L’arrêté sorti à cet effet, date du 11 septembre 2019.
C’est une nouvelle mesure que Joseph Bertrand Mache Njouonwet le Préfet du département du Wouri vient de prendre, pour fluidifier la circulation au niveau de la Pénétrante Est de Douala. La circulation des gros camions est interdite dans ladite Pénétrante jusqu’à nouvel ordre entre 05 heures et 10 heures d’une part, et entre 14 heures et 20 heures d’autre part. Depuis mercredi dernier, seuls «les camions transportant les produits agro-alimentaires, les produits pharmaceutiques, les produits pétroliers et dérivés et les produits brassicoles, sont autorisés à circuler normalement.
L’arrêté de Joseph Bertrand Mache Njouonwet précise que les seuls engins autorisés à circuler sont les véhicules légers de 3,5 tonnes au maximum et les engins de deux à trois roues. Toutefois, le Préfet du département du Wouri indique que trois boulevards de déviation ont été aménagés. Il s’agit de : « Voie de contournement N°1 : Station Nepturne Ari- Logements sociaux-Entrée MAETUR-Tradex Yassa ; Voie de contournement N°2 : Rondpoint marché Ndogpassi – Station BOCOM – Chefferie Ndogpassi - Collège CPLAN – Chefferie Kambo 2 – Express Union… Voie de contournement N°3 : Station Nepturne Ari – Yassa, en passant par Yatchika ».
Joseph Bertrand Mache Njouonwet compte sur un certain nombre d’autorités pour veiller au respect strict de cette mesure. Lesdites autorités d’après l’arrêté sont «le délégué du gouvernement auprès la communauté urbaine de Douala, des sous-préfets des arrondissements de Douala 2ème et 3ème, le commandant de groupement de la gendarmerie territoriale de Douala, les commissaires centraux N°1 et 2 de la ville de Douala et les équipes d’entreprises en charge du maintien de la circulation ».
A titre le Préfet du Wouri avait dans un précédent arrêté, interdit la circulation des camions entre 5 heures et 22 heures pendant tout le mois d’août 2019. Cette première mesure avait reçu l’onction d’Emmanuel Nganou Djoumessi le Ministre des Travaux publics.
Liliane N.
Georges Wangue Liberté, nouveau secrétaire général de la Communauté urbaine de Douala (CUD), a été installé vendredi 7 juin 2019 par le préfet du Wouri, Joseph Bertrand Mache. Dans son allocution, le préfet du Wouri a rappelé l’essentiel des missions d’un secrétaire général au sein des collectivités décentralisées.
Ainsi, selon l’article 80 de la loi no2004/018 du 22 juillet 2004, le Secrétaire général est le principal animateur des services de l’administration municipale. Il assiste le délégué du gouvernement dans la mise en œuvre de sa politique ainsi que dans la préparation et la présentation au conseil de communauté du budget, du compte administratif et tout autre acte de gestion courante etc.
Né le 04 janvier 1972 à Douala, marié et père de 5 enfants, Georges Wangue Liberté est nanti d’une licence en droit public et science politique, d’une maîtrise en droit public et en science politique, d’un Dea (diplôme d’Etudes approfondies) en droit public, d’un Master II professionnel en science politique, en administration et gouvernance publiques locales.
Le nouveau Secrétaire général de la Cud a entamé sa carrière professionnelle en 2002 à la commune d’arrondissement de Douala V, en qualité de cadre contractuel communal. Il y sera nommé Secrétaire général en 2005. Par la suite, Georges Wangue Liberté occupera le même poste à la commune de Mombo, puis à la Communauté urbaine de Nkongsamba, jusqu’à sa nomination aux mêmes fonctions le 24 mai dernier à la CUD. C’est donc un homme expérimenté qui se met au service de la CUD.
Rappelons que vendredi dernier, le président de la République, a procédé à la nomination de nouveaux secrétaires généraux (Sg) de communautés urbaines. Certains anciens ont été admis à faire valoir leurs droits à la retraite, à l’instar de Essoa Gabriel Eloi, Sg sortant de la communauté urbaine de Yaoundé.
Certains y voient déjà la main jeune et dynamique de Ferdinand Ngoh Ngoh, ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République, à qui Paul Biya a accordé une délégation permanente de signature. Ci-dessous, les noms des nouveaux Sg de communautés urbaines.
Communauté urbaine de Yaoundé : Assiga Herman Bertrand ;
Communauté urbaine d’Ebolowa : Medjo Assako Joseph ;
Communauté urbaine de Kumba : Charles Nkongho Arrey ;
Communauté urbaine de Garoua : Norode Emmanuel ;
Communauté urbaine de Kribi : Madame Edie Diengou Carine Roche, épouse Mebouogue ;
Communauté urbaine de Limbe :Nukuri Samuel Nokpa ;
Communauté urbaine d’Edéa : Ndoumi Oscar-Théophile ;
Communauté urbaine de Ngaounderé : Ibrahim Mamouda ;
Communauté urbaine de Maroua : Abdel Aziz Ahmadou ;
Communauté urbaine de Bafoussam : Madame Goumpo WuegoChristelle Gaëlle ;
Communauté urbaine de Bertoua : Sabolo Meyama Dominique ;
Communauté urbaine de Douala : Georges Wanguè Liberté ;
Communauté urbaine de Bamenda : Anufor Cletus Asongwe ;
Communauté urbaine de Nkongsamba : Eva Mimbé Guy Martin.
Otric N.
Malgré les actions menées jusqu’à présent, le désordre urbain persiste…?
La lutte contre le désordre urbain est une activité permanente dans une ville. Je l’ai souvent réaffirmé, c’est la responsabilité première des municipalités. Les visages du désordre urbain à Douala, c’est sur la voie publique, les trottoirs, les équipements marchands qui débordent leur périmètre d’opération. Ce sont les conducteurs de motos qui ne respectent pas la signalisation tant verticale qu’horizontale, les citoyens qui ne respectent pas les lieux de dépôt d’ordures ménagères, etc. Evidemment, la lutte est plurielle dans ce sens qu’elle dépend en premier de nous-mêmes les citoyens.
En guise d’exemple, les magistrats municipaux qui l’ont compris ont commencé à vulgariser les comités d’hygiène dans les quartiers, pour parler de la partie hygiène et salubrité. Et les acteurs de la mobilité, à l’instar des motos-taxis, sont organisés de manière à ce qu’un minimum d’ordre règne de leur côté.
De manière plus systématique, chaque commune est une structure de lutte à la base, organisée autour du maire et supervisée par le sous-préfet avec l’accompagnement des forces l’ordre pour pouvoir régler un certain nombre de questions en liaison avec le respect de la voie publique et le respect de la circulation sur la voie publique, sur les accotements, le respect des points de collecte des ordures ménagères etc. L’impulsion à cette activité est la mise en place des comités d’hygiène dans les quartiers qui se vulgarisent de plus en plus.
Pouvons-nous avoir une illustration ?
Une commune comme celle de Douala 2e est avant-gardiste sur la cause, puisqu’avec l’émulation du concours du quartier le plus propre, progressivement les choses changent. On a aussi le maire de Douala 5e qui a emboîté le pas, non sans citer les autres, qui commencent à faire des efforts.
Quant à la Communauté urbaine de Douala (Cud), avec la densification progressive de la police municipale qui travaille en éclaireur pour faciliter le merveilleux travail de nos forces de l’ordre (police et gendarmerie), je dois pouvoir dire qu’elle (la Cud) a une action de plus en plus lisible. Ceci à travers le contrôle des implantations anarchiques qui sont aussi un visage du désordre urbain. Raison pour laquelle le traitement des dossiers en vue de l’obtention d’un permis de construire doit être fluide.
Mais comment réduire le phénomène à sa plus simple expression ?
Il faut une action sur les populations. Dans cet ordre d’idées, les sous-préfets ont instruction permanente d’impulser les chefs de quartiers et de blocs. Vous savez qu’au-delà des grands cantons connus, Douala est subdivisé en quartiers et en blocs, avec des responsables dont la mission première est d’encadrer les populations dans le sens d’un retour à la discipline. La lutte contre le désordre urbain est un combat communautaire, une lutte d’ensemble.
Nous sommes tous les acteurs de la lutte et lorsque nous aurons compris, nous populations de la cité économique, que notre liberté s’arrête là où celle de l’autre commence, nous y arriverons. L’émulation qui vient des communes qui donnent le ton va certainement embraser le reste de la ville et on y arrivera. A force de sensibilisation, il y aura un jour retour à l’ordre. Mais avant, nous seront obligés d’utiliser la méthode forte quand c’est nécessaire.
Otric N.