Le président de la Commission des marchés financiers indique que l’emprunt obligataire est une forme de financement intéressante pour toutes les parties prenantes dans l’opération.
Interviewé par le quotidien gouvernemental Cameroun tribune, Jean Claude Ngbwa le président de la Commission des marchés financiers a expliqué ce qui peut justifier l’engouement qui a été observé pour les emprunts obligataires. «Rappelons d’abord que les obligations sont des titres de créances, émis par les sociétés ou l’Etat pour emprunter des fonds sur le marché financier. En souscrivant à une obligation, on prête donc des fonds à l’organisme émetteur. L’obligation est un investissement moins risqué que l’action et qui garantit une certaine rentabilité. Lorsqu’une entreprise émet des obligations, elle fait un emprunt obligataire. C’est-à-dire qu’au lieu de faire appel à sa banque pour obtenir un prêt, elle emprunte directement auprès des investisseurs sur le marché financier», a-t-il déclaré.
A la question de savoir si le marché camerounais tire un quelconque profit à être autant sollicité, le président de la Commission des marchés financiers déclare «toutes les opérations lancées sur notre marché contribuent à l’information et à la sensibilisation du public, sur ce mode de financement de l’économie. Elles constituent également des indicateurs de valorisation financière de certains secteurs économiques de notre pays. Au-delà de ces aspects le recours au marché financier engendre des ressources nécessaires au fonctionnement des principaux acteurs (régulateur, entreprise de marché, intermédiaires) à travers les activités générées d’une part, mais il contribue surtout au financement de l’économie: plus de 950 milliards de F mobilisés au cours de la dernière décennie».
A titre de rappel, en octobre 2018, la Commission des marchés financiers avait autorisé le Cameroun à faire son 5e Emprunt Obligataire. De la période allant du 29 octobre au 9 novembre 2018, 207 milliards de FCFA ont été collectés. En sa qualité de garant de l’emprunt obligataire ECMR 5,6% net 2018-2023, la Commission après avoir procédé au dépouillement des souscriptions, le 12 novembre 2018, a rendu sa copie. Il ressortait qu’il y a eu 204 218 290 000 FCFA collectés. Le Consortium des prestataires de services d’investissement constitué d’Afriland first bank, EDC Investment Corporation et Société Générale Cameroun a parlé de 136% de souscriptions dans le communiqué rendu public à cet effet. Dans son communiqué qui a été aussi publié, la CMF indique que l’Etat du Cameroun a voulu une «option de surallocation portant sur cinq millions d’obligations d’une valeur de cinq milliards de francs, portant à 200 milliards le total des fonds levés au titre de l’émission ECMR 5,6% net 2018-2023».
Cela revient donc à dire que de 150 milliards de FCFA voulus au départ, pour ce 5e emprunt obligataire, l’Etat du Cameroun avec autorisation de la CMF a 200 milliards de FCFA. Jean-Claude Ngbwa signataire de son communiqué précisait que dans ledit document «le produit additionnel sur l'allocation en plus d’accroître la participation de l’Etat dans les financements des projets initialement mentionnés dans la note d’information, est destiné à d’autres projets d’infrastructures inscrits dans le budget d’investissement de l’Etat du Cameroun au titre de l’exercice 2018».
Liliane N.