynamique de la branche des BTP, qui contribue de 0,7 point à la croissance, s’explique par la forte demande de matériaux ayant induit une augmentation importante des importations de ciment et de bitumes, en lien avec la poursuite des travaux de construction des infrastructures de la CAN 2019. En effet, malgré le report de la compétition à 2021, les instructions du Chef de l’Etat au Gouvernement ont été de conduire les travaux à leur terme. La bonne tenue du secteur secondaire est aussi liée à la poursuite de la reprise dans les industries extractives qui contribuent de 0,3 point à la croissance. Par contre, dans le secteur primaire, on relève un ralentissement. Sa croissance actuelle est estimée à 2,8% contre 4,1% il y a un an. Cette situation résulte, souligne l’INS, de la morosité affichée par certains produits agricoles d’exportation tels que la banane, le café et le caoutchouc.
Du côté de la demande, l’amélioration de la croissance économique est essentiellement soutenue par la consommation finale et l’investissement qui ont contribué respectivement de 2,1 points et 3,7 points à la croissance. Malgré l’augmentation du volume des échanges extérieurs (6,6% pour les importations et 2,6% pour exportations), le solde de la balance commerciale demeure déficitaire, soutien l’INS.
Marie MGUE