C’est pour améliorer cette offre que le ministre Gaston Eloundou Essomba a visité les centres de productions de la ville le 08 et 09 mai 2019.
4500 m3 par jour. C’est le déficit en eau que connaît actuellement la ville de Garoua. A en croire Cameroon Tribune, cette situation est à l’origine des problèmes de dessertes que les ménages connaissent depuis plusieurs mois déjà. Soit 25% des besoins, estimés à 18000 m3 par jour.
Lors de sa visite de travail dans la région du Nord les 8 et 9 mai derniers, apprend-on, le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba, a inclus dans son périple, une descente dans les principaux centres de production hydrauliques afin de s’enquérir de la situation du secteur, mais surtout de prendre des mesures correctives.
Pour ce faire, le Minee s’est fait briefer sur le diagnostic de ce qui pourrait relever du paradoxe, la ville étant réputée pour son importante nappe phréatique et des installations importantes. En effet, selon la direction régionale de la Camwater pour le Nord, les 18 forages à partir desquels s’opèrent le captage et la distribution de l’eau dans la ville sont largement dimensionnés pour les besoins. Mais dans les faits, seuls 10 sont effectivement opérationnels (deux autres bientôt mis en service) pour une production optimale de 13500 m3 par jour.
La capacité de stockage est donc globalement sous utilisée. A cela, indique Cameroon Tribune, il faut ajouter le problème des coupures régulières d’électricité, qui perturbent également la distribution, sans parler de certains équipements usagés, et parfois même de la disponibilité même du précieux liquide en saison sèche.
Face à cette situation, le gouvernement a lancé une batterie de mesures d’urgence pour résorber le déficit. Outre les investissements de la Camwater en vue de réhabiliter les forages hors d’usage, l’Etat vient d’engager la construction de centaines de forages à travers la ville, tant dans le cadre du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance (Planut) que sur le budget du Minee.
Mais pour Gaston Eloundou Essomba, il n’est pas question que ces projets se limitent aux effets d’annonces. A ces collaborateurs de la région du Nord, le Minee a ainsi demandé de mettre tout en oeuvre pour des résultats palpables dans un délai de trois mois. Et à terme non seulement de compenser le gap actuel de production, mais aussi d’étendre le réseau pour pouvoir raccorder davantage de ménages au réseau de distribution urbain.
Otric N.