Par rapport au mois de décembre 2018, le Cameroun connait une hausse globale de 1036 tonnes.
C’est une information rendue publique par l'Association bananière du Cameroun (Assobacam). En dépit de l’arrêt d’activités de la Cameroon development corporation (Cdc) et de la baisse de régime à la société des Plantations du Haut Penja (PHP), leader du marché, au cours de la période sous revue le Cameroun a réussi à exporter 16641 tonnes de banane en décembre 2019. Pourtant en décembre 2018, le pays n’avait exporté que 15 605 tonnes. Il faut préciser que la Cdc et la Php sont des ténors de la filière. La Cdc est une entreprise basée dans l’agro-industrie présentée comme deuxième employeur au Cameroun après l’Etat. Et la Php est le leader du marché et la filiale locale de la Compagnie fruitière de Marseille.
Pour revenir donc à la situation des exportations de banane, il faut dire que la Php a mis sur le marché international, près de 15 168 tonnes au mois de décembre 2019, contre 14343 tonnes au cours de la même période en 2018. Soit, une hausse de 825 tonnes. Une contribution tout aussi appréciable, celle de la société Boh Plantations Pic, qui a exporté 1473 tonnes en décembre dernier, contre 1262 tonnes au cours de la même période en 2018, soit une augmentation de 211 tonnes.
La CDC n'a enregistré aucune production à son actif pour le compte de l'année écoulée au vu de la situation sécuritaire dans la région du Sud-Ouest. La raison étant que l'entreprise est à l'arrêt depuis septembre 2018, du fait de l'insécurité ambiante dans ses plantations. Ses employés ont continuellement été pris comme cibles par les groupes armés sévissant dans les régions anglophones.
Toutefois, il faut rappeler qu’un plan de relance a été peaufiné sur une superficie d'environ 1 000 hectares dans un premier temps. L'enveloppe y relative était estimée à environ 29 milliards de F, dont 14 milliards de F pour les bananeraies.
Liliane N.
A cours des neuf premiers mois de l’année 2019(janvier à septembre), le compteur affiche 155.435 tonnes comme volume de bananes exportées par les producteurs en activité au Cameroun.
Si l’on s’en tient aux chiffres publiés par l’Association bancaire du Cameroun (Assobacam), les exportations de bananes au Cameroun étaient de l’ordre de 203.721 tonnes au cours des neuf premiers mois en 2018. La comparaison de ces données à celles de 2019 pendant la même période, fait ressortir une baisse de 48.286 tonnes, soit un glissement annuel de 25%.
Aux rangs des éléments explicatifs de cette baisse, la crise anglophone qui a fortement impacté sur les activités de la Cameroon Development Corporation (CDC), considérée comme le numéro 2 du marché. L’Assobacam révèle dans des analyses compilées que cette baisse peut se comprendre aussi à travers la chute du régime à la société des Plantations du Haut Penja (PHP), le leader du marché au cours de la période sous revue.
Les exploitations de la PHP, filiale locale de la Compagnie fruitière de Marseille ont fléchi de près de 14.000 tonnes dans l’exportation de bananes entre septembre 2018 et septembre 2019, passant ainsi de 156.593 tonnes à fin septembre 2018, à seulement 142.621 tonnes à fin septembre 2019.
Boh Plantations quant à lui, a obtenu un gain de 630 tonnes en termes d’exportations, celles-ci ont pu culminer à 12.814 tonnes à fin septembre 2O19, comparativement à 12.184 tonnes durant la même période en 2018.
Le constat est clair, la CDC est complètement absente du fichier des exportateurs de bananes depuis septembre 2018. Une situation qui serait due en grande partie à l’arrêt de ses activités engendré par la crise socio-politique dans la zone anglophone du pays. Notons aussi que le 2ème employeur après l’Etat n’a rien exporté depuis le début de l’année 2019, pourtant à fin août 2019, son tableau d’exportation affichait 34.944 tonnes.
Innocent D H
La nouvelle d'attaques contre les travailleurs d'une station de production de bananes, Plantation Du Haut Penja (PHD), avait fait fuir plusieurs travailleurs, alors que la productivité diminuait. Les attaques violentes menées par les séparatistes se sont poursuivies jusqu'en décembre 2018, mais depuis lors, les choses sont revenues à la normale.
Grâce à l'envoi d'officiers militaires à la ferme de bananes pour résister aux attaques menées par des séparatistes armés, les travailleurs se disent désormais certains de leur sécurité au travail.
Un superviseur de PHP a déclaré qu'ils sont plus en sécurité avec la présence de l'armée, mais que leur vie est en danger en dehors du travail. M. Frederic Kwassi a déclaré que la protection militaire ne s'étend pas à leurs maisons, mais qu'ils n'ont pas d'autre choix que de garder leur emploi, car c'est leur source de vie.
“Il y a eu des enlèvements, des personnes ont été blessées au cours du processus et on leur a coupé les mains. Lorsqu'ils attaquaient habituellement, ils battaient les travailleurs pour les dissuader d'aller travailler. Beaucoup se sont enfuis. Mais avec le temps, ça a changé. Quand ils faisaient du mal aux gens, ils arrêtaient de venir travailler.
Cependant, ils ont finalement trouvé le courage de venir travailler un par un. Maintenant, nous sommes motivés à travailler à cause de la présence des militaires, mais nous ne pouvons pas dire avec certitude quand nous sommes en congé et à la maison", dit-il.
Visitant la plantation ce jeudi 25 juillet, le secrétaire exécutif de l'Association camerounaise de la banane (ASSOBACAM), Joseph Owona Kona, a déclaré que la situation a progressé par rapport aux trois derniers mois.
La mission, qui vise à comprendre le secteur de la production de bananes au Cameroun, devrait conduire la délégation de M. Owona Kono dans les plantations de la Cameroon Development Corporation à Tiko, région du Sud-Ouest, BPL à Missaka, SPM à Mbanga et les plantations de bananes à Njombe-Penja.
Rappelons que la crise anglophone a fortement impacté la production de banane et son exportation. C’est l'une des conséquences des revendications violentes des séparatistes anglophones. La crise ayant débuté en octobre en 2016, face à l'escalade de la violence, les autorités camerounaises ont dû prendre la décision de fermer la plupart de ses plantations à l'exploitation, ce qui a conduit à la chute de la production.
Otric N.
La Direction générale de la Cameroon development corporation (Cdc) continue de tirer la sonnette d’alarme. Si rien n’est fait, l’entreprise située dans la région du Sud-Ouest finira par mettre la clé sous le paillasson. A l’heure actuelle, la Cameroon radio and television (Crtv) rapporte que 20 000 travailleurs des plantations de cette entreprise courent le risque de perdre leur emploi. Ces derniers ont abandonné leur plantation.
En parlant de la situation financière qui prévaut au sein de ladite entreprise, Frankline Ngoni Ikome Njie le Dg explique que seulement 40% des employés de la société étaient des ouvriers et le personnel est sans salaire depuis près de onze mois. Toutefois il convient de souligner que d’après notre confrère de la Crtv, le gouvernement a commencé à payer les arriérés de salaire. D’après la Direction générale, la masse salariale à la Cdc s'élevait à 2,2 milliards de francs CFA. Et le chiffre d'affaires annuel avoisinait 60 milliards de francs CFA. Avec la crise socio politique qui paralyse les deux régions anglophones depuis trois années déjà, on se retrouve à environ 22 milliards de Fcfa.
Revenant sur ces travailleurs qui ont abandonné leurs plantations, Frankline Ngoni Ikome Njie indique qu’aucun d’eux «n'a été licencié». Pour le Dg de la Cdc, la paix doit revenir au plus vite dans les régions anglophones. Pour que de milliers de travailleurs qui sont aujourd’hui au chômage retrouvent leurs emplois et que l’économie de la région du Sud-Ouest se relance.
A titre de rappel, il convient de rappeler que la Cdc a été retirée de la liste des exportateurs de banane du Cameroun. Le deuxième employeur après l’Etat, n’avait pas fait d’exportation durant les mois de septembre et octobre 2018. Dans sa parution n°0205, notre confrère Eco matin avait indiqué que «de manière générale, la crise anglophone fait chuter les exportations de bananes de 13 394 tonnes, en septembre et octobre 2018.
Au cours de cette période, les producteurs de bananes en activité sur le territoire camerounais ont exporté 29 747 tonnes de produits, selon les statistiques de l’Assobacam. Cette cargaison était en baisse de 13 394 tonnes, en comparaison avec les 43 141 tonnes exportées sur la même période en 2017. La proportion de cette baisse était pratiquement équivalente aux quantités exportées au cours de la même période en 2017 par la CDC (14 442 tonnes)».
Liliane N.
Les exportations de banane du Cameroun ont atteint 21 497 tonnes au mois de janvier 2019, soit une augmentation de 5892 tonnes par rapport à décembre 2018, mois durant lequel le Cameroun avait exporté 15 605 tonnes, d’après des statistiques publiées mercredi par l’Association bananière du Cameroun (Assobacam).
Dans le détail, la société des Plantations du haut Penja (PHP), filiale locale de la Compagnie fruitière de Marseille, a exporté 19 730 tonnes en janvier 2019, soit une hausse de plus de 2 000 tonnes par rapport à janvier 2018. Avec 1767 tonnes de banane, les exportations de Boh Plantations, l’autre acteur majeur du marché, ont connu une progression de 600 tonnes en janvier 2019.
Toutefois, si l’on compare la production bananière du mois de janvier 2019 (21 497 tonnes) à celle de janvier 2018 (23 536 tonnes), on note une baisse de l’activité. En effet, la Cameroon development corporation (CDC), l’un des acteurs majeurs de la filière qui a une production moyenne de 16 000 tonnes par mois, a arrêté ses exportations depuis septembre 2018 à cause de la crise sociopolitique dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest où sont situées ses plantations.
Il faut le dire, le secteur de l'exportation de la bananes au Cameroun ne se porte pas bien. Au moins d'août dernier, le volume de bananes exportées par l'entreprise agro-industrielle publique Cameroon Development Corporation (CDC), s'est établi à 1.488 tonnes. D'après l'Association bananière du Cameroun (ASSOBACAM) qui a communiqué ces statistiques, ce chiffre est le plus faible atteint par l'entreprise agro-industrielle publique ces 13 dernières années, soit depuis 2005.
A titre de comparaison, le géant public camerounais, qui exploite de vastes plantations d'hévéa et de bananes dans la région Sud-Ouest du pays, a exporté en août 2018, près de six fois moins de bananes qu'en août 2017 où le volume s'était établi à 8.560 tonnes. C'est presque autant que ce que le volume exporté par la société Boh Plantations (BPL) qui n'est pourtant qu'un petit poucet comparé CDC.
Selon l'ASSOBACAM, sur la même période la BPL a pu exporter un volume de 1.164 tonnes de bananes. Quant au leader du marché local, la société des plantations du Haut Penja (PHP), elle reste bien loin des deux dernières, réussissant à exporter un volume total de 12.261 tonnes de bananes durant août 2018.
Liliane N.