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La décision a été prise suite à la visite inopinée du Dr Malachie Manaouda dans quelques centres de santé à proximité de l'arrondissement de Yaoundé 3.

 

L’ordre de fermeture de ces établissements sanitaires date du 2 août 2019. Les motifs sur lesquels le Dr Malachie Manaouda, Ministre de la Santé publique (Minsante) s’est basé pour prendre cette décision, sont entre autres l’exercice dans la clandestinité, l’absence de personnel qualifié, l’hygiène douteuse, l’intervention au-dessus de leur capacité, l’exercice sans autorisation administrative.

Par exemple, l’un de ces établissements visités par le ministre est le Centre de santé Maturité à Damase «Maison rose». Là-bas le constat fait est tel qu’au-delà des soins primaires, il effectue également des accouchements, des césariennes et bien d'autres interventions au-dessus de sa capacité. Pourtant, il ne dispose pas d'un plateau technique approprié. Pour couronner le tout, l'établissement est dépourvu d'une autorisation d'exercer en clientèle privée.   

« Vous allez fermer ce centre et arrêter de fonctionner dans ces conditions. Constituez vite votre dossier et on va faciliter les choses afin que vous ayez l'autorisation le plus rapidement possible. Nous sommes là pour faciliter l'évolution du dossier pour que vous puissiez exercer. Notre souci étant justement de rapprocher les soins des populations. Et pour cela, il faut respecter un certain nombre de règles parce qu'il s'agit de la santé des populations », a déclaré le Minsanté.

Des scellés ont été apposés sur les six centres de santé privés dans lesquels le Dr Malachie Manaouda est passé en compagnie de Nestor Dym le Sous-préfet de l'arrondissement de Yaoundé 3 et de ses plus proches collaborateurs. Le verdict du Minsante qui a été de demander auxdits centres de mettre la clé sous le paillasson, a été sans appel. Car, du point de vue du ministre, ces établissements sanitaires sont un danger pour les populations.

Lire aussi : Hôpitaux publics : Dr Malachie Manaouda « Nous sommes en mesure de donner des soins de qualité »

« Nous sommes en plein dans un processus. Il y a trois mois, j'ai rendu public un communiqué qui donnait trois mois aux formations sanitaires pour se mettre en règle. Et à cet effet, nous avons aussi mis en place un dispositif pour faciliter la régularisation de ces formations sanitaires. Mais nous n'avons pas eu beaucoup d'engouement de la part des promoteurs.

Les trois mois arrivés à échéance aujourd'hui (Ndlr : 02 août dernier), je me suis déporté sur le terrain avec les autorités compétentes. Nous avons une carte sanitaire à assainir. Je dois dire que j'ai eu beaucoup de surprises parce que les sept formations sanitaires visitées peuvent être classées en deuxième ou en troisième catégorie. Parmi, il y en a qui sont très dangereux pour les vies humaines. Nous avons demandé à l'autorité administrative de les fermer en attendant que les concernés puissent se mettre en règle et trouver un cadre adéquat pour exercer leurs activités », a expliqué le ministre.

 

Liliane N.  

 

Published in Actualité

C’est désormais vers les médicaments de la rue, que les malades se dirigent quand ils ont des prescriptions médicales.

 

Selon les spécialistes en charge de la santé dans la capitale régionale du Nord, la vente illicite des médicaments fait donc partie du quotidien des populations qui s’en accommodent, d’autant plus qu’il leur semble que ces gélules, comprimés, cachets et sirops achetés a la sauvette sont moins onéreux que ce que les pharmacies légales proposent. Hamadou Dibe pharmacien dans la ville de Garoua,  explique la prolifération de ce commerce :

« Le constat est clair, depuis un certain temps, La pharmacie des centres de santé  de Garoua n’attirent  plus et pour cause : les petits vendeurs ambulants des médicaments de cette localité sont omniprésents. Désormais, les  malades, face à une ordonnance se tournent plutôt vers ces pharmaciens sauveurs », affirme le chef de district de santé de Garoua 2eme.

« Le chômage qui tenaille les jeunes autochtones et la pauvreté dont souffrent les populations de la  ville de Garoua, poussent des jeunes diplômés ou non  afin de joindre les deux bouts à se livrer à cette activité de vente de médicaments de la rue qui vraisemblablement rapporte, puisque la demande est forte ! », renchérit-il. 

Pourtant les médicaments de la rue ne présentent aucune garantie. Il peut s’en suivre un risque d’intoxication, car il est impossible de connaitre leur origine.
Excepté, certains médicaments s’avèrent efficaces ; comme pour dire chez certains ; on trouve une garantie pour la santé.  Souffrante d’un mal de tête, Fadimatou  se souvient avoir acheté du "Doliprane" qui l’a soulagé. Contrairement, Moussa s’est procuré du "Paracétamol" qui avait plutôt les effets du Tramol.  

La confusion est grande. Face à ses constats, la nécessité de sensibiliser sur les génériques et de dissuader les populations d’acheter ces produits dangereux s'impose, d’autant plus qu’à la pharmacie des centres de santé il est possible d'acheter des médicaments génériques à moindre coût. Il faudrait juste que la population de Garoua et ses environs soient informés.

Pour les adeptes de ces artères, ils doivent faire preuve de sagesse. Comme l’a souligné  Hamadou Dibe  : « La santé n’a pas de prix, alors  êtes-vous convaincus que ces produits que vous avez à moindre coût ne vont pas compliquer davantage votre état ? ».

Félix Swaboka

Published in Société






Sunday, 05 June 2022 11:01