La nouvelle d'attaques contre les travailleurs d'une station de production de bananes, Plantation Du Haut Penja (PHD), avait fait fuir plusieurs travailleurs, alors que la productivité diminuait. Les attaques violentes menées par les séparatistes se sont poursuivies jusqu'en décembre 2018, mais depuis lors, les choses sont revenues à la normale.
Grâce à l'envoi d'officiers militaires à la ferme de bananes pour résister aux attaques menées par des séparatistes armés, les travailleurs se disent désormais certains de leur sécurité au travail.
Un superviseur de PHP a déclaré qu'ils sont plus en sécurité avec la présence de l'armée, mais que leur vie est en danger en dehors du travail. M. Frederic Kwassi a déclaré que la protection militaire ne s'étend pas à leurs maisons, mais qu'ils n'ont pas d'autre choix que de garder leur emploi, car c'est leur source de vie.
“Il y a eu des enlèvements, des personnes ont été blessées au cours du processus et on leur a coupé les mains. Lorsqu'ils attaquaient habituellement, ils battaient les travailleurs pour les dissuader d'aller travailler. Beaucoup se sont enfuis. Mais avec le temps, ça a changé. Quand ils faisaient du mal aux gens, ils arrêtaient de venir travailler.
Cependant, ils ont finalement trouvé le courage de venir travailler un par un. Maintenant, nous sommes motivés à travailler à cause de la présence des militaires, mais nous ne pouvons pas dire avec certitude quand nous sommes en congé et à la maison", dit-il.
Visitant la plantation ce jeudi 25 juillet, le secrétaire exécutif de l'Association camerounaise de la banane (ASSOBACAM), Joseph Owona Kona, a déclaré que la situation a progressé par rapport aux trois derniers mois.
La mission, qui vise à comprendre le secteur de la production de bananes au Cameroun, devrait conduire la délégation de M. Owona Kono dans les plantations de la Cameroon Development Corporation à Tiko, région du Sud-Ouest, BPL à Missaka, SPM à Mbanga et les plantations de bananes à Njombe-Penja.
Rappelons que la crise anglophone a fortement impacté la production de banane et son exportation. C’est l'une des conséquences des revendications violentes des séparatistes anglophones. La crise ayant débuté en octobre en 2016, face à l'escalade de la violence, les autorités camerounaises ont dû prendre la décision de fermer la plupart de ses plantations à l'exploitation, ce qui a conduit à la chute de la production.
Otric N.