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Les responsables de cette Organisation non gouvernementale aujourd’hui incarcérés, sont poursuivis pour blanchiment de capitaux et escroquerie par appel public à épargne.

Les souscripteurs devaient donner chacun la somme de 12.500 FCFA, pour recevoir en un temps très réduit de moins d’un mois, une somme alléchante de 63.000 FCFA. Et pour acquérir le statut d’adhérent, chaque postulant devait s’acquitter d’un paiement de frais divers de l’ordre de 40.000 FCFA. Par ce procédé les promoteurs de la Mission d’intégration et de développement pour l’Afrique (MIDA), ont récolté d’importantes ressources financières, estimées à plusieurs milliards de FCFA.

Un souscripteur qui a requis l’anonymat a déclaré «ils nous proposaient de nous inscrire pour recevoir une formation dans le secourisme pour la prévention des crises civiles et militaires. Pour cela, il fallait débourser la somme de 12. 500 francs CFA, et  13 000 francs CFA pendant la formation pour l’achat des documents. Et après une semaine de formation, on devait recevoir 63 000 francs CFA. En gros ils promettaient de doubler la mise de départ, car tu as la possibilité d’inscrire plusieurs personnes, suivre la formation à leur place, et percevoir les gains en fonction du nombre d’inscrits. Tout ça en une semaine».

Tout allait bien jusqu’au mois d’avril 2018 où Jean Claude Tsila, le Préfet du département du Mfoundi a décidé de suspendre les activités de cette association pour «escroquerie» et «corruption de la jeunesse». La mesure a été prise au moment où se passait le paiement de la 7e et de la 8e vague de souscripteurs. La somme de 18 milliards 807 millions 425 mille FCFA a été collectée. Cela correspond à 17.301 souscripteurs pour 1 million 504 mille 594 parts souscrites. Aussi, trois milliards 850 millions 442 mille 275 FCFA ont été saisis. Ce qui fixe le déficit par rapport à la somme collectée à 14 milliards 956 millions 982 mille 725 FCFA.

On a appris que pour le seul compte du mois de février 2018, il y a eu 1800 jeunes formés, 2250 milliards empochés par les concernés. Entre 2017 et 2018, des sources affirment qu’il y a eu 80 000 personnes formées. Des enquêtes menées avaient permis de savoir que la Mida repose sur le système dit de «Ponzi». C’est-à-dire un montage financier frauduleux qui consiste à rémunérer les investissements des clients par les fonds procurés par les nouveaux entrants. Un système attractif pour des jeunes en quête de moyens de subsistance.

Neuf suspects, des responsables de la Mida ont été interpellés puis présentés en avril dernier, au parquet du Tribunal de grande instance du Mfoundi. Il s’agit d’Albert Foe Amougou, Patrick Essala’a ntsama administrateur de la MIDA, la «soeur» Tsama et le Révérend père Louis Marie Joseph. Ces derniers ont émis le vœu de comparaître libres. Mais la requête a été rejetée.

Les souscripteurs ne savent toujours pas à quel saint se vouer. Ils continuent d’attendre le remboursement. Une source dans les services du gouverneur a laissé entendre que la traîne observée dans le remboursement était dû à la procédure judiciaire en cours.

Liliane N.

Le président de la Commission des marchés financiers indique que l’emprunt obligataire est une forme de financement intéressante pour toutes les parties prenantes dans l’opération.

Interviewé par le quotidien gouvernemental Cameroun tribune, Jean Claude Ngbwa le président de la Commission des marchés financiers a expliqué ce qui peut justifier l’engouement qui a été observé pour les emprunts obligataires. «Rappelons d’abord que les obligations sont des titres de créances, émis par les sociétés ou l’Etat pour emprunter des fonds sur le marché  financier. En souscrivant à une obligation, on prête donc des fonds à l’organisme émetteur. L’obligation est un investissement moins risqué que l’action et qui garantit une certaine rentabilité. Lorsqu’une entreprise émet des obligations, elle fait un emprunt obligataire. C’est-à-dire qu’au lieu de faire appel à sa banque pour obtenir un prêt, elle emprunte directement auprès des investisseurs sur le marché financier», a-t-il déclaré.

A la question de savoir si le marché camerounais tire un quelconque profit à être autant sollicité, le président de la Commission des marchés financiers déclare «toutes les opérations lancées sur notre marché contribuent à l’information et à la sensibilisation du public, sur ce mode de financement de l’économie. Elles constituent également des indicateurs de valorisation financière de certains secteurs économiques de notre pays. Au-delà de ces aspects le recours au marché financier engendre des ressources nécessaires au fonctionnement des principaux acteurs (régulateur, entreprise de marché, intermédiaires) à travers les activités générées d’une part, mais il contribue surtout au financement de l’économie: plus de 950 milliards de F mobilisés au cours de la dernière décennie».

A titre de rappel, en octobre 2018, la Commission des marchés financiers avait autorisé le Cameroun à faire son 5e Emprunt Obligataire. De la période allant du 29 octobre au 9 novembre 2018, 207 milliards de FCFA ont été collectés. En sa qualité de garant de l’emprunt obligataire ECMR 5,6% net 2018-2023, la Commission après avoir procédé au dépouillement des souscriptions, le 12 novembre 2018, a rendu sa copie. Il ressortait qu’il y a eu 204 218 290 000 FCFA collectés. Le Consortium des prestataires de services d’investissement constitué d’Afriland first bank, EDC Investment Corporation et Société Générale Cameroun a parlé de 136% de souscriptions dans le communiqué rendu public à cet effet. Dans son communiqué qui a été aussi publié, la CMF indique que l’Etat du Cameroun a voulu une «option de surallocation portant sur cinq millions d’obligations d’une valeur de cinq milliards de francs, portant à 200 milliards le total des fonds levés au titre de l’émission ECMR 5,6% net 2018-2023».

Cela revient donc à dire que de 150 milliards de FCFA voulus au départ, pour ce 5e emprunt obligataire, l’Etat du Cameroun avec autorisation de la CMF a 200 milliards de FCFA. Jean-Claude Ngbwa signataire de son communiqué précisait que dans ledit document «le produit additionnel sur l'allocation en plus d’accroître la participation de l’Etat dans les financements des projets initialement mentionnés dans la note d’information, est destiné à d’autres projets d’infrastructures inscrits dans le budget d’investissement de l’Etat du Cameroun au titre de l’exercice 2018».

Liliane N.  

C’est une année présentée comme étant particulièrement fructueuse pour les relations sino-camerounaises.

Deux, c’est le nombre de fois où Paul Biya le Président de la République s’est rendu en Chine en visite d’Etat. En septembre 2018, le Chef de l’Etat a fait son septième séjour en terre chinoise. Il devait prendre part au troisième Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement du Forum de la Coopération Chine-Afrique (Focac). Au début dudit Forum, il y avait déjà eu deux accords de coopération signés, d’un don de 1,7 milliard de francs CFA pour le financement du    Plan d’assistance humanitaire d’urgence en faveur des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, un accord de principe pour le financement de trois projets autoroutiers.

Dans le détail, le premier accord porte sur la coopération et l’assistance technique au bénéfice de l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé, de l’hôpital régional de Buea et de l’hôpital de Mbalmayo. Le second est un mémorandum d’entente sur l’initiative chinoise de la «Ceinture et la Route». Cette initiative «offre au Cameroun une opportunité en or de renforcer son intégration sous-régionale et continentale d’une part, et de poursuivre durablement sa croissance économique d’autre part», avait expliqué S.E. Wang Yingwu, Ambassadeur de Chine au Cameroun.  En effet, cet ambitieux programme initié par la Chine vise à construire des infrastructures routières, maritimes, ferroviaires, portuaires et des parcs industriels dans l’optique de relier la Chine, par la mer et par la terre, à plus de 60 pays, majoritairement des pays en développement. Plus de la moitié des dix milliards de dollars d’investissements prévus par la Chine dans le cadre de ce projet iront en Afrique.

Après Septembre 2018, Paul Biya est reparti en Chine cinq mois plus tard à l’invitation de son homologue. Sa visite d’Etat a duré trois jours, à savoir le 22, 23 et 24 mars 2018. Cet autre voyage survenait juste cinq jours seulement après la réélection à l’unanimité du Président Xi Jinping à la Présidence de la République populaire de Chine pour un second mandat de cinq ans par l’Assemblée nationale populaire. Cinq accords ont été signés. Ils concernaient de la construction d’infrastructures jusqu’à une coopération industrielle et technologique renforcée.   

Il convient de noter ici qu’à l’heure actuelle, la Chine est le premier partenaire commercial et le premier investisseur au Cameroun dans la réalisation des projets de développement. La coopération sino-camerounaise n’est pas que commerciale. Elle est aussi portée vers le domaine militaire. Le 11 décembre dernier, le Cameroun a honoré quatre civils et un militaire chinois. A titre exceptionnel, ils ont été faits Chevaliers du mérite camerounais.

Liliane N.

D’après les experts, du fait de la crise, les indicateurs sont au rouge.

La région du Nord-Ouest passe pour être le principal bassin de production du café arabica avec plus de 70% de la production nationale. Tandis que celle du Sud-Ouest représente 45% de la production cacaoyère nationale. Les violences survenues lors de l’année 2018 qui vient de s’achever, ont mis au plus bas l’économie dans ces régions anglophones. L’instabilité a impacté négativement la filière cacao-café. Au cours de la campagne 2017/2018 on a enregistré une perte de 56 milliards soit 20% de recettes d’exportation.

Les entreprises spécialisées dans l’agro-industrie comme la Cameroon Development Corporation (Cdc) sont au bord du gouffre. Pour parler brièvement de la Cdc, il faut noter que selon l’une de nos sources, les employés réclament six mois d’arriérés de salaire. Leur souhait est que la descente aux enfers prenne fin. Alors qu’en début de l’année dernière, Franklin Njie le Directeur général de la Cdc parlait de lueur d’espoir, l’instabilité qui s’est accrue au fil du temps a tout gâché. Selon les experts en question d’économie, la situation pourrait être pire dans un avenir proche si la crise persiste, surtout dans la région du Sud-Ouest, où la CDC opère principalement.

«Neuf champs, à savoir Boa, Moulin Illoani, Illoani, Mbonge, Mukonje, Malende, Mungo, Meanja, et Tombel ne sont pas opérationnels. Il n’y a aucune garantie de vente d’huile de palme l’année prochaine. Illoani est à production nulle depuis le mois d’avril. Mondoni fonctionne partiellement, et la sécurité des travailleurs est une préoccupation majeure», a déclaré le Dg de la Cdc au cours d’une réunion de crise tenue le 8 juin dernier avec des représentants du personnel et des syndicalistes.

Déjà que selon les statistiques de l’Association bananière du Cameroun (Assobacam), la Cdc n’a pas exporté de bananes en septembre et octobre 2018. De ce fait elle a été exclue de la liste des exportateurs de banane du Cameroun. En effet, sur les 17 137 tonnes (t) de bananes exportées en novembre 2018 du Cameroun, 15 821 t proviendraient de la société des Plantations du haut Penja, filiale de la Compagnie fruitière dont la maison mère se trouve en France à Marseille, le solde, soit 1 316 t, provenant de Boh Plantations.

Dans un rapport publié en juillet 2018, le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) une valorisation sommaire des pertes enregistrées se chiffre à: productions perdues de banane, huile de palme et de caoutchouc: 9,2 milliards de Fcfa, un manque à gagner en chiffres d’affaires: 11,4 milliards de FCFA, autres pertes (équipements volés/détruits, rançons, vols…): 1,031 milliards de FCFA. Le Gicam indiquait également que dans le cas qu’il pourrait avoir un retour au calme rapide et la sécurité, cette entreprise deuxième employeur après l’Etat au Cameroun, aurait besoin d’une injection de fonds de l’ordre de 15 milliards de Fcfa pour financer un éventuel plan de relance.

Pour ce qui est des opérateurs de téléphonie mobile, on parle de 300 millions de FCFA d’équipements détruits et plus d’un milliard FCFA de manque à gagner par mois.

Liliane N.

 

 

 

L’étude desdits dossiers a débuté le 28 décembre 2018 et s’est achevée le jour d’après.

Depuis jeudi dernier, on connait le nombre d’enseignants ayant fait la demande d’un changement de grades au Ministère de l’Enseignement supérieur. Le Pr Jacques Fame Ndongo le chef de ce département ministériel a prescrit aux experts de faire preuve de pondération, d’objectivité et d’élévation d’esprit pour laisser éclore le génie. Lors des 39e et 40e sessions du Comité Consultatif des Institutions Universitaires (CCIU), présidé par le Ministre par ailleurs Chancelier des Ordres Académiques, on a appris qu’il y a 202 assistants qui ont postulé pour le grade de Chargé de cours. 278 actuellement Chargés de cours ont souhaité accéder à celui de Maître de conférences. 104 qui sont Maîtres veulent avoir le grade de Professeur titulaire. Ce qui fait un total de 590 demandeurs de changement de grades.

Les dossiers ont été traités par les 442 experts du CCIU. «Vous avez été choisis par vos institutions pour évaluer les travaux de vos collègues et décider de leur sort. Ce choix est en votre honneur. Maizs il ne vous institue pas en potentats ou en bourreaux, parce que nous sommes pas dans une séance de règlement de comptes ou dans une arène de  combat», a déclaré le Pr Jacques Fame Ndongo lors du lancement des travaux. En demandant aux experts de faire preuve de pondération, le Ministre a ajouté «ne l’étouffez pas, ne vous mettez pas en position de compétition avec les candidats. Vous serez d’autant plus grands que vous leur permettrez de s’exprimer, de donner la pleine mesure de leur savoir et de recevoir un salaire qui correspond à leur mérite».

Pour ce qui est des points qui ont été observés lors  de l’examen des dossiers, selon le Pr Richard Laurent Omgba le Secrétaire permanent du CCIU, il y a le diplôme, l’ancienneté dans le grade précédent, les publications scientifiques qui sont prises en considération. A cela s’ajoutent la manière de dispenser les enseignements et la participation à la vie de l’établissement. Le Pr Richard Laurent Omgba avait indiqué jeudi dernier que ceux qui postulent pour le rang magistral vont également devoir passer devant un jury d’experts. Le but étant qu’ils doivent eux-mêmes bien défendre leurs travaux en démontrant la pertinence de la problématique soulevée et son résultat. Le jury va regarder également l’aptitude pédagogique du candidat et son éloquence.

A titre de rappel, en 2017, il y avait eu 713 dossiers des candidats au passage de grade universitaire examinés. 353 candidats aspiraient au grade d’assistant, 277 postulaient pour celui de Chargé de cours et 83 espéraient être reconnus comme Maîtres de conférences. Comme pour cette fois, le Chancelier des Ordres académiques, a prescrit un travail dans la règle de l’art: sans complaisance afin que seul, le mérite prime.

«Le CCIU n’est pas une arène de combat, un prétexte d’humiliation et de brimade des collègues des niveaux inférieurs. Il est le cénacle où l’on adoube les nouveaux chevaliers du savoir», avait-il précisé en insistant sur la qualité du travail attendu dans la promotion en grade des enseignants des Universités du Cameroun.

Liliane N.

 

 

 

Entre diverses raisons avancées pour expliquer son affirmation, le Professeur de science politique évoque les attentes des camerounais et les élections législatives et municipales prévues cette année.

Au cours d’une interview accordée au quotidien gouvernemental Cameroon tribune, le Pr Aboya Manasse appelé à dire en quoi le scrutin présidentiel du 7 octobre 2018, sera déterminant cette année, il déclare «sur le plan strict de l’analyse politique, l’élection présidentielle s’appréhende essentiellement comme un contrat, conclu entre le Président élu sur la base de son projet de société et le peuple qui l’a librement élu. Celle du 7 octobre 2018 ne déroge pas à cette logique du marché politique. En effet, le Président réélu a désormais ce regain de légitimité qui lui permettra d’orienter, de déterminer et de diriger l’État selon les engagements pris dans sa profession de foi et consignés dans son programme politique».

Répondant à la même question, le Professeur de science politique poursuit «or en tant qu’évènement-phare de l’année 2018, l’élection présidentielle sera déterminante aussi bien pour structurer et construire 2019 que pour préfigurer 2019. D’abord parce que cette élection vient re légitimer le président de la République, en lui conférant un surcroît de légitimité politique pour traduire en actes les grandes orientations proposées au peuple lors de la campagne électorale. Ensuite, parce que son issue cristallise de nombreuses attentes légitimes de la part des Camerounais qui considèrent 2019 comme une année-test pour le président réélu et les grandes opportunités qu’il nourrit pour les Camerounais. Enfin, parce qu’elle est aussi une année d’élections locales, aussi bien au niveau de l’Assemblée nationale que pour ce qui est des conseillers municipaux».

En 2018, des institutions ont vu le jour, d’autres ont pour la première fois depuis leur création jouées leur mission, c’est le cas du Conseil constitutionnel qui a étudié les recours déposés dans le cadre du contentieux post-électoral. A la question de savoir comment elles peuvent changer le visage du Cameroun dans la mise en œuvre effective de la démocratie au Cameroun, le Pr Aboya Manasse déclare «le processus de parachèvement du dispositif constitutionnel s’est donné à voir au cours de l’année 2018, à travers la mise en place du Conseil constitutionnel. Il s’agit d’un organe essentiel, voire vital pour la consolidation et la maturation du processus démocratique camerounais. En effet, le Conseil constitutionnel s’est illustré dans ce rôle d’arbitre du jeu politique et de juge du contentieux constitutionnel à l’occasion de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018. Son entrée en scène constitue une importante avancée dans le processus de consolidation de la démocratie au Cameroun. Il lui revient ainsi de «négocier» ou de construire sa crédibilité en mettant à contribution le statut de ses membres pour participer véritablement à l’œuvre de construction de la démocratie camerounaise».

Parlant du Ministère de la Décentralisation et du Développement local qui a aussi vu le jour,  le Professeur de science politique indique «son actualité conforte la pertinence de sa création. Cette création participe donc d’un souci d’efficacité de l’administration publique, si tant est que ce ministère a pour objectif majeur d’impliquer les populations et de les intéresser à la gestion des affaires locales».

Liliane N.

 

Le financement accordé dans le cadre du Pidma devrait permettre à la coopérative Apmab de passer à l’industrialisation de la culture du manioc dans cette partie du pays.

La société coopérative avec conseil d’administration des agriculteurs producteurs de manioc de Batouri (Coop CA Apmab), basée dans la région de l’Est au Cameroun, entend développer ses activités dès l’année 2019. Une volonté marquée par la signature d’une convention de financement entre cette coopération et le Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles (Pidma). Ce dernier entend ainsi mettre à la disposition des agricultures quelque 91 millions FCFA, tandis qu’eux-mêmes devront apporter 39 millions FCFA, soit au total 130 millions FCFA.

Selon les explications du directeur général de l’Apmab, relayées par Eco Matin, cette société coopérative entend passer à l’industrialisation de la culture du manioc, en introduisant notamment le volet transformation. «Nous avons réalisé des études qui montrent que les techniques traditionnelles de trempage et de séchage du manioc pour sa transformation comporte des risques pour la santé des populations qui consomment la farine obtenue au final», indique Amidou Mbouombouo.

Dans ses explications, il indique que l’élaboration de ce projet vise également la réduction des importations et le positionnement du Cameroun en tant qu’acteur majeur de la production du manioc en Afrique. Pour y parvenir, l’ambition est de produire annuellement un peu plus de 2 500 tonnes de manioc sur une superficie globale de 126 hectares (soit 20 tonnes par hectare), en privilégiant les variétés de manioc à haut rendement et à faible teneur de cyanure.

Depuis l’année 2006, le Cameroun a élaboré une stratégie visant à développer la filière manioc, avec pour principal objectif de fournir suffisamment son marché et d’aller à la conquête de l’Afrique où cet aliment et ses dérivés sont très prisés. La transformation du manioc est un volet important de cette stratégie, surtout qu’elle se fait encore de manière artisanale dans les différentes zones où la production est importante.

D’où l’intervention du Pidma qui a pour objectif d’accroitre la production du maïs, du sorgho et du manioc, dans l’optique d’approvisionner les unités agro-industrielles locales. Le programme est financé à hauteur de 50 milliards FCFA par la Banque mondiale.

Le Projet d’Investissement et de Développement des Marchés Agricoles (PIDMA) est une initiative conjointe du Gouvernement Camerounais et de la Banque mondiale dont la vision est d’améliorer la productivité et la compétitivité des chaînes de valeur du maïs, manioc et sorgho, et d’accroître la production pour répondre à la demande des matières premières locales exprimée par les Agro-business.

Le PIDMA  a été conçu sous forme d’un modèle inclusif d’Agro-business. Cette approche à la fois innovante et transformationnelle, consiste à développer des relations d’affaire fonctionnelles durables entre les organisations de producteurs, les acheteurs et les institutions financières. Ce modèle repose sur les piliers suivants: Une compétitivité des chaînes de valeurs basée sur l’amélioration de la productivité et de la qualité des produits; Une mise en relation directe des petits producteurs organisés en coopératives avec les acheteurs (agro-industries, grossistes, etc.).

L’objectif de développement du PIDMA est de passer d'une agriculture de subsistance et de faible productivité des filières maïs, manioc et sorgho à une agriculture commerciale avec des chaînes de valeurs compétitives dans les cinq zones agro-écologiques du pays. A cet effet, les activités du projet sont axées sur les investissements dans les domaines de la production, de la transformation, de la commercialisation ainsi que des services dérivés des produits des filières concernées.

Otric N.

L’utilisation d’un seul livre par matière a été effective dès la rentrée scolaire 2018-2019.

Dans le système éducatif, on ne saurait citer les grandes révolutions opérées en 2018 sans en parler. La politique du livre unique par matière rendue effective cette année. De la maternelle à la fin du secondaire, les élèves utilisent désormais les mêmes ouvrages sur toute l'étendue du territoire. Qu'on soit au public comme au privé. Par matière, un livre a été sélectionné pour une durée de six ans renouvelables. Les textes signés par Philemon Yang le Premier Ministre le 23 novembre 2017 sont venus mettre fin au désordre qui a souvent ou ces dernières années existé dans la filière du livre. Dans la circulaire du Premier Ministre, il avait été fait état des «dérives» observées dans le secteur du livre et du manuel scolaire et qui compromettaient les ambitions et projets de développement de la nation. Le PM à travers ses deux décrets portait donc création, organisation et fonctionnement de la Commission nationale chargée du suivi et de l’évaluation de la mise en œuvre de la politique nationale du livre, du manuel scolaire et autres matériels didactiques et sur l’organisation du Conseil national d’agrément des manuels scolaires et matériels didactiques.

Interviewé par le journal Afrique gouvernance le Pr Marcelin Vounda Etoa en sa qualité de Secrétaire permanent du Conseil de l’agrément du manuel scolaire, est revenu sur le combat qu’il a livré pour que la politique du livre unique soit effective au Cameroun. «J’en suis arrivé-là par la découverte d’un manuel inscrit sur les listes officielles qui était truffé de fautes et ma curiosité a été piquée par plusieurs autres que j’ai découvert par la suite. Auparavant j’avais déjà dénoncé un ensemble de dérives par la publication d’un article sur un livre inscrit au programme scolaire, à savoir le recueil de poème de Guillaume Apollinaire qui faisait l’apologie de l’homosexualité. J’ai donc pris conscience qu’il y avait quelque chose à creuser et c’est après que j’ai découvert que l’ampleur du problème était grande. Et le premier constat était le non-respect de l’arrêté du Premier ministre du 4 janvier 2002 qui restituait la pluralité du manuel scolaire, mais avait arrêté un ou deux manuels par matière, le but étant de créer une saine émulation entre les éditeurs pour stimuler les efforts face à la concurrence. Mais cette approche a pris une autre tournure et le nombre du manuel s’est multiplié au gré de tous ceux qui avaient un ouvrage à proposer, écumant les lycées et les collèges et réussissant par des moyens suspects à les inscrire sur les listes avec la complicité des chefs d’établissements. Pour crier ma révolte j’ai écrit un livre pour dénoncer le mercantilisme qui s’était emparé du système éducatif à tout le moins dans le circuit des manuels scolaires», a-t-il déclaré.

Sur les critères conduisant au choix du livre unique à adopter pour une matière, il faut savoir que les autorités se basent sur la circulaire de Philemon Yang. Celle-ci précise les axes devant servir à l’évaluation. «Cette critélogie a trois axes principaux: le premier concerne l’évaluation physique du manuel et ces aspects étaient noté sur 25 points. Il s’agit du façonnage et de la finition de l’ouvrage. Nous retiendrons qu’un livre cousu est plus résistant et plus adapté à notre environnement qu’un livre collé qui sèche et dont les feuilles sautent par la suite. Le deuxième critère porte sur le prix du livre. Dans les anciennes grilles d’évaluation des manuels scolaires, le prix du livre était noté sur 10 points. Nous avons fait passer le nombre de points pour le prix du livre à 25. C’est pour cette raison que les éditeurs pour être dans la course étaient obligés d’avoir un prix compétitif ne sachant pas quel était le prix de leur concurrent», a expliqué le Secrétaire permanent du Conseil de l’agrément du manuel scolaire.

A ces critères s’ajoutent ceux concernant l’aspect éthique à préserver et le respect de l’approche pédagogique dans l’évaluation des contenus et le niveau de langue.

Liliane N.

 
 
Le ministre du commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana a tenue une réunion de concertation ce jeudi 27 décembre avec les acteurs de l'industrie brassicole au Cameroun. Principal point à l'ordre du jour, la question des modalités d'application de la nouvelle loi des finances qui aura des implications sur le prix de la boisson.
 
 
Les consommateurs de bières sont en colères. Pour cause, le projet de loi de Finances 2019, adopté à l’Assemblée nationale au cours de la dernière session ordinaire prévoit une modification sur la gestion du droit d’accise, concernant les boissons alcoolisées à hauteur de 5,5% et moins. Dans la loi de finances 2018, il avait été instauré un abattement de 20% sur le prix qui sert de base au calcul du droit d’accise sur ces produits. Or, dans le projet de loi actuel, il est prévu de réduire cet abattement de moitié, soit seulement 10%. Par ailleurs, le gouvernement prévoit aussi d’instaurer un droit d’accise spécifique sur les emballages des bières et des boissons gazeuses, pour un montant de 15 Fcfa par emballage. Avec toutes ces mesures, la conséquence serait inéluctable. Une augmentation de 100 Fcfa, voire 200, sur le prix de chaque bouteille de bière. Suffisant pour provoquer l’ire des tenanciers de débits de boissons.
 
 
Ces derniers étaient donc en face du ministre pour lui exprimer leurs craintes au sujet des effets de ces nouvelles dispositions de la loi. Au nombre de celles-ci, les modalités d'application au niveau des différentes portes d'entrées du Cameroun. Les patrons des industries brassicoles espèrent des garanties de la part du ministère quant à l'éradication des tracasseries douanières qui ont pour conséquences d'augmenter des poches de dépense pour au final entraîner un coût plus important du prix des boissons sur les comptoirs et les bars. Par ailleurs, l'incidence de l'augmentation du prix de la bière du fait des nouvelles dispositions fiscales a été discutée entre les parties.
 
 
Au terme des échanges, il ressort qu'en attendant la publication d'ici le 15 janvier 2019 de la circulaire d'exécution du budget, les prix des boissons alcoolisées restent inchangés. Luc Magloire Mbarga Atangana a également mis en garde les tenanciers des débits de boissons contre d'éventuelles hausses non homologuées des pros des boissons. En effet, l'administration craint que des opérateurs économiques ne profitent du vide décisionnel pour majorer les prix des boissons dès le 1er Janvier 2019 à minuit. Une situation qui pourrait nuire au bon déroulement du réveillon de la Saint Sylvestre.
 
 
Ainsi, aucune hausse des prix aux consommateurs ne sera tolérée à l'occasion du Nouvel an et des jours qui vont suivre. De plus, les équipes de contrôle du ministère du commerce ont reçu instructions fermes à cet effet. Elles sont déployées sur le terrain pour réprimer sans faiblesse, ni concession sur tout le territoire, à l'encontre des éventuels contrevenants.
 
 
Avis donc aux commerçants qui voudront saisir l'opportunité du nouvel an pour faire de bonnes affaires en cette période charnière. Pas d'augmentation avant le 15 janvier 2019.
 
 
Stéphane Nzesseu

Elles ont signé des conventions avec l’Etat du Cameroun, le 20 décembre dernier, au siège de l’Agence de Promotion des Investissements (API) à Yaoundé.

Quatre nouvelles entreprises vont désormais bénéficier de la loi sur les incitations à l’investissement privé en République du Cameroun. Elles ont signé le 20 décembre dernier à Yaoundé, des agréments avec l’Etat du Cameroun, représenté par l’Agence de Promotion des Investissements (API). Parmi ces nouvelles entreprises, il y a Panafrican Pacific Plazza Sarl, Welcome Garden’s Sarl, opérant dans le secteur de l’hôtellerie, Catopco Sarl et Vernice Sarl investissant dans le secteur de la transformation du Tabac et de l’industrie chimique.

Ces entreprises comptent investir environ 2,5 milliards de FCFA pour leur déploiement pour une projection de 387 emplois. En paraphant les documents relatifs à ces agréments, apprend-on, Marthe Angeline Minja, DG de l’API, a souligné que l’accompagnement institutionnel dont bénéficient les signataires témoigne de la volonté gouvernementale d’améliorer le climat des affaires tout en encourageant les initiatives porteuses de développement. D’où l’appel à une matérialisation immédiate de ces investissements de nature à consolider la visibilité de la destination Cameroun et à accroitre son économie.

Tout comme d’autres signataires, Bienvenu Lonkeu Njouboussi, promoteur du complexe hôtelier Welcome Garden’s Sarl, a exprimé sa satisfaction quant à l’accompagnement dont sa société a bénéficié et à la célérité dans le traitement de sa demande, lui permettant d’achever les travaux de construction rendus à plus de 50% et d’être opérationnel au plus vite.

En rappel, avant les dernières conventions du 20 décembre dernier, en quatre années de mise en œuvre effective de la loi du 12 juillet 2017 modifiant et complétant certaines dispositions de celle du 18 avril 2013 fixant les incitations à l’investissement privé en République du Cameroun fait des émules, ce sont 157 conventions qui avaient déjà été signées entre le gouvernement et le secteur privé, sous l’accompagnement de l’API. Ce, pour un volume global d’investissements projetés de plus de 3 424 milliards de FCFA et plus de 55 000 emplois directs projetés.

Mais depuis que l’API est placée sous la tutelle directe de la présidence de la République, ce sont 34 conventions d’investissement qui ont été signées pour des investissements projetés de plus de 1 173 milliards de FCFA. Pour la directrice générale de l’API, Marthe Angéline Minja, ce nouveau dispositif incitatif à l’investissement privé permet d’assurer un accompagnement rapproché des investisseurs à travers un système simplifié et allégé des procédures administratives.

Selon l’économiste Patrice Yantho, la loi de 2013, modifiée en juillet 2017, a le mérite d’avoir incité et encouragé beaucoup d’investissements. «Il faut le reconnaitre, même si un débat actuel est pendant sur les questions de fond et la consistance opérationnelle des incitations prévues, relativement aux résultats obtenus, comparés aux attentes escomptées. A notre humble avis, l’efficacité d’une loi comme celle d’une décision de justice, s’apprécie par l’aisance de sa mise en œuvre et son opérationnalité. Dans la pratique, le processus pour bénéficier des avantages prévus par cette loi est lourd, ce qui fait qu’il n’est pas facile de le boucler en moins de plusieurs mois. Le processus de jouissance des avantages l’est encore plus. Les institutions en charge devraient auditer le circuit, pour analyser sa performance pour l’investissement privé, l’améliorer et le fluidifier davantage, en excluant toutes les pesanteurs».

Otric N.

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Sunday, 05 June 2022 11:01