L’étude desdits dossiers a débuté le 28 décembre 2018 et s’est achevée le jour d’après.
Depuis jeudi dernier, on connait le nombre d’enseignants ayant fait la demande d’un changement de grades au Ministère de l’Enseignement supérieur. Le Pr Jacques Fame Ndongo le chef de ce département ministériel a prescrit aux experts de faire preuve de pondération, d’objectivité et d’élévation d’esprit pour laisser éclore le génie. Lors des 39e et 40e sessions du Comité Consultatif des Institutions Universitaires (CCIU), présidé par le Ministre par ailleurs Chancelier des Ordres Académiques, on a appris qu’il y a 202 assistants qui ont postulé pour le grade de Chargé de cours. 278 actuellement Chargés de cours ont souhaité accéder à celui de Maître de conférences. 104 qui sont Maîtres veulent avoir le grade de Professeur titulaire. Ce qui fait un total de 590 demandeurs de changement de grades.
Les dossiers ont été traités par les 442 experts du CCIU. «Vous avez été choisis par vos institutions pour évaluer les travaux de vos collègues et décider de leur sort. Ce choix est en votre honneur. Maizs il ne vous institue pas en potentats ou en bourreaux, parce que nous sommes pas dans une séance de règlement de comptes ou dans une arène de combat», a déclaré le Pr Jacques Fame Ndongo lors du lancement des travaux. En demandant aux experts de faire preuve de pondération, le Ministre a ajouté «ne l’étouffez pas, ne vous mettez pas en position de compétition avec les candidats. Vous serez d’autant plus grands que vous leur permettrez de s’exprimer, de donner la pleine mesure de leur savoir et de recevoir un salaire qui correspond à leur mérite».
Pour ce qui est des points qui ont été observés lors de l’examen des dossiers, selon le Pr Richard Laurent Omgba le Secrétaire permanent du CCIU, il y a le diplôme, l’ancienneté dans le grade précédent, les publications scientifiques qui sont prises en considération. A cela s’ajoutent la manière de dispenser les enseignements et la participation à la vie de l’établissement. Le Pr Richard Laurent Omgba avait indiqué jeudi dernier que ceux qui postulent pour le rang magistral vont également devoir passer devant un jury d’experts. Le but étant qu’ils doivent eux-mêmes bien défendre leurs travaux en démontrant la pertinence de la problématique soulevée et son résultat. Le jury va regarder également l’aptitude pédagogique du candidat et son éloquence.
A titre de rappel, en 2017, il y avait eu 713 dossiers des candidats au passage de grade universitaire examinés. 353 candidats aspiraient au grade d’assistant, 277 postulaient pour celui de Chargé de cours et 83 espéraient être reconnus comme Maîtres de conférences. Comme pour cette fois, le Chancelier des Ordres académiques, a prescrit un travail dans la règle de l’art: sans complaisance afin que seul, le mérite prime.
«Le CCIU n’est pas une arène de combat, un prétexte d’humiliation et de brimade des collègues des niveaux inférieurs. Il est le cénacle où l’on adoube les nouveaux chevaliers du savoir», avait-il précisé en insistant sur la qualité du travail attendu dans la promotion en grade des enseignants des Universités du Cameroun.
Liliane N.