Rendu à ce jour, le parti politique «Les Citoyens» n’a toujours pas été reconnu par l’autorité compétente à savoir le Ministère de l’Administration territoriale (Minat). Approché par le quotidien Mutations pour s’exprimer sur ce sujet, en date du 19 mars 2019, Cabral Libii le créateur dudit parti, faisait savoir que «conformément à la loi N°056 du 19 décembre 1990, nous entrons dans la totale légalité». Il est à préciser que le dossier dudit parti a été déposé au Minat, le 6 mars 2019.
Trois mois après le dépôt de ce dossier, les choses n’ont pas changé. On semble être rendu à un statut quo. Cabral Libii créateur de cette formation politique, a quitté le bateau pour porter la direction du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN). La cérémonie y relative a eu lieu le 11 mai 2019 à Guidiguis dans la région de l’Extrême-Nord. Il a pris les commandes d’un parti légalisé en 2003 et qui était jusque-là dirigé par un certain Robert Kona, peu connu de la sphère politique. Pour Cabral son départ du parti « Les Citoyens » n’impactera pas négativement son avenir.
« Il n’y aura aucun problème. Nous avons tenu une assemblée, j’ai adressé une correspondance au coordonnateur national pour leur dire que je me retirais. Un nouveau coordonnateur national a été désigné au nom d’Abdouraman Moctar. Ce denier a adressé une correspondance au Minat, par exploit d’huissiers, lui transmettant le Pv de cette assemblée ainsi que la correspondance que j’avais adressée à l’assemblée. Ce qui fait que Le Citoyen reste toujours en légalisation. Lorsque la légalisation aura abouti, je ne serai pas simplement le président du parti », a expliqué le promoteur du Mouvement Onze millions de citoyens.
Joint au téléphone le 11 juin dernier par le quotidien Mutations, Armand Okol a indiqué qu’il « était question de compléter le dossier tel que l’avait demandé le Ministère de l’Administration territoriale. Chose qui a été faite. Maintenant, nous attendons la réponse du Minat ».
Liliane N.
C’est ce dernier qui a été dévoilé ce 11 mai : A l’issue d’un congrès organisé à Doukoula, dans la localité Guidiguis, département du Mayo-Kani, région de l’Extrême Nord que Cabral Libii Li Ngué Ngué a été élu à l’unanimité Président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN).
Cette formation politique a été légalisée le 14 février 2003 et, présente sur son logo, l’image d’un cabri. Ce qui fait dire à l’un des collaborateurs de Cabral Libii Li Ngué Ngué que : « Ceux qui nous avaient collé cette étiquette de "Cabris" pensaient nous faire du mal mais en fait, c'était une prémonition. Dans les statuts du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale, le Cabri ou la brebis au Centre du triangle national est le symbole de la tolérance, de la paix, du pardon et de la Réconciliation ».
Le partenariat, le rassemblement de deux petits fils, des figures emblématiques de ce pays : Ruben Um Nyobe et Ahmadou Ahidjo même s’ils ont différemment marqué leur époque.
Que va t- il advenir du parti « Les Citoyens »
Pour ceux qui s’interrogent sur l’avenir du parti dénommé « les Citoyens », encore en souffrance au ministère de l’Administration territoriale, alors que rien ne justifie qu’on assiste à toutes ces tergiversations administratives, les collaborateurs de Cabral Libii Li Ngué Ngué sont clairs :
« Si le ministre Atanga Ndji décide de légaliser « les Citoyens », nous avons deux options dont nous ne pouvons vous livrer les détails ici ; toutefois, il est possible que l’un absorbe l’autre, cela s’est vu en 1985, lorsque le RDPC a absorbé l’UNC, ou alors, nous faisons recours aux services d’un huissier de justice qui ira déposer une requête en bonne et due forme pour annuler la demande de légalisation du parti « les Citoyens ». Vous aurez tous les détails dans les heures ou les es jours qui viennent… ».
« Peu importe le nom du parti. Notre idéologie reste la même. Nous sommes avec toi, Cabral… ».
« Nous n’avons pas d’adversaires politiques mais, plutôt des détracteurs à qui il faut rabattre e caque et remettre sur le chemin de la raison. Nous ne nous battons contre personne mais plutôt pour le mieux être des camerounais… ».
« Mr Libii me surprend beaucoup. Quand quelqu’un est doté d’une telle intelligence, j’espère que ça ne finira pas par se retourner contre lui. Il soumet le régime en place à une vraie gymnastique de sagesse ».
Membres du bureau du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale
Président : Cabral Libii Li Ngué Ngué
Vice – Président : Boubakari Massardine
Trésorière : Aîchatou Inoua
Le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale va prendre part à la fête de l’Unité Nationale. Et pour cela, toutes les coordinations auront dans quelques heures, un modèle de correspondance à compléter et à déposer auprès des autorités administratives avec une copie de l’acte de légalisation du Parti Camerounais pour la Réconciliation National.
Communiqué de la cellule de communication de Cabral LIBII LI NGUE
Le samedi 11 mai 2019, Monsieur Cabral LIBII LI NGUE, coordonateur général du mouvement associatif Onze Millions de Citoyens et classé au troisième rang à l’élection présidentielle du 07 octobre 2018, a été élu au cours d'un congrès dûment déclaré auprès de la Sous-préfecture de GUIDIGUIS, département du MAYO-KANI dans la région de l'Extrême-Nord, président national du PARTI CAMEROUNAIS POUR LA RECONCILIATION NATIONALE (P.C.R .N) en abrégé usuel : « LE PACA ».
Ce parti dont le siège social est à Yaoundé a été légalisé en 2003 par Monsieur le Ministre de l'administration territoriale.
L'adhésion à ce parti et l'élection de Monsieur Cabral LIBII comme son président national sont le fruit d'intenses pourparlers politiques qui ont permis de constater :
1- L'Existence de réelles convergences, adhérences idéologiques entre les projets de société et politique du PARTI CAMEROUNAIS POUR LA RECONCILIATION NATIONALE et la vision politique proposée par le candidat Cabral LIBII lors de l'élection présidentielle du 07 octobre 2018 à savoir la nécessaire réconciliation entre les camerounais, la promotion de la culture de la paix, la mise de l'humain au cœur de toute action politique et de développement, la promotion d'un Cameroun qui *protège* et libère les énergies .
2- La détermination commune à parvenir à une alternance démocratique au Cameroun par la voie des urnes, au moyen de la mise en place d'une véritable dynamique populaire d'inscription des camerounais en âge de voter sur les listes électorales.
3- La promotion et l'intéressement de la jeunesse à l'action politique en vue de la faire élire au sein des différentes institutions représentatives de la République.
Pour plus d'amples informations et sur toutes autres préoccupations tenant à la situation du mouvement associatif Onze millions de Citoyens, les relations avec le parti 《LES CITOYENS》 en cours de légalisation, le parti OMP réputé légalisé après écoulement du délai de 03 mois sans réponse de l'administration, la convention de partenariat entre Onze millions de Citoyens et le parti UNIVERS et bien d'autres, seront « abordées » dans les tous prochains jours au cours d'une conférence de presse.
Mais d'ores et déjà, il est important de souligner que Monsieur Cabral LIBII LI NGUE a signifié aux autorités administratives compétentes, préalablement à la tenue du congrès du PARTI CAMEROUNAIS POUR LA RECONCILIATION NATIONALE, sa démission comme membre du parti LES CITOYENS en cours de légalisation et son remplacement au poste de Président au cours d'une assemblée constitutive modificative.
Pour Cabral LIBII LI NGUE, Président du PARTI CAMEROUNAIS POUR LE RÉCONCILIATION NATIONALE
(PCRN) – LE PACA
Anne Féconde NOAH BILOA.
Porte-parole de Cabral LIBII.
Par Me Christian Ntimbane Bomo
Monsieur le Ministre,
Peut-être que vous vous souviendrez ou pas de moi. Vous m'avez personnellement remercié au cours d'une rencontre fortuite au hall de l'hôtel Mont-Fébé en 2011, après que j'avais écrit des articles très courus dans les journaux Mutations et le Jour, et, défendu sur les antennes de la chaîne de télévision STV lors de l'émission Cartes sur tables, animé par le journaliste Thierry NGONGANG , l'éligibilité juridique du président Paul BIYA, dont certains universitaires à la compétence avérée comme le professeur Didier Olinga avaient démontré avec une certaine dextérité l'inéligibilité.
En effet, le débat autour de la question était de savoir si, le président Biya, qui, avait été élu en 2004, sous le régime de la limitation des mandats pouvait encore se représenter sur la base de la constitution de 2008 laquelle avait levé le verrou de la limitation des mandats. Cette question était préoccupante au point où, non seulement vous, comme je l'ai indiqué plus haut , mais aussi de nombreux hauts responsables de la présidence de la République, y compris feu Monsieur le conseiller juridique de regretté mémoire et Monsieur le Directeur du cabinet civil sortant me remercièrent en reconnaissant que par la théorie des droits acquis que j'avais introduit dans le débat, une épine leur avait été enlevé sous le pied, ainsi, la candidature du Président BIYA ne souffrirait plus de contestation juridique.
Si je fais ce rappel, c'est pour vous dire Monsieur le Ministre que je suis un défenseur de la justice et du droit, et ceci sans acception de personne ou de couleur partisane. J'ai opté pour la profession d'Avocat pour défendre la justice et le droit tant des faibles que des forts, des pauvres que des riches.
C'est toujours animé de cet état d'esprit de justice que j'ai pris des positions juridiques assumées pour demander la libération du professeur Maurice Kamto et de ses soutiens politiques au motif que les procédures d'arrestations et les fondements des infractions évoquées contre eux sont inappropriées. La seule action qui pourrait être soutenue sur le strict plan du droit à la suite des marches du 26 janvier 2019, c'est celle que l'Etat du Cameroun pourrait engager en France contre ceux des manifestants qui ont saccagé nos ambassades.
Monsieur le Ministre, cette fois-ci, mon intervention bénévole va au profit de Monsieur Cabral LIBII dont des informations concordantes sur les réseaux sociaux font état de réelles hésitations de votre administration à procéder à la légalisation du parti politique qu'il a décidé de promouvoir et dont le nom est : LES CITOYENS.
Même s'il vous reste encore quelque temps pour décider, il est judicieux de faire certaines précisions.
Est-il besoin de rappeler que la loi camerounaise notamment celle du 19 Décembre 1990 sur les partis politiques oblige la légalisation de tout parti politique dont le dossier remplit les conditions fixées par la loi?
Article 7.- (1): " La décision autorisant l’existence légale d’un parti politique est prise par le ministre chargé de l’Administration territoriale."
Article 8.- (1) : " L'autorisation visée à l’article 7 ci-dessus ne peut être refusée que si le dossier ne remplit pas les conditions énumérées aux articles 5, 9, 10 et 11 de la présente loi.
(2) Tout refus d’autorisation doit être motivé et notifié au déposant par tout moyen laissant trace. "
En réalité à la lecture de cette loi, le Ministre de l'administration territoriale ne dispose d'aucun pouvoir discrétionnaire pour légaliser un parti qui remplit les conditions.
En droit administratif, on parle de pouvoir lié. En d'autres termes, il vous est impossible de refuser de légaliser un parti politique qui remplit toutes les conditions exigées par la loi.
Si le Ministre de l'administration territoriale refuse de le faire, il se porte en faux contre les lois de la république dont il est pourtant le garant. Une telle attitude devenant tout simple une forfaiture.
Je voudrais en outre, appeler humblement votre attention sur le statut de Monsieur Cabral LIBII qui, somme toute n'est plus un citoyen lambda, même si aucune loi n'accorde de statut protégé aux anciens candidats aux élections présidentielles. Dans une république, aux côtés des lois écrites, il y a celles non écrites qui constituent le socle des traditions et usages républicains unanimement partagés.
Le troisième rang à l'élection présidentielle qu'il a occupé selon les résultats proclamés par le Conseil constitutionnel en fait indubitablement un des grands acteurs de notre démocratie et de notre vie politique, qui mérite une certaine considération auprès de notre administration.
Ne perdons pas à l'esprit qu'il aurait pu aussi être le Président de la République du Cameroun.
Des centaines de milliers de nos compatriotes ont voté Monsieur Cabral LIBII pour diriger notre pays.
Sa personnalité affable, sa mine aux apparences inoffensives et sa modestie en termes de moyens matériels ne doivent pas être vues comme des portes ouvertes aux attitudes méprisantes à son égard.
Ailleurs, des personnes ayant eu de tels rangs aux élections présidentielles sont prises avec beaucoup de délicatesse.
Au cas où, la création du parti dont Monsieur LIBII est le promoteur serait empêché, ce serait une attitude déloyale, injuste et antidémocratique, d'exclure ses centaines de milliers de nos compatriotes qui le suivent de notre vie politique.
Car comment expliquer que dans un pays dit démocratique, un candidat classé troisième à l'élection présidentielle, soit interdit de création d'un simple parti politique alors qu'il respecte toutes les conditions fixées par la loi, si ce n'est une volonté de fausser le jeu démocratique?
Quel avantage, la république tirerait-elle d'avoir frustré non seulement, ce jeune compatriote, si courageux qui aura eu l'audace d'affronter une élection présidentielle, sans véritables moyens pour battre campagne, mais aussi cette jeunesse qui le suit et dont il incarne aujourd'hui une sorte d'espérance ?
Monsieur le Ministre, en optant pour une lettre ouverte, j'ai aussi voulu parler à tous vos collaborateurs qui ont entrepris depuis un certain temps d'empêcher la mobilisation citoyenne qui se construit autour de certains partis politiques d'opposition en vue des échéances électorales futures.
Cette façon de faire exacerbe davantage de tensions au lieu de les calmer.
Le Cameroun, notre pays traverse des moments incertains. Nous avons plus que besoin de consensus démocratique que des exclusions.
Parfaite considération.
Maître Christian NTIMBANE BOMO
Avocat
C’est au mois de mars 2019, que Cabral Libii a déposé dans les services du gouverneur de la région du Centre, le dossier de création de son parti politique baptisé «Les Citoyens». Conformément à la loi, ledit dossier a été examiné par les services compétents puis transférés au Ministère de l’Administration territoriale (Minat) actuellement dirigé par Paul Atanga Nji. Il convient de noter que le Minat est le seul habilité à autoriser l’existence légale d’un parti politique, au Cameroun. Toutefois, il faut souligner qu’en cas de silence gardé pendant trois (3) mois à compter de la date de dépôt du dossier, auprès des services du gouverneur territorialement compétent, le parti est réputé exister légalement.
Questionné sur ce sujet par notre confrère Défis Actuels, Cabral Libii semble déjà avoir réfléchi sur les options qui s’offrent à lui, dans le cas où les autorités ne légalisaient pas son parti politique avant la tenue des élections régionales. «En cas de non légalisation ? Nous avons un plan B. Nous évoluerons au sein du Pcrn (Parti Camerounais pour la Réconciliation nationale Ndlr) et je rappelle que la convention avec le parti Univers reste et demeure d’actualité », a-t-il déclaré au cours de l’interview publiée dans le numéro 381 du journal Défis Actuels.
Au cours de cette même interview, le promoteur du Mouvement Onze Millions de Citoyens s’est également exprimé entre autres sur le travail qu’il abat sur le terrain. A titre de rappel, Cabral Libii après un travail de longue haleine en période de pré-campagne et de campagne électorale, d’après les résultats proclamés par le Conseil constitutionnel, est arrivé 3e lors de la Présidentielle 2018, avec un score de 6,25%. A l’heure actuelle, Cabral affirme avoir un bilan satisfaisant sur le terrain. «Le bilan est très bon. Je ne remercierai jamais assez les populations qui me suivent et la méthode, et même du leadership. Je suis au service du peuple, je suis sur le terrain, je le sensibilise, je le responsabilise », affirme-t-il.
Liliane N.
Le programme télévisé que présente Rodrigue Tongue tous les dimanches soir a tenu la promesse des fleurs. C’est le deuxième plateau de télé qui reçoit le leader du mouvement 11 millions de citoyens depuis le début de cette année. Comme co-interviewer, Rodrigue Tongue a fait appel à deux chroniqueurs politiques pointus, Yannick Yemga du journal l’œil du Sahel et Dimitri Amba du quotidien Le Messager.
Après les usages d’entrée, les journalistes ont très rapidement mis le doigt sur les sujets qui fâchent. L’état des relations entre le mouvement OMC (Onze Millions de Citoyens) et le parti Univers, les circonstances de la création du nouveau parti politique par les membres de 11 millions, les dissensions au sein du mouvement avec les dénonciations publiques de gabegies financières faites par l’ancien régional de l’ouest Armand Noutack II, le voyage jugé inopportun de Cabral Libii et son épouse aux Etats Unis et contre-productif sur le plan communicationnel. Des sujets et bien d’autres qui n’ont pas laissé indifférent le coordonnateur général du mouvement 11 millions de citoyens.
Dans un premier temps, Cabral Libii va tout faire pour conserver son calme devenu légendaire. Acculé par les questions des journalistes, le leader de 11 millions va progressivement perdre son sang-froid. Se laissant parfois aller à la bassesse. L’un des moments illustratif de cette attitude du prochain président d’OMP, est l’épisode Armand Noutack II. Cabral Libii tourne en dérision son ancien collaborateur, patron régional de 11 millions de la région de l’ouest, affirmant qu’il a été le plus incompétent de ses collaborateurs. Incapable de mettre en place des délégués d’arrondissement dans la MIFI. Plus encore, il est sorti de son propre bureau de vote avec un score de 0 %.
Le pique de la crise de nerf sera atteint avec l’entrée dans l’Arène de l’honorable Gaston Kombat. Des accrochages et des prises de becs à n’en plus finir. La communication est noyée dans chahut empreint de douces agressivités. Au finish, c’est avec beaucoup de peines qu’on retiendra les contributions du patron politique de 11 millions sur les questions de la carte scolaire au Cameroun.
Stéphane Nzesseu