C’est l’un des principaux points soulevés en fin de semaine dernière, lors de ces assises organisées dans la salle des conférences d’Elections Cameroon.
Dès l’entame de son propos après l’adoption de l’ordre du jour, Enow Abrams Egbe, président du Conseil électoral a estimé que les derniers scrutins d’un point « ont été organisés avec le maximum d'efforts en termes d'efficacité, de transparence et d'objectivité".
Un diagnostic objectif a par ailleurs été fait, avec Onu-Femmes et, au cours des travaux, les partenaires ont soulevé des points susceptibles d’amélioration et recueilli les recommandations pertinentes, pouvant permettre d'aborder les échéances futures avec toujours plus d'efficacité.
Processus de décentralisation et organisation des élections régionales
Sur ce point, le président du Conseil électoral a précisé que l’organisation de ce scrutin est un défi majeur que doit relever Elections Cameroon car « L’élection des Conseillers régionaux inaugure l'entrée en scène d'une catégorie nouvelle d'acteurs que sont les représentants du commandement traditionnel. Dès lors, le cadre juridique et institutionnel étant connu, j'en appelle aussi bien à une meilleure appropriation et au respect des textes en la matière, qu'à une vigilance accrue de tous, pour qu'au final, nous puissions comme le dit un adage populaire, faire d'un coup d'essai, un coup de maître... ».
Le moment opportun selon Enow Abrams Egbe pour les acteurs impliqués de « défendre leurs projets devant le collège électoral, à plusieurs niveaux, dans l'intérêt bien compris, du peuple souverain; car en définitive, il revient à celui - ci, et à lui seul de choisir librement ses représentants».
Mesure à prendre dans l’urgence
Au-delà des descentes sur le terrain visant à « exhorter les équipes de terrain associées aux commissions Mixtes Locales, mais aussi de redynamiser les opérations en vue d'une poursuite sereine des activités de l'Institution, il est entre autres question de : - Veiller à ce que tous les électeurs soient sensibilisés sur l'utilité, voire la nécessité de posséder leurs cartes - Procéder dans l'urgence à l'assainissement général des bureaux, suivi du dépistage obligatoire de tout le personnel tant au niveau central que des démembrements territoriaux dans le cadre de la lutte contre le Covid - 19.
Débat contradictoire mais républicain
Empruntant les propos d’Abraham Lincoln qui estimait que : Organiser les élections c’est le signe éloquent de la vitalité démocratique dans un pays... », le président du Conseil électoral a estimé que les différentes phases de l'élection au Cameroun, « Au lieu d'être des moments de diriger des invectives entre acteurs politiques, doivent plutôt concourir à promouvoir davantage l'unité nationale, en évitant d'opposer une partie du peuple contre une autre, ou d'appeler au boycott des élections pour des raisons avouées et inavouées...
Il apparaît dès lors essentiel que tous, nous demeurions fidèles à cette échelle des valeurs fondamentales. Il en va, en mon sens, de la survie de notre nation en tant que Démocratie, qui a besoin de s'extraire des contraintes de l'émotion, pour gagner davantage en objectivité et en sens élevé de l'intérêt général...
C’est véritablement dans la mise en oeuvre de ces prérogatives qu'il nous incombe à jamais, d'avoir un sens de responsabilité, d'impartialité, d'intégrité, de tempérance... Bref, une culture d’excellence ».
Nicole Ricci Minyem
L’année 2019 est présentée comme une année électorale. Car il est prévu la tenue des élections régionales, municipales et législatives. Dans sa posture d’organe en charge de l’organisation des élections au Cameroun, Elecam s’est lancé dans les préparatifs de ces échéances. Le 18 avril 2019, l’institution a eu des assises avec les hommes de médias dont elle reconnait un rôle important dans la bonne conduite du processus électoral.
Même s’il convient de souligner que le Code électoral en vigueur au Cameroun n’attribue pas de place particulière aux médias. Elecam est conscient du fait qu’ils peuvent être de bons relais pour non seulement la transmission des informations mais aussi et surtout l’éveil des citoyens en matière électorale. Il est donc de bon ton que ceux-ci soient tenus informés du déroulement du processus électoral afin qu’ils aient la maîtrise parfaite du sujet et puisse au mieux cerner les enjeux du scrutin.
Il aura donc été question jeudi dernier lors de ces assises de rappeler aux médias les différentes étapes du cycle électoral. Ces principales étapes étant la phase pré-électorale, le scrutin et la phase post-électorale. Le rappel a également porté sur la révision des institutions et acteurs intervenant en fonction des périodes.
Il faut dire que l’objectif de la rencontre avec les médias et même avec les partis politiques, vise la mise en place d’une plateforme dont les acteurs seront les formations politiques, les administrations concernées, les organisations de la société civile. Sans oublier les médias. Et cela rentre dans le cadre du Peace Building Fund composé du Pnud, de l’Unesco et d’Onu femmes.
L’autre objectif est de renforcer les capacités à l’appui de la conduite des processus électoraux pacifiques et de la cohésion sociale au Cameroun. Il sera donc question pour atteindre ledit objectif d’avoir un dialogue transparent et régulier avec les acteurs clé, d’inclure les groupes de femmes et les jeunes, enfin de former les Forces de défense et de sécurité à la prévention et à la résolution des violences pré et post électorales.
Liliane N.