Il s’agit des boursiers de l’année académique promotion Ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle 2018/2020.
L’information est relayée par le quotidien Mutations paru en kiosque ce jour. 30 étudiants camerounais ayant obtenu des bourses d’étude pour le Maroc sont en situation de détresse. Ils ont de la peine à payer leur scolarité, leur logement. Des frais dont le gouvernement devait s’occuper. Ils affirment avoir saisi leur Ministère et même l’Ambassade du Cameroun au Maroc. Leur problème n’a pas été résolu.
« Parmi eux, Jean Walter Yonga Tedga, âgé de 20 ans, et résidant dans la ville de Settat. Etudiant en deuxième année, filière Bâtiment et Travaux Public (BTP), à l’Université Mohamed VI, le jeune orphelin dit broyer du noir. «Je vis avec des amis. Nous sommes quatre dans une chambre. Ce n’est pas du tout le confort », se plaint-il. Selon ses propos, avant de quitter le pays à destination du Maroc, le Minefop les a rassurés qu’ils seront nourris et logés par l’Etat marocain, ce qui n’a pas été fait », rapporte Mutations.
Certains de ses étudiants affirment que n’ayant pas pu payer l’internat l’an dernier, ils n’y ont pas été admis cette année. D’aucuns vivant cette situation ont trouvé refuge chez des amis. « Je ne sais comment décrire la situation dans laquelle je me trouve en ce moment. Nous ne mangeons même plus dans les réfectoires universitaires parce qu’on nous a retiré toutes nos cartes qui nous donnent accès de ce côté-là. Mon ami partage avec moi son repas au quotidien », déclare l’un de ces étudiants appelé Jérôme Angola.
Il y en a qui aujourd’hui sont à la recherche d’un emploi pour pouvoir joindre les deux bouts. D’autres ne voulant pas arrêter avec leurs études, se retournent vers leurs familles qui sont au Cameroun. A titre informatif, il faut préciser que les étudiants en détresse ont quitté le Cameroun en octobre 2018.
Liliane N.