C’est connu, la décision du Gouvernement camerounais de faire collecter les droits de douane sur les téléphones portables et les tablettes par voie numérique à travers la société dénommée Arintech entre en vigueur dès le 15 octobre 2020. Sur la toile notamment sur Twitter, plusieurs hashtags ont été créés par les internautes pour dénoncer cette mesure.
Parmi les hashtags créés il y a : #EndPhoneTax, #EndPhoneTax, # EndPoneTaxBrutally, #MobileTax237, #NotePhoneTax. Pour ce qui est précisément de l’hashtag #EndPhoneTax, plus de 13 000 tweets ont été postés en quelques heures seulement dans la journée du samedi, 10 octobre 2020, apprend-on. L’un des chefs de file est l’entrepreneuse technologique, fondatrice et PDG d’AppsTech, Rebecca Enonchong. Celle-ci critique : « Les opérateurs télécoms vont envoyer un fichier avec des dizaines de millions de données à une société inconnue avec un mode de sécurité inconnu. Cette société va traiter les données et voir si ce téléphone a déjà été déclaré comme étant dédouané. Pour les téléphones sans IMEI (numéro d’identification d’un portable), la société parle de faire une triangulation utilisant d’autres éléments de compte. Cette méthode n’est pas techniquement fiable. Cela voudra dire que nombreux téléphones dédouanés normalement se verront absents de cette liste et seront facturés ».
Non loin, un autre internaute s’interroge : « Il se pose un problème. Si moi je vais acheter un nouveau téléphone, ne sachant pas que ce dernier n’a pas été dédouané, pourquoi c’est à moi l’acheteur de payer les taxes à la place d’un importateur ? ».
Face à cette montée de polémique sur la toile, la Ministre camerounaise des Postes et Télécommunications (Minpostel), Minette Libom Li Likeng ne pouvait rester indifférente. Elle a fait une sortie ce dimanche 11 octobre dans l’optique de rassurer l’opinion publique. Selon la ministre, la question de la protection des données est prise très au sérieux par le Gouvernement camerounais. C’est dans ce contexte que plusieurs mesures ont été prises. Elle cite entre autres, le lancement de la campagne nationale contre la cybercriminalité et l’utilisation responsable des réseaux sociaux.
Minette Libom Li Likeng précise que le Cameroun n’est pas une exception dans la collecte numérique de la taxe douanière. « C’est une modalité dématérialisée de recouvrement des droits et taxes. L’environnement technologique facilite juste la collecte et fait un peu mal aux utilisateurs qui échappaient jusque-là », écrit pour sa part, Patrice Amba Salla.
Innocent D H
Une statue en hommage à Thomas Sankara, l’ex-président du Burkina Faso, a été inauguré samedi 2 mars 2019 à Ouagadougou dans la cadre de la célébration du Festival du cinéma africain, le Fespaco. La statue a été construite à l’endroit même où le 15 octobre 1987, le père de la révolution burkinabè et ses camarades ont été assassinés. Mais, cette dernière, depuis son inauguration est sujet à polémique.
Cette statue restera sans doute célèbre dans l'histoire des plus gros « ratés » artistiques. Visage aux traits grossiers, erreur sur le nom, l'œuvre d'art du sculpteur Burkinabè Jean-Luc Bambara ne cesse de déchaîner toutes sortes de réactions sur la Toile depuis plusieurs heures.
Colère, incompréhension, hilarité, les Burkinabè cherchent à trouver des responsables dans ce qu'il conviendrait de qualifier « d'attentat à la mémoire » de l'ancien président, devenu une icône nationale et internationale. Pour les burkinabés, cette statue n’a rien à voir avec Le « père de la révolution » Thomas Sankara, assassiné lors d’un coup d’État après quatre ans au pouvoir en 1987.
« La statue géante à l'effigie de Thomas Sankara est aussi ratée. Pourtant les meilleurs sculpteurs du Burkina y ont apporté leur touche. Nous sommes dans un mélange de symbolisme et de l'abstrait. On évoque le capitaine mais Sankara n'y est pas fidèlement rendu » a tweeté un internaute.
Le sculpteur Jean-Luc Bambara a expliqué que sa statue ne pouvait être appréciée qu'à 200 mètres. Une explication qui n’a pas convaincu les burkinabés et qui a déclenché d'hilarants « 200 mètres challenge sur Facebook. »
Par ailleurs, en plus du peu de ressemblance avec son modèle, le nom abrégé sur l'uniforme comporte une faute d'orthographe que n'ont pas manqué de relever les Burkinabès. « À défaut de ne ressembler en rien au vrai Sankara, même l'abréviation de son nom est gâtée ! Certainement on pensait à Tom & Jerry ! N'y a t'il donc aucun contrôle qualité au Burkina avant que la commande soit livrée/installée ? Et vous n'éprouvez aucune honte ? », n’a pas manqué de relever un autre internaute.
Le Comité International du Mémorial Thomas Sankara (CIMTS) a cependant, dans un communiqué tenu à rassurer les populations que des corrections seront apportées à la statue. « Le CIMTS rassure les personnes qui, à juste titre, ont noté que les traits et la forme du visage sur la statue ne reflètent pas ceux du visage de Sankara, que leur préoccupation sera bientôt résolue dans le cadre du processus de finition de l'œuvre. En effet, il est prévu d'apporter les derniers recadrages après l'implantation de la statue en tenant compte des distances, volumes et angles de vision. Les dernières corrections seront donc portées. »