Le Ministre de la Jeunesse (Minjec) a récemment achevé sa tournée nationale de remise des financements et de matériels aux jeunes entrepreneurs des régions du Cameroun. Au terme de ce périple, Mounouna Foutsou s’est félicité des résultats probants de la phase actuelle du plan triennal spécial jeunes initié par le Président de la République, Paul Biya.
Le point culminant de l’action du Minjec était à Awae dans la Mefou-et-Afamba, région du Centre, siège des institutions républicaines. Sur les colonnes du journal Cameroon Tribune, l’on peut lire : « Pour cette phase actuelle de financement, ce sont 1 325 jeunes des cuvées 2017-2018 répartis sur l’ensemble du territoire national qui ont reçu des équipements d’installation d’une valeur de 3,5 milliards de francs CFA de ce plan triennal spécial jeunes instruit par le Chef de l’Etat, Paul Biya ».
Au terme de sa tournée, Monouna Foutsou a exprimé sa satisfaction : « Le bilan est très positif pour cette caravane que nous avons conduite dans les dix régions du pays à travers une très bonne remobilisation de la jeunesse autour de cet important plan triennal du Chef de l’Etat. Les jeunes sont tous dans la mise en œuvre ou dans la maturation de leurs projets. Il y a un vrai engouement et une meilleure appropriation du processus de mise en œuvre de ce plan par les différents acteurs ».
A nos confrères du quotidien national bilingue, le membre du gouvernement indique par ailleurs, « Plan triennal spécial jeunes promeut aussi le retour des jeunes des villes vers les campagnes pour participer au développement local ».
C’est une joie indicible dans le camp des bénéficiaires. A titre d’illustration, Serge Ze Bekolo qui exprime : « Nous remercions le Président de la République pour cette attention particulière qui nous accordée. Qu’il soit rassuré de notre indéfectible attachement aux valeurs patriotiques et aux idéaux de paix et de travail. L’entreprenariat jeunes produira à coup sûr des entrepreneurs en résolvant ainsi l’épineux problème d’emploi ».
Innocent D H
Le plan extérieur, mécanisme innovant, a été présenté au ministre de l’Economie jeudi à Yaoundé au cours d’une audience avec une délégation de l’Union européenne. L’interconnexion électrique entre le Cameroun et le Tchad, le développement du réseau ferroviaire, le pont sur le Cross River, la Ring Road sont quelques projets qui en ont bénéficié.
D’où la gratitude du Cameroun exprimée hier à Yaoundé par Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat). C’était hier au cours d’un entretien avec une délégation de l’UE, venue parler du nouvel instrument de financement : le plan d’investissement extérieur. Il s’agit un mécanisme lancé il y a quelques années, qui permet de mobiliser des investissements privés et promeut la croissance inclusive, la création d’emplois et le développement durable.
« Il va favoriser l’émergence du secteur privé en Afrique et au Cameroun, avec deux éléments clés : améliorer l’accès au financement pour le secteur privé et favoriser les investissements dans les domaines de l’agriculture, de l’énergie, du digital, des infrastructures, mais également le climat des affaires afin que le secteur privé joue pleinement son rôle dans le développement du pays», a indiqué Carla Montesi, directrice générale de la coopération internationale de développement à la Commission de l’Union européenne qui conduisait la délégation.
Elle précise qu’en termes d’innovations, le mécanisme de partage de risque avec les institutions financières internationales a aussi été mis en place pour soutenir le secteur privé et favoriser son implication dans l’agro-business notamment. Pour la période 2017-2020, c’est un total de 37,1 milliards d’Euros mis à contribution.
Pour le Minepat, le soutien dont bénéficie le Cameroun de la part de l’UE va aller en s’élargissant et le Cameroun va travailler pour que les conditions de réalisation, de gestion des affaires s’améliorent chaque jour davantage.
Avant la rencontre avec le ministre, ce mécanisme a été expliqué aux représentants des différentes administrations. C’était mardi dernier, dans le cadre d’un atelier organisé par la cellule d’appui à l’ordonnateur national du Fonds européen de développement. Le même exercice est prévu ce jour sur le site de Promote avec les opérateurs économiques. A ce jour, le portefeuille des investissements de l’UE au Cameroun se chiffre à près de 400 milliards de FCFA, dans les secteurs routier, ferroviaire, énergétique entre autres.
Liliane N.
Le Premier projet concerne la suite des travaux de construction de la Ring Road. cette route va permettre de désenclaver les bassins de production agricole de la région du Nord-Ouest. Cette route va faciliter le commerce transfrontalier avec le Nigeria.
Autre projet, celui de connexion électrique entre le Tchad et le Cameroun. Ce projet vise la réalisation d’une ligne de transport électrique de 700 km entre Ngaoundéré et Maroua, au Cameroun, et Ndjamena, au Tchad. Il est également prévu une bretelle de 250 km entre Maroua (Cameroun), Mogrom et Ndjamena (Tchad). Les études pour l’extension du Chemin de fer Camerounais, de Ngaoundéré vers le Tchad, sont le troisième projet pour lequel la BAD est prête à disposer des financements au Cameroun.
Ce sont trois projets d’infrastructure qui entrent ainsi dans le portefeuille de la Banque Africaine de Développement au Cameroun. La Bad a ainsi retenu trois projets ayant un caractère intégrateur. La Bad a déjà financé 26 projets au Cameroun. Il s’agit de 25 projets du portefeuille de l’Etat et un projet du secteur privé.
Au sortir de cette entrevue, Solomane Koné a réitéré face à la presse l’engagement de son institution à accompagner le Cameroun dans la réalisation de ces projets intégrateurs.
En novembre dernier, la Bad avait approuvé un prêt de 17,96 millions d’euros destiné à la construction de la « Road », une boucle routière 365 kilomètres à fort potentiel agricole.
« Le projet inclura aussi, avait alors expliqué l’institution financière, le support institutionnel pour le secteur des transports et les activités connexes comme le développement de routes rurales, la réadaptation d'infrastructures socio-économiques pour améliorer les conditions de vie des jeunes et des femmes. »
En juillet 2017, des documents relatifs aux études de faisabilité du projet de chemin de fer entre le Tchad et le Cameroun avaient été signés par les deux pays et la Banque, pour une ligne d’environ 1.000 kilomètres pour coût estimé à quelque 2,3 milliards d'euros.
Décidé en 2011 par les présidents des deux États, il consistera à prolonger la ligne camerounaise à partir de Ngaoundéré (Adamaoua) pour la capitale tchadienne, N’Djamena. Mais le chantier le plus onéreux de la série est sans conteste l’interconnexion électrique Cameroun-Tchad, d’un coût de 399 millions d’euros et pour lequel la BAD, qui doit le financer à hauteur de 65%, avait donné son feu vert en décembre 2017.
À fin août 2018, le portefeuille actif de la BAD au Cameroun représentait 23 projets dont 14 projets nationaux, 5 projets régionaux et 4 projets du secteur privé pour un total des engagements équivalent à un total de 875 milliards FCFA.
Otric N.