Le 10 février dernier, le Chef de l’Etat Son Excellence Paul Biya s’est adressé à la jeunesse en mettant un point d’honneur sur l’urgence d’éradiquer la violence en milieu scolaire. Au lendemain de ce discours retentissant, enseignants et leaders religieux dans la région du Nord s’engagent à accompagner le Président de la République dans la lutte.
Depuis un certain temps, la violence tend à devenir un effet de mode dans nos établissements scolaire. Face à la recrudescence du phénomène, les hommes de Dieu et les enseignants militent en faveur de la mutualisation des efforts dans l’éducation des élèves.
C’est du moins ce que pense, Dany Ngomé, responsable d’un établissement d’enseignement secondaire à Garoua qui déclare, « nous devons savoir que tout enseignant est un parent. Quand l’enfant vient à l’école le matin il doit savoir ne se reste que dire bonjour à son enseignant et à ses camarades comme il le fait chaque jour avec ses parents à la maison, ça c’est la moindre des choses que les parents doivent apprendre à leurs progénitures. A l’école ce sera la continuité, et les enseignants n’auront pas trop de problèmes ».
Les enseignants estiment qu’au lendemain de l’adresse du Chef de l’Etat à la jeunesse, des réformes importantes dans la pédagogie doivent être entreprises pour mieux faire face à la violence en milieu scolaire.
« Je pense qu’il faut revenir aux temps anciens et les élèves doivent savoir qu’il est normal que les enseignants se donnent la peine de leur enseigner des leçons de morale pour qu’ils deviennent des hommes intègres dans la vie », ajoute Dany Ngomé.
« Les actions que nous menons au quotidien dans les établissements scolaires reposent plus sur la sensibilisation dans les salles de classe à travers des thèmes qui fustigent les comportements déviants et les troubles de personnalité », suggère pour sa part, Madame Daïrou, conseillère d’orientation au lycée bilingue de Koléré pour sa part souligne,
De son côté l’Abbé Alexandre Kono, professeur d’instruction morale et religieuse au Collège Sainte Thérèse de Garoua, épouse la position de la Conférence nationale épiscopale favorable à l’instauration de la religion et de la morale comme discipline à part entière dans les établissements scolaires.
« Le contenu étant déjà d’encourager les élèves à mettre Dieu au Centre de leur vie. De la 6ème en Tle, il faut des programmes spécifiques pour que l’enfant ayant fait tout ce parcours ait une base en morale et en connaissance religieuse pour que les élèves soient moins violents et moins délinquants », propose l’Abbé Alexandre Kono.
Innocent D H