L’annonce de son décès a été faite ce dimanche. Les sources affirment que l’homme aux multiples casquettes est passé de vie à trépas au CHU d’Amien en France
Une information que confirme Parfait Mbvoum – cadre du Social Democratic Front à travers un message écrit sur sa page Facebook et, qui ne laisse plus planer le moindre doute : « Adieu – combattant Bernard Njonga ».
Qui était Bernard Njonga ?
Natif du Cameroun, cet homme qui a laissé sa marque dans l’histoire politique de son pays est un ingénieur agricole. Cependant, il était également président de l'Association citoyenne de défense des intérêts collectifs depuis 2003.
Il était en outre connu pour ses positions en faveur des populations rurales expropriées par les exploitations agricoles multinationales.
En 1986, il quitte l'Institut de recherche agronomique du Cameroun pour s'engager dans la défense des droits des agriculteurs et fonde le périodique La voix du paysan.
Bernard Njonga est par ailleurs Secrétaire général du réseau Dynamiques africaines et porte-parole de la Coalition pour la souveraineté alimentaire du Cameroun (COSAC).
L’on se souvient qu’en 2004, il avait fait campagne contre l'importation de l'excédent de cuisses de poulets surgelées en provenance d'Europe ; mais aussi de sa candidature à la présidentielle lors des élections il y a quelques années, sous les couleurs de son parti politique : Croire au Cameroun (Crac).
Pendant la campagne électorale, et alors qu’il était interrogé par la presse, l’homme qui s’en va à l’âge de 66 ans avait affirmé que :
« Pour le développement rural, il est simplement question de réduire la pauvreté de moitié. Si vous parvenez à le faire, vous gagnez 4 points de croissance. Ce qui, dans le contexte qui est le nôtre, vous élève à un taux de croissance de 8%, soit la moyenne pour être un pays émergent…
Pour atteindre cet objectif, cinq éléments sont nécessaires mais, nous allons citer les deux principales : Faciliter l’accès aux facteurs de production, qu’il s’agisse des semences, des engrais, de la terre ou des capitaux - Améliorer les techniques culturales et les équipements agricoles, de même que les techniques de conservation et de transformation des produits… Grâce à elles, il est possible de révolutionner l’agriculture familiale ».
Autre information
Après ses études universitaires, il devient un fonctionnaire camerounais et occupe le poste d'assistant de recherche à l’Institut de Recherche Agronomique pour le Développement (IRAD). Après trois ans de service, il démissionne en 1987 de la fonction publique.
Depuis l’annonce de son décès, des messages de condoléances inondent la toile, venant aussi bien de ses camarades de parti que des adversaires politiques, de même que des acteurs de la société civile.
Décès de Bernard Njonga : Cabral Libii « Le Cameroun perd un acteur de poids »
Nicole Ricci Minyem