Le programme télévisé que présente Rodrigue Tongue tous les dimanches soir a tenu la promesse des fleurs. C’est le deuxième plateau de télé qui reçoit le leader du mouvement 11 millions de citoyens depuis le début de cette année. Comme co-interviewer, Rodrigue Tongue a fait appel à deux chroniqueurs politiques pointus, Yannick Yemga du journal l’œil du Sahel et Dimitri Amba du quotidien Le Messager.
Après les usages d’entrée, les journalistes ont très rapidement mis le doigt sur les sujets qui fâchent. L’état des relations entre le mouvement OMC (Onze Millions de Citoyens) et le parti Univers, les circonstances de la création du nouveau parti politique par les membres de 11 millions, les dissensions au sein du mouvement avec les dénonciations publiques de gabegies financières faites par l’ancien régional de l’ouest Armand Noutack II, le voyage jugé inopportun de Cabral Libii et son épouse aux Etats Unis et contre-productif sur le plan communicationnel. Des sujets et bien d’autres qui n’ont pas laissé indifférent le coordonnateur général du mouvement 11 millions de citoyens.
Dans un premier temps, Cabral Libii va tout faire pour conserver son calme devenu légendaire. Acculé par les questions des journalistes, le leader de 11 millions va progressivement perdre son sang-froid. Se laissant parfois aller à la bassesse. L’un des moments illustratif de cette attitude du prochain président d’OMP, est l’épisode Armand Noutack II. Cabral Libii tourne en dérision son ancien collaborateur, patron régional de 11 millions de la région de l’ouest, affirmant qu’il a été le plus incompétent de ses collaborateurs. Incapable de mettre en place des délégués d’arrondissement dans la MIFI. Plus encore, il est sorti de son propre bureau de vote avec un score de 0 %.
Le pique de la crise de nerf sera atteint avec l’entrée dans l’Arène de l’honorable Gaston Kombat. Des accrochages et des prises de becs à n’en plus finir. La communication est noyée dans chahut empreint de douces agressivités. Au finish, c’est avec beaucoup de peines qu’on retiendra les contributions du patron politique de 11 millions sur les questions de la carte scolaire au Cameroun.
Stéphane Nzesseu