Dans un message posté sur les réseaux sociaux, l’élu du peuple estime que les comportements des responsables du Lycée bilingue de Deido et de l’hôpital de district de Deido sont impardonnables. « Le proviseur du lycée de Deido et ses surveillants doivent être immédiatement limogés. Le professeur Noah Noah Dominique, directeur de l’hôpital de Deido et ses infirmières qui ont joyeusement filmé l’enfant mourant en salle de réanimation doivent être tous viré. Leur acte irresponsable et inadmissible a choqué le peuple entier », écrit-il.
« C’est une affaire grave. Au plus tard Lundi prochain Mme le ministre des Enseignements secondaires, ses collègues de la Santé, de la famille et de la Jeunesse devraient se rendre à Douala pour s’enquérir de la situation et réconforter la famille éplorée. A ce niveau, les leaders de l’opposition nous débordent », ajoute le parlementaire dans sa publication.
Le député Peter William Mandio propose l’ouverture d’un débat citoyen sur l’insécurité dans les établissements scolaires. « Chère famille parlementaire, le décès brutal de l’élève Tsanou Ousman Blerios du Lycée de Deido à Douala interpelle la représentation nationale. C’est une affaire grave. Cet assassinat impose dans l’urgence une série de mesures… Il est important qu’un débat citoyen s’ouvre sur l’épineux problème de l’insécurité galopante dans nos établissements scolaires ».
Comme nous l'expliquions dans un précédent article, le vendredi 29 mars 2019 aux environs de 11h, après la remise des bulletins, un différend entre élèves de la classe de seconde s’est terminé en homicide. Selon le surveillant général du lycée bilingue de Deido, la victime, Ousmane, inscrit en classe de Second C, a essayé de s’interposer dans une bagarre dans sa salle de classe et a reçu un coup de poignard en plein cœur.
Une version contestée par ses camarades de classe, qui révèlent qu’il existait depuis quelques jours, un différend entre la victime et son agresseur, pourtant déjà exclu dudit lycée. Cependant, ce dernier a réussi à s’infiltrer au sein de cet établissement pourtant bien gardé en permanence, pour commettre son forfait. Après cet acte criminel, l’agresseur a été immobilisé par les élèves et Ousmane conduit aux urgences de l’hôpital de District de Deïdo où il a rendu l’âme quelques heures plus tard.
Avant cet assassinat, cet établissement était déjà au centre d’un autre fait divers il y a quelques semaines. Un élève de 6e déclarait avoir été sexuellement agressé par deux de ses camarades de terminale au mois de février. Le Lycée bilingue de Deïdo serait réputé comme l’un des établissements scolaires de la capitale économique où la délinquance juvénile, la drogue et bien d’autres pratiques interdites par la loi camerounaise en milieu scolaire vont grandissant.
Otric N.