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Displaying items by tag: Polyclinique Marie’O

C'est la décision prise par le directeur général du Port autonome de Douala (Pad) le 30 août 2021. Cyrus Ngo'o suspend temporairement le partenariat liant l'institution dont il a la charge, à l'établissement hospitalier privé.

 

La note de service signée par Cyrus Ngo'o mentionne : « Le Directeur général informe l’ensemble du personnel de la suspension temporaire de la convention de soins avec la Polyclinique Marie Ô (…) ». Une source autorisée au Port autonome de Douala confie que, l’Accord-cadre entre le Pad et la Polyclinique Marie Ô avait été signé sous Jean Stéphane Dayas Mounoume, directeur général du Port de 2008 à 2012. Du fait de nombreuses plaintes enregistrées par le personnel, l'actuel directeur général a décidé de mettre provisoirement un terme à cette collaboration de services sanitaires. La note de service précise les raisons de la décision : « (…) pour les motifs de mauvaise qualité de service, cas de fraudes et surfacturation ».

Il s'agit ainsi d'un autre coup dur pour la Polyclinique Marie Ô, après le scandale des prises en charge controversées des patients du Covid-19 ayant débouché sur sa fermeture le 13 mai 2020 sur instructions du Ministre de la santé, Manaouda Malachie. L'établissement hospitalier avait en effet été accusée de « surfacturation » sur les patients Covid-19. Le cas le plus saisissant était celui d’un patient atteint de cette maladie, dont la facture s’élevait à plus de 6 millions de FCFA.

L'on apprend dans la foulée que c’est désormais le Centre médico-social du Port autonome de Douala qui est temporairement habilité à coordonner les besoins sanitaires du personnel du Pad. « Tous les assurés du Port autonome de Douala sont ainsi priés de se rediriger vers d’autres formations sanitaires agréées, sous la coordination du Centre médico-social », indique Cyrus Ngo’o. À la polyclinique Marie Ô de Douala, on reste peu disert sur cette nouvelle controverse. D’après un responsable contacté sous anonymat, «la polyclinique prend acte de la décision des autorités du Port autonome de Douala. Nous allons tirer toutes les conséquences le moment venu », a confié notre source.

Innocent D H

 

Published in Entreprises

Le clinicien a décidé de donner les détails sur le cas du malade dont l’affaire a conduit à la fermeture de son officine aux médias – option qu’il dit regretter à cause du secret médical. Toutefois, il ne dit mot concernant la convocation envoyée par sa hiérarchie après les plaintes émises suite à des surfacturations  

 

« Nous les médecins, nous n’avons pas l’habitude de faire notre métier dans les médias. Et nous sommes toujours très gênés et très peinés quand on perd un malade.

Donc je vais commencer par adresser mes condoléances à cette famille, et regretter l’aspect médiatisation excessive que prend cette affaire, mais ils en portent seuls la responsabilité. C’est un patient qui a de gros antécédents cardiaques et qui est suivi à l’hôpital de la garnison militaire à Douala.

Il s’y est rendu jeudi dernier (7 avril 2020, ndlr), parce qu’il avait perdu la mobilité d’une partie de son corps. Et là-bas on a diagnostiqué un AVC. Il avait les problèmes de respiration. Ils ont voulu le mettre sous oxygène mais tous les lits de réanimation étaient occupés.

Ils sont allés à l’hôpital général, et compte tenu de la pandémie actuelle, tous les lits de réanimation là-bas aussi étaient occupés. Et on leur a demandé de venir ici à la polyclinique Marie O. Avec un diagnostic d’AVC, nous l’avons admis en réanimation mais très rapidement, je me suis posé la question de savoir pourquoi un malade d’AVC qui est un ancien hypertendu aurait des difficultés pour respirer.

Et sur ce, j’ai fait venir une ambulance médicalisée et nous l’avons conduit dans un centre de radiologie de la place pour faire un scanner cérébral et thoracique. Pourquoi j’ai fait ça ? Mais parce que de l’expérience que nous avons, nous a montré que la Covid donne plusieurs pathologies.

Elle est essentiellement pulmonaire parce que le virus entre par les voies aériennes respiratoires, mais j’ai déjà eu ici une insuffisance rénale aigue, nous avons eu deux cas d’an céphalées atteintes du cerveau à Covid, nous avons une forme digestive, et une forme pulmonaire. Le résultat par scanner est venu. Il y avait des images de pneumopathies bilatérales en ver dépoli type Covid 19 qui atteignait plus de 60% des poumons.

J’ai expliqué à ses enfants que c’était très grave et qu’il avait des facteurs de comorbidité c’est-à-dire son âge, son hypertension artérielle, et le fait qu’il avait fait plusieurs AVC et que la situation était grave mais que nous allions le soigner.

Mais qu’il fallait qu’ils aillent à l’hôpital Laquintinie, parce que c’est le centre de référence Covid avec HPPL de Yassa. Ils ont dit non, qu’ils voulaient que je le soigne ici. Je leur ai rappelé que le coût sera plus qu’à Laquintinie, et ils ont signé l’engagement. Effectivement, ils ont déposé la somme de 250.000 FCFA. Là-dedans, il faut d’abord retirer les frais de scanner et d’ambulance.

Voyant qu’ils avaient des difficultés, j’ai appelé mon confrère radiologue pour lui demander de faire des prix spéciaux pour cette famille. Les deux scanners et l’ambulance ont été facturés à moitié prix (le scanner cérébral coûte 100.000 il leur a été facturé à 50.000Fcfa.

Un scanner pulmonaire c’est 130.000, il leur a été fait à 60.000 FCFA. Une ambulance médicalisée, dans le cas de Covid 19, c’est 150.000 FCFA. Elle leur a été facturé à 70.000 FCFA. Voilà les efforts que nous avons faits, et nous avons soigné ce malade.

Mais malheureusement, il est décédé lundi matin. La famille ne posait aucun problème quand on leur a dit qu’il est décédé. Sauf qu’ils ont voulu des arrangements que j’ai refusé. C’est-à-dire que le chef de village attendait la dépouille parce qu’il était un notable dans son village. Je leur ai dit que ce n’était pas faisable.

Que pour des raisons de sécurité prises par le gouvernement, de protection sanitaire nationale, que les décès comme ceux-ci n’appartenaient plus aux familles, mais à l’Etat qui allait encadrer le processus.

Nous avons appelé la délégation régionale de la santé, qui devait envoyer une équipe pour les prélèvements post-mortels pour les statistiques officielles et stériliser, faire les mesures d’hygiène.

Ils sont allés à Laquintinie acheter la housse mortuaire, ils ont acheté le cercueil, ils sont venus avec le corbillard et tout a dégénéré. Et c’est normal, car certains membres de la famille exigeaient de voir le corps.

Et c’est normal qu’ils n’aient pas vu leur père pendant quatre jours, car c’est une maladie hautement contagieuse. On est obligé de protéger tout le monde, et c’est la grande désolation pour tout le monde. Voilà la situation. C’est tout » !

 

N.R.M

Published in Société

Le Dr Malachie Manaouda Ministre de la Santé a saisi le Préfet du Wouri, pour une fermeture immédiate de la Polyclinique Marie’O, situé dans son territoire de commandement, à Douala.

 

En moins de 48 heures, le Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé (Minsanté) a donné son verdict de l’affaire, qui oppose la Polyclinique Marie’O à une famille dont le membre est décédé dans son enceinte. Le Minsanté demande au Préfet du Wouri de fermer au plus vite ladite Polyclinique, pour des raisons qu’il précise bien dans sa correspondance.

“J’ai l’honneur de vous demander de procéder à la fermeture immédiate de la Polyclinique Marie’O de Douala, au regard des activités de cette Polyclinique en violation des dispositions de l’Arrêté sus-évoqué (Arrêté n°041/CAB.PM du 20 avril 2020 portant création et fonctionnement des Centres spéciaux de prise en charge des patients Covid-19 Ndlr)”, a écrit le Ministre à l’autorité administrative.

Pour mieux comprendre la décision sus rapportée du Minsanté, il convient de rappeler que la Polyclinique sanctionnée est impliquée dans un scandale récemment révélé au grand jour. Cette formation sanitaire privée s’est disputée le corps d’un père de famille décédé dans son enceinte. Selon les médecins qui ont suivi ledit père de famille, il était atteint de Coronavirus. 

« Nous l’avons pris en charge au début en nous disant que c’est un accident vasculaire cérébral. Mais très rapidement, le clinicien s’est demandé pourquoi un AVC a besoin d’oxygène de désaturation. On leur demandé de faire le scanner thoracique en attendant de faire le test de Covid. Le scanner a révélé que c’est le Covid-19 et le patient a aussitôt été admis à l’unité du Covid en attendant le transfert à l’Hôpital Laquintinie où il n’y avait pas de places », a déclaré le Dr Roger Ngoula.

Cette version des faits, les enfants du défunt la réfutent. Ils brandissent comme preuve, une facture s’élevant à plus de 6 millions de FCFA. Une somme déboursée pour la prise en charge de leur père. Pourtant, si on va sur l’hypothèse selon laquelle, le patient serait mort des suites de Coronavirus, la prise en charge aurait dû être gratuite et le patient aurait été interné à l’hôpital Laquintinie, requis pour cette tâche. 

« Notre père souffrait d’un AVC depuis 2015. Il avait l’habitude de suivre son traitement à la Garnison militaire, mais-là, il n’y avait pas d’oxygène. Ils nous ont référés à l’Hôpital général. Là-bas aussi, l’oxygène était en manque. C’est ainsi que nous sommes arrivés dans cet hôpital depuis jeudi (7 mai 2019, NDLR). Nous avons versé 1 million de FCFA pour les examens. Maintenant, on nous dit qu’il est mort de Covid. On a demandé le corps pour aller l’inhumer dignement, parce que c’est un notable. Mais ils ont refusé », a raconté l’un des enfants du défunt.

Tout compte fait, le Ministre Manaouda a décidé de sanctionner sévèrement la Polyclinique. Seulement, il reste la réponse à la question de savoir, si le père de famille est mort des suites de Coronavirus.

 

Liliane N.


 
Published in Corona Virus






Sunday, 05 June 2022 11:01