La faute de cet état de choses à l’insécurité causée par la secte terroriste Boko Haram.
Si on regarde les chiffres des deux éditions précédentes du Hadj, on constate que cette année, les fidèles musulmans qui se rendent à la Mecque ne sont pas nombreux. Ils seront seulement 700 pèlerins ordinaires à partir de cette région pour la terre sainte. Pourtant en 2017, la région de l'Adamaoua à elle seule a convoyé près de 2000 pèlerins. En 2018, ils étaient un peu plus de 800. Le journal L’œil du Sahel édition parue en kiosque ce jour, indique que la cause de cette baisse de pèlerins voulant accomplir l'un des cinq piliers de l'Islam, est connue de tous. C’est en réalité, un secret de polichinelle.
« Aujourd'hui beaucoup de nos frères musulmans n'arrivent plus à se rendre à la Mecque, et ce à cause de l'insécurité. Le phénomène des prises d'otage avec demande de fortes rançons est venu appauvrir bon nombre d'éleveurs qui étaient pour la plupart des pèlerins réguliers. Aujourd'hui beaucoup ont été ruiné parce qu'ils ont vendu leurs bêtes pour payer les rançons. Il faut souligner ici que, c'est la région de l'Adamaoua qui a généralement le plus grand nombre des pèlerins, mais depuis trois ans, le nombre diminue considérablement », témoigne Ibrahima Souleimanou, l'un des pèlerins de 2019, dans les colonnes de notre confrère.
Or la semaine dernière, dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon tribune, Kildadi Taguiéké Boukar le gouverneur de l’Adamaoua, indiquait que sa région connait une certaine stabilité. Ceci grâce aux mesures instruites par le Président de la République et qui portent aujourd’hui leurs fruits. «Le retour de la sérénité est consolidé. L'insécurité est jugulée. Les populations vaquent de plus en plus à leurs activités. De nouveaux investisseurs frappent aux portes de la région de l'Adamaoua », déclarait-il.
Les mesures dont a parlées le gouverneur sont le déploiement d’un contingent du Groupement polyvalent d'intervention de la gendarmerie nationale (GPIGN), d’une unité d'élite de la gendarmerie nationale. De nouveaux chefs militaires et de gendarmerie avaient été nommés. Et la redynamisation des comités de vigilance.
Liliane N.