La décision du gouverneur Kildadi Taguiéké Boukar observe qu’il est difficile de maîtriser les regroupements massifs de personnes dans les mosquées au cours de la dernière décade du mois de Ramadan.
Même si la communauté musulmane poursuit le jeûne du Ramadan, le gouverneur de la région de l’Adamaoua Kildadi Taguiéké Boukar a décidé d’interdire les prières nocturnes dans les mosquées. Il se trouve que le patron de cette région tient compte du contexte sanitaire actuel. Il observe qu’il y a une difficulté à maîtriser les regroupements massifs de personnes dans les mosquées au cours de la dernière décade du mois du Ramadan.
Dans sa lettre adressée aux préfets, aux ministres de culte musulman et aux lamibés de la région de l’Adamaoua, le gouverneur indique que cette période, celle du Ramadan « suscite un engouement considérable et une effervescence pour les prières nocturnes et les retraites spirituelles habituelles pouvant entrainer une flambée de la contamination communautaire de la pandémie du Covid-19 ».
A titre de rappel, le jeûne du Ramadan a débuté 13 avril au Cameroun. Il va s’achever par l’Aïd el-Fitr, la « fête de la rupture du jeûne », le 12 ou le 13 mai prochain en fonction de l’observation de la lune, précise la Commission nationale du croissant lunaire (CNCL) dans un communiqué. Selon la tradition musulmane, les 10 derniers jours sont les plus importants.
« C’est dans cette période que se situe la nuit la plus importante de l’année, à savoir la nuit du mérite (encore appelée nuit du destin, Ndlr) dont la grâce équivaut à 1000 mois. Cette nuit se trouve parmi les nuits impaires des dix dernières nuits du ramadan. C’est pour cette raison que les musulmans multiplient les prières nocturnes », explique le Pr imam Souley Mane, porte-parole de la CNCL.
Liliane N.