C’est à cette question que les membres de l’Association Citoyenne de Défense des Intérêts Collectifs ont organisé un atelier cette semaine, à Yaoundé.
Invités à cette rencontre stratégique, les pâtissiers et autres porteurs de projets, ont porté leur réflexion autour du thème : « Chaîne de valeur des farines locales panifiables au Cameroun ». Durant trois jours, il a été question pour eux de travailler entre autres, sur la production de ces farines locales planifiables, issues du plantain, de l’igname, des pommes de terre, de la patate douce mais, beaucoup plus du manioc dont les techniques ont semblé plus familières aux participants.
En ouvrant les travaux, Bernard Njonga, ingénieur agronome est revenu sur les ambitions qu’ils se sont assignés, au sein de cette association, notamment : - l’identification ainsi que l’accompagnement des producteurs à la base - la mise en place des unités de transformations des tubercules – l’identification de même que l’alimentation des boulangeries et autres vendeuses de beignets en farines locales, pour la production des viennoiseries et pâtisseries – la promotion auprès des consommateurs - la capitalisation des résultats pour les potentiels investisseurs - la mise en place d’une véritable industrie des farines locales camerounaises.
Et, les échanges ont démontré la passion qui a animé les uns et les autres, d’autant plus que désormais, ils veulent autant que leurs moyens vont le leur permettre, de se lancer dans la production et l’exploitation de ces tubercules. Pour eux, c’est la meilleure façon de promouvoir le made in Cameroun.
L’aspect économique n’a pas été mis à l’écart et, les participants ont été conviés à réfléchir à propos de l’évaluation des gains sur toute la chaîne de valeur. Un sujet qui a soulevé pas mal d’interrogations et, sa compréhension ou alors son appropriation par les différents acteurs a donné lieu à une planification des activités pour les six prochains mois. A ceux là, Bernard Njonga et ses invités ont pensé à la mise en place des entreprises essentiellement porté vers la production du biogaz, grâce à la transformation des feuilles de manioc en "Kwem".
Pour les accompagner, les membres de l’Association Citoyenne de Défense des Intérêts Collectifs ont bénéficié du concours du ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, du ministère du Commerce. D’autres partenaires venus du secteur privé, à l’instar des points focaux de l’usine UTRAM, de la Société Coopérative des producteurs de manioc de Ngoulemakong, des ingénieurs de la faculté d'agronomie et des sciences agricoles mais aussi, du MiISEREOR (une Œuvre de l'Église catholique en Allemagne chargée du développement).