Me Lavoisier Tsapi membre du Social democratic front affirme qu’il a repris vie, 7 heures après avoir pris la première dose du remède de Mgr Samuel Kleda.
Présent le 2 mai 2021 sur le plateau du débat dominical d’Equinoxe Tv «Droit de réponse», Me Lavoisier Tsapi du Social democratic front (SDF) a indiqué qu’il a eu à contracter le Coronavirus. Le militant du parti de la balance a fait savoir à l’opinion et à la communauté de téléspectateurs de ce programme, que le remède de Mgr Samuel Kleda Archevêque métropolitain de Douala s’est révélé dans son cas plus efficace que le protocole gouvernemental administré aux malades du Coronavirus.
« J’ai contracté le covid-19. J’ai été sauvé par le remède de Monseigneur Kleda. J’ai pris le protocole de l’Etat, cela n’a rien donné. Je respirais que par la bouche et j’étais à deux doigts de partir. Nous nous sommes battues et on est tombé sur le remède de Mgr Kleda. Ce remède m’a redonné vie 7 heures après la prise de la première dose. Je peux témoigner que le remède de Monseigneur Kleda est un remède puissant qui soigne effectivement le Covid-19, j’en suis témoin vivant », a déclaré Me Lavoisier Tsapi.
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Me Lavoisier Tsapi se dit surpris de voir que les autorités n’aient pas misé sur les remèdes de Mgr Samuel Kleda. Il affirme que les produits du prélat sont mieux que le vaccin anti Covid-19 que le gouvernement propose aux populations.
« J’ai été étonné que le gouvernement n’ai pris aucune disposition pour vulgariser ce médicament en interne même s’il faut s’arrimer aux normes éditées par l’OMS. Nous avons tort de négliger nos forces et nos potentialités. Ce remède est plus puissant que le vaccin qu’on est en train de nous administrer je pense que le gouvernement ferait mieux », a-t-il ajouté.
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Liliane N.
En moins d’une semaine, les deux archevêques ont fait des déclarations sur la situation épidémiologique actuelle, qui semblent s’opposer.
Le 1er août dernier, alors que Mgr Samuel Kleda l’archevêque métropolitain de Douala célébrait la messe chrismale dans la cathédrale Saint Pierre et Paul de la capitale économique du Cameroun, il a fait la déclaration suivante: «nous avons vaincu le coronavirus». Le prélat a donné les raisons pour lesquelles, il affirme que la pandémie a été vaincue. «Le stock de remèdes contre cette pandémie est intact depuis quelques jours dans nos hôpitaux catholiques car, il n’y a presque plus de malades», a-t-il ajouté. Et face à la presse, il a déclaré «le taux d’affluence des patients dans les centres de traitement et hôpitaux de l’église catholique a considérablement chuté. Nous observons très peu d’infection au COVID-19 étant donné que les produits que nous avons mis sur pied ne sont plus demandés par les patients ».
Seulement, le contrepied de la déclaration sus rapportée de Mgr Samuel Kleda vient de Mgr Mbarga l’archevêque métropolitain de Yaoundé qui, au cours de la messe pontificale qu’il a célébrée le 9 août 2020 à la paroisse Sainte Odile de Nomayos, dans l’arrondissement de Mbankomo, a déclaré que la pandémie n’est pas finie. «Gardez vos masques, car le Coronavirus n’est pas terminé», a-t-il déclaré face aux fidèles qu’il exhortait à prendre soin de leur santé.
Mgr Samuel Kleda qui est convaincu du fait que le Coronavirus est vaincu, avait même précisé que « si on s’organise bien, aucun Camerounais ne pourra plus mourir des suites de coronavirus». La raison étant «que nous avons un traitement efficace ». L’archevêque métropolitain de Douala avait toutefois fait remarquer que «très peu de personnes font la maladie aujourd’hui». De ce fait, il recommandait la prudence et le respect continu des mesures barrières.
Liliane N.
Il s’agit d’un produit fait à base d’une plante médicinale appelée l’Artemisia.
Le Covid-Ntem, c’est comme ça que l’Organisation des Tradipraticiens de la région de l’Ouest (Osemeto) appelle le produit, qu’il a mis sur pied pour traiter les personnes atteintes par le Coronavirus. Ledit produit fait à base d’Artemisia selon les Tradipraticiens de l’Ouest, peut être aussi utile dans la prévention du Covid-19.
Noukagheu Nya, ethnobotaniste et président de cette Organisation, indique que « ce produit efficace contre le paludisme peut être pris à titre préventif et curatif contre le Coronavirus ». Il ajoute que « le Covid-Ntem entre dans le cadre du plan ‘‘Binan anti-Covid’’ mis en place lors des travaux de l’assemblée générale extraordinaire de l’OSEMETO tenus le 20 avril 2020 à Bafoussam ».
Ces Tradipraticiens de la région de l’Ouest déclarent être disposé à apporter leur aide dans la lutte que le gouvernement a engagé contre le Coronavirus. Ils sont prêts à mettre à la disposition des populations, « des semences des écorces et des plants de certaines espèces identifiées à savoir l’artemisia annua, le quinquina, le piper umbrellatum. Ils se disent être prêts à produire et à conditionner des phytomédicaments de réserve pouvant servir en cas d’évolution rapide de la pandémie ».
Ne voulant pas connaître une rupture de stock de ce produit comme cela est le cas pour celui proposé par Mgr Samuel Kleda, les Tradipraticiens « ont décidé de la relance du programme ‘‘collectivité santé’’. L’OSEMETO s’est dit être déterminée à fournir des semences pour la production de 900 mille plants d’artemisia annua à travers les chefferies traditionnelles et les communes, pour une multiplication dans les champs et les domiciles ».
A titre de rappel, Mgr Samuel Kleda a conçu lui aussi, un produit fait à base de plantes qu’il donne aux personnes testées positives au Coronavirus. Depuis donc le début de la semaine dernière, ledit produit n’est plus disponible. La raison étant que la demande a été très forte. De nombreuses personnes ayant eu vent de ce que le prélat guérissait le Covid-19, se sont ruées à l’évêché de Douala.
Liliane N.
Le politologue précise toutefois que le fait qu’ils aient des points de vue contraires, ne signifie pas que l’église catholique est divisée.
Mgr Samuel Kleda président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC) et Mgr Jean Mbarga archevêque de Yaoundé, ont des sons de cloche divergents en ce qui concerne les résultats de l’élection présidentielle 2018. Les deux prélats font une lecture assez opposée desdits résultats. Le premier à faire une sortie à ce sujet c’était Mgr Kleda. Celui-ci s’est dit surpris du fait que les populations de la région de l'Extrême Nord, en proie à la pauvreté et la misère, ont pu voter Paul Biya à plus de 89%. Aussi le président de la CENC a affirmé ne pas comprendre comment les populations des régions anglophones Nord-Ouest et Sud-Ouest ont fait pour plébisciter le candidat sortant.
Une sortie qui n’a pas du tout été partagée par l’archevêque de Yaoundé. Dans une correspondance adressée à la presse, celui-ci a reconnu les résultats proclamés par le Conseil constitutionnel, le 22 octobre 2018. Pour Jean Mbarga, l'élection présidentielle s'est déroulée sans anicroches. Les camerounais ont en toute liberté exprimé leur choix, qu’ils ont porté sur Paul Biya, le candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais. Dans sa correspondance le prélat précise que le contentieux devant le Conseil Constitutionnel a permis de démontrer la transparence du processus électoral.
Du fait donc de ces sorties opposées de ces deux prélats, d’aucuns ont cru que leur divergence conduisait à la division de l’église catholique au Cameroun. Dans sa posture de politologue, le Pr Mathias Eric Owona Nguini fait une analyse de la situation qui prévaut. «L’église catholique, quand elle s’exprime en tant qu’institution, le fait par des canaux qui sont clairs et sont généralement reliés à la Conférence épiscopale nationale du Cameroun. Maintenant, les prélats peuvent émettre des avis qui sont personnels, quelles que soient leurs qualités de leader moral et spirituel. Le fait que les deux prélats aient des positions divergentes ne signifie pas nécessairement que ce soit une expression de la division de l’église catholique. C’est simplement l’expression du pluralisme parce que, ces deux prélats sont d’abord des citoyens», explique le politologue dans le N°4729 de Mutations.
Pour le sociologue Claude Abé, l’opposition d’idées entre Mgr Samuel Kleda et Mgr Jean Mbarga n’a rien de surprenant. Pour lui il ne s’agit pas d’un fait nouveau. «Ce n’est pas un élément nouveau, cette opposition a toujours existé. Si vous regardez l’histoire des rapports entre l’église catholique, notamment l’archevêché de Douala, l’évêché de Nkongsamba et l’archevêché de Yaoundé, vous vous rendrez-compte que lorsque Mgr Ndongmo était vent debout contre le régime d’Ahidjo à Yaoundé, c’était mi-figue mi-raisin. Un jour on est contre le régime, un autre jour on essaie de tempérer. Vous vous rendrez aussi compte que depuis l’arrivée de Mgr Kleda, on est dans la continuité du message qui a toujours été porté par Mgr Tumi. Un message très critique à l’endroit de la gestion des institutions de la cité. Pendant qu’à Yaoundé, on est dans un message qui est plus ou moins tempéré, même si on se veut critique. Car soit dit en passant, Yaoundé c’est quand même la capitale politique», déclare Claude Abé dans les colonnes de notre confrère.
Liliane N.