La décision du gouverneur Kildadi Taguiéké Boukar observe qu’il est difficile de maîtriser les regroupements massifs de personnes dans les mosquées au cours de la dernière décade du mois de Ramadan.
Même si la communauté musulmane poursuit le jeûne du Ramadan, le gouverneur de la région de l’Adamaoua Kildadi Taguiéké Boukar a décidé d’interdire les prières nocturnes dans les mosquées. Il se trouve que le patron de cette région tient compte du contexte sanitaire actuel. Il observe qu’il y a une difficulté à maîtriser les regroupements massifs de personnes dans les mosquées au cours de la dernière décade du mois du Ramadan.
Dans sa lettre adressée aux préfets, aux ministres de culte musulman et aux lamibés de la région de l’Adamaoua, le gouverneur indique que cette période, celle du Ramadan « suscite un engouement considérable et une effervescence pour les prières nocturnes et les retraites spirituelles habituelles pouvant entrainer une flambée de la contamination communautaire de la pandémie du Covid-19 ».
A titre de rappel, le jeûne du Ramadan a débuté 13 avril au Cameroun. Il va s’achever par l’Aïd el-Fitr, la « fête de la rupture du jeûne », le 12 ou le 13 mai prochain en fonction de l’observation de la lune, précise la Commission nationale du croissant lunaire (CNCL) dans un communiqué. Selon la tradition musulmane, les 10 derniers jours sont les plus importants.
« C’est dans cette période que se situe la nuit la plus importante de l’année, à savoir la nuit du mérite (encore appelée nuit du destin, Ndlr) dont la grâce équivaut à 1000 mois. Cette nuit se trouve parmi les nuits impaires des dix dernières nuits du ramadan. C’est pour cette raison que les musulmans multiplient les prières nocturnes », explique le Pr imam Souley Mane, porte-parole de la CNCL.
Liliane N.
Les contrôles fictifs ont été découverts le lundi 6 janvier 2020. Ils se faisaient sur les axes routiers Ngaoundéré-Garoua et Ngaoundéré-Touboro.
La descente inopinée de Kildadi Taguiéké Boukar, le gouverneur de la région de l’Adamaoua sur la nationale N°1, a été fructueuse. Elle a permis de démanteler une vingtaine de postes de contrôle fictifs sur les axes Ngaoundéré-Garoua et Ngaoundéré-Touboro. Accompagné de son état-major et des responsables du syndicat national des transporteurs routiers du Cameroun (Sntrc), Kildadi Taguiéké Boukar a parcouru le corridor Ngaoundéré-Garoua-Ndjamena. Sur cet itinéraire long de 20 Km entre Ngaoundéré et la falaise de Mbé, on a dénombré 12 postes de contrôle de la gendarmerie, de la police et surtout de la douane camerounaise. Ces postes y sont installés de manière frauduleuse.
« Il y a des check point officiels et cette route est le corridor sous régional. Notre objectif est de mettre fin aux contrôles abusifs, qui en réalité sont des postes installés pour arnaquer les usagers de la route. C’est à la suite d’une dénonciation citoyenne que nous avons décidé d’agir et nous avons mis en garde ses personnes ainsi que les chefs d'unités de nos forces de maintien de l’ordre de mettre fin à cette pratique » a déclaré, le gouverneur de l’Adamaoua.
Durant cette descente inopinée, Kildadi Taguiéké Boukar et ceux qui l’accompagnaient ont procédé à la destruction des hangars construits sur les abords de la route par les gendarmes du peloton routier de Ngaoundéré et des éléments de la police. L’acte a été largement salué par les usagers de la route. Le gouverneur de la région de l’Adamaoua a insisté sur le rôle des contrôles routiers sur nos axes. Il a indiqué que sa descente vise à faire respecter la réglementation en vigueur et mettre fin aux contrôles abusifs sur le corridor Ngaoundéré-Garoua-Ndjamena, dans la région du nord et Ngaoundéré-Touboro-Moundou au Tchad.
Liliane N.
Si on regarde les chiffres des deux éditions précédentes du Hadj, on constate que cette année, les fidèles musulmans qui se rendent à la Mecque ne sont pas nombreux. Ils seront seulement 700 pèlerins ordinaires à partir de cette région pour la terre sainte. Pourtant en 2017, la région de l'Adamaoua à elle seule a convoyé près de 2000 pèlerins. En 2018, ils étaient un peu plus de 800. Le journal L’œil du Sahel édition parue en kiosque ce jour, indique que la cause de cette baisse de pèlerins voulant accomplir l'un des cinq piliers de l'Islam, est connue de tous. C’est en réalité, un secret de polichinelle.
« Aujourd'hui beaucoup de nos frères musulmans n'arrivent plus à se rendre à la Mecque, et ce à cause de l'insécurité. Le phénomène des prises d'otage avec demande de fortes rançons est venu appauvrir bon nombre d'éleveurs qui étaient pour la plupart des pèlerins réguliers. Aujourd'hui beaucoup ont été ruiné parce qu'ils ont vendu leurs bêtes pour payer les rançons. Il faut souligner ici que, c'est la région de l'Adamaoua qui a généralement le plus grand nombre des pèlerins, mais depuis trois ans, le nombre diminue considérablement », témoigne Ibrahima Souleimanou, l'un des pèlerins de 2019, dans les colonnes de notre confrère.
Or la semaine dernière, dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon tribune, Kildadi Taguiéké Boukar le gouverneur de l’Adamaoua, indiquait que sa région connait une certaine stabilité. Ceci grâce aux mesures instruites par le Président de la République et qui portent aujourd’hui leurs fruits. «Le retour de la sérénité est consolidé. L'insécurité est jugulée. Les populations vaquent de plus en plus à leurs activités. De nouveaux investisseurs frappent aux portes de la région de l'Adamaoua », déclarait-il.
Les mesures dont a parlées le gouverneur sont le déploiement d’un contingent du Groupement polyvalent d'intervention de la gendarmerie nationale (GPIGN), d’une unité d'élite de la gendarmerie nationale. De nouveaux chefs militaires et de gendarmerie avaient été nommés. Et la redynamisation des comités de vigilance.
Liliane N.
Dans une interview accordée à Cameroon tribune le quotidien gouvernemental, Kildadi Boukar le patron de l’Adamaoua affirme qu’en dépit des cas d’insécurité manifestés par des kidnappings avec demande de rançon, sa région n’a jamais franchi la barre de la zone rouge.
« A mon sens, l'Adamaoua n'a jamais été dans la zone rouge. Cette appréciation a été faite par des gens qui ne maîtrisaient pas réellement la situation sécuritaire sur le terrain. Seuls ceux qui sont en charge du maintien de l'ordre pouvaient donner l'information et dire si l'Adamaoua était dans la zone rouge ou non. Cela n'a jamais été le cas. Certes la région a connu, à la faveur des perturbations politiques survenues dans certains pays voisins, des incursions des bandits venant du Tchad ou de la RCA. Cette situation ne pouvait pas nous déterminer à placer l'Adamaoua dans la zone rouge. Le retour de la sérénité est consolidé. L'insécurité est jugulée. Les populations vaquent de plus en plus à leurs activités. De nouveaux investisseurs frappent aux portes de la région de l'Adamaoua », déclare Kildadi Boukar.
Il convient de rappeler ici, que du fait de l’insécurité qui prenait des proportions grandissantes, des localités de l’Adamaoua comme Ngan-Ha, Belel, Martap et Nyambaka ont régulièrement été sous le feu des projecteurs. La cause de cet état de chose est que, des bandits de grand chemin ont fait de certains villages des «no man's land». Les grands éleveurs étaient particulièrement ciblés par les hors-la loi qui procédaient aux enlèvements des bergers, des propriétaires de troupeaux ou des membres de leurs familles. La libération des otages était conditionnée par le versement de fortes rançons.
Pour Kildadi Boukar, si la région de l’Adamaoua connait aujourd’hui un état de stabilité, c’est grâce aux mesures instruites par le Président de la République et qui ont été implémentées sur le terrain. Ces mesures sont le déploiement d’un contingent du Groupement polyvalent d'intervention de la gendarmerie nationale (GPIGN), d’une unité d'élite de la gendarmerie nationale. De nouveaux chefs militaires et de gendarmerie avaient été nommés. Et les comités de vigilance ont été redynamisés.
Toutefois, fait savoir le patron de l’Adamaoua, d’autres mesures sont prises pour consolider l’état serein de sa région. « Les mesures prises sont celles liées à la coordination des actions. Nous prenons langue avec les forces vives de la région, les chefs traditionnels. Nous renforçons l'action des comités de vigilance qui sont avec nous et qui ont contribué activement dans cette lutte. Nous n'allons pas les démobiliser. Ces comités de vigilance vont être restructurés, sinon mieux que par le passé. Nous renforçons et intensifions le renseignement prévisionnel. Nous surveillons de manière permanente les différents couloirs empruntés par les malfrats et cités plus haut. Nous pensons que ce retour à la sérénité n'est pas circonstanciel », ajoute-t-il.
Liliane N.