Des propositions sont faites dans cette Tribune par Richard Makon, Docteur / PhD en Droit International, Expert/Consultant en Droit des investissements et Leadership.
C’est une vérité historique, jamais démentie par les faits depuis des millénaires, toute crise politique s’achève toujours et inévitablement par le dialogue, davantage lorsque ladite crise dérive en conflit politique. En effet, qu’il s’agisse du conflit inter-étatique ou du conflit interne, l’histoire politique du monde ne récence aucun récit d’un conflit politique qui ne s’est pas achevé par le dialogue, d’un retour à la paix qui n’a pas été obtenu autour d’une table.
Le conflit finit toujours là où il n’aurait jamais dû commencer, autour d’une table. Ne pas le savoir lorsqu'on est un gouvernant ou un acteur politique de premier rang est une lacune dangereuse, ne pas le comprendre est une faiblesse outrageante, refuser de l’admettre est évidement suicidaire.
Fort heureusement, nos appels au dialogue, nous camerounais d’en bas de tout bord, semblent peu à peu percer les parois de la déraison derrière lesquelles certains s’étaient emmurés, au grand dam des forces du bien qui appellent depuis trois (03) ans à la discussion, à l’entente, à la disposition aux concessions, à la recherche du compromis, à la quête du consensus, à la pacification des cœurs.
Enfin un dialogue, le seul et unique vrai dialogue, est espéré et annoncé. C’est Bien
Cependant, s’il semble judicieux d’inviter les uns et les autres au dépassement des récriminations, des invectives stériles et des entreprises d’identification du ou des coupables, responsables de la rupture de la discussion civique qui nous a conduit dans ce bourbier, l’on ne saurait faire l’économie du partage d’un minimum de préalables (cognitifs et praxéologiques) aux fins de rendre possible et fructueux pour tous, le dialogue tant attendu.
I- Les préalables cognitifs
A- Tout conflit est l’aboutissement d’un déni de réalité
Le premier préalable consiste à comprendre les pré - conditions et les conditions dans lesquelles se forment les conflits.
Le conflit naît toujours des contradictions (tout à fait normales) existantes à un moment donné dans une société.
Lorsque ces contradictions (politiques, économiques, sociales, culturelles) ne sont pas traitées, elles se muent en un problème qui est un signal que le corps politique ne va pas bien, un signal qu’il y a quelque chose de nouveau à prendre en compte, un signal qu’il y a une situation qui appelle à l’attention et à la vigilance collective.
Ce problème est une maladie de l’âme commune, de l’esprit collectif, du corps social uni.
Lorsque celui-ci n’est pas résolu, du fait de divergences trop importantes entre les parties prenantes, ou le plus généralement du fait du déni de son existence, le problème crée des tensions, les tensions ignorées secrètent inévitablement le CONFLIT, et du conflit naît la violence, parfois dans une déflagration de terreur inimaginable.
C’est classique !
B- Tout Conflit est une opportunité de progrès
Le deuxième des préalables cognitif à partager est la nécessité d’un « basculement intellectuel » de l’ensemble de notre communauté nationale sur la question du conflit.
Un conflit n’est pas seulement un problème, un conflit est aussi une opportunité de progrès, de changement de cap, de révolution politique, économique, sociale et culturelle, une occasion d’invention d’un modèle nouveau de gouvernance, de création de nouvelles représentations sociales et de nouveaux imaginaires collectifs, d’écriture d’une histoire politique, d’un pacte social et républicain, d’un projet de société et d’un projet de civilisation nouveau. Un conflit n’est pas une fatalité
La violence s’enracine, de manière larvée ou bruyante, lorsqu'une société n’a pas su profiter du conflit pour se donner un nouveau départ.
Et dans le cas d’espèce, nous avons là, avec ce dialogue entre camerounais, l’occasion de faire enfin de notre biculturalisme une force, non pas seulement d’émancipation, de décolonisation de notre Nation, de reprise en main de notre histoire et de notre identité collective, mais aussi une force de projection et d’accomplissement, par l’invention d’un Etat nouveau, porté par des institutions adaptées à nos ambitions de progrès, de vivre-ensemble dans la différence, et même de notre idéal démocratique.
C- Un conflit politique dans un Etat n’oppose pas des individus
Les conflits politiques nés des contradictions d’un corps politique ne sont jamais des conflits entre les hommes, entre les ressortissants de la communauté nationale, entre les fils et filles du même pays.
Les hommes, qui certes créent les conditions du conflit, le nourrissent par leurs choix, et le règlent ou participent à sa résolution, en fin de compte, ne constituent en réalité que le symptôme humain du mal profond qui est toujours quelque chose de collectif.
Des hommes malades sont secrétés par une société malade. Les hommes malades ne peuvent être durablement soignés que par un exorcisme collectif, un accouchement de l’esprit de vie et une pacification de tous les cœurs.
Dès lors, si l’on veut réellement résoudre le conflit actuel qui détruit notre pays, nous devons avoir le courage douloureux de dépasser les Hommes pour nous attaquer tous à ce qu’ils représentent.
Mais que représentent-ils ? Ils représentent des imaginaires, des époques et des siècles, des conceptions de la vie et du monde, des forces visibles et invisibles, des groupes d'intérêts, des dominations et des puissances, des principautés terrestres et célestes, des univers de mort et de vie.
Toute polarisation autour des hommes, des visages, des noms renforcera les fractures identitaires, les clivages ethniques et communautaires, les catégorisations fratricides et créera, immanquablement, une guerre civile, un héritage de la haine et de la vengeance.
II- Les préalables praxéologiques
À titre de préalables praxéologiques, il semble important, tout en situant le dialogue dans un cadre précis, d’indiquer quelques trajectoires d’actions essentielles pour le réaliser.
A- La négociation n’est pas la résolution de crise ou de conflit
Un important amalgame tend à plonger bon nombre de nos compatriotes dans une importante confusion. Au sein de l’opinion publique, d’aucuns parlent de négociation quant à la sortie de crise, pendant que d’autres parlent de résolution du conflit.
Il s’agit de réalités totalement différentes, tant du point de leurs natures, de leurs philosophies, de leurs approches et méthodes, que du point de vue des leurs corpus de techniques. Ceux qui forment ou s’intéressent aux modes alternatifs de règlement des différents (arbitrage, médiation, conciliation, les approches complexes, etc.) le comprennent fort aisément.
Pour faire simple la négociation est une série de démarches, de discussions et de processus de communication que l’on entreprend pour parvenir à un accord ou pour conclure une affaire.
Dans une négociation l’objet est clairement identifié. L’ordre du jour est connu ou fixé d’avance. La stratégie de négociation propre à chaque partie est secrète et connue de leurs seuls membres (Gagnant – Gagnant / Gagnant – Perdant / Perdant – Perdant).
Le lieu de négociation et identifié à l’avance, le temps fixé pour conclure est déterminé (même s’il est articulé en cycles).
Les négociateurs de chaque camp sont connus. Les points de concession sont déterminés par chaque partie, de même que les aspects non négociables de l’affaire.
Dans la négociation l’on va à l’essentiel.
Dans la négociation on n’a pas toujours besoin d’un intermédiaire (médiateur, conciliateur, facilitateur).
En fin de compte, la négociation, bien qu’étant un art et une discipline, est une question technique. Dans la dimension psycho-analytique, on dira que la négociation se situe au niveau mental, et descend difficilement au niveau émotionnel.
Il peut d’ailleurs avoir négociation sans conflit.
La résolution des conflits par contre comprend des processus complexes consistant à conduire des pourparlers pour aboutir au choix de la meilleure solution possible à un affrontement, à une crise, et aux modalités idoines pour la mise en œuvre de cette solution.
Ici on est dans les modes alternatifs de résolution des conflits, qui sont des situations sociales mettant aux prises des acteurs en interdépendance poursuivant généralement des buts divergents, défendant le plus souvent des intérêts opposés.
Le conflit ne naît que dans un système de forces solidaires, constitué d’éléments inter dynamiques, et un conflit touche tous les aspects de vie humaine, affecte tous les étages de la pyramide des besoins (physiologiques, de sécurité, d’appartenance, d’estime et d’accomplissement).
C’est pourquoi dans la résolution du conflit, davantage du conflit politique, la dimension émotionnelle est fondamentale. Il est donc nécessaire de dialoguer de connaître l’autre, de comprendre l’autre, de se mettre à a place de l’autre.
Il est question ici de retrouver des souvenirs profondément enfouis, de déceler dans une communauté toute trace de blessure et/ou de cicatrice, de soigner une mémoire blessée, de traiter non seulement le corps mais aussi l'âme et l'esprit d'un groupe, d'une société. Ici la dimension historique, politique, culturelle, identitaire, psychologique, spirituelle et métaphysique est décisive.
Dans la résolution des conflits il est donc fondamental d’identifier le problème, le mal, la blessure, la revendication, la fracture, le point de rupture. Savoir où est parti le problème et quels en sont les ressorts et les manifestations. Un mauvais diagnostic condamne inévitablement à une mauvaise solution.
Dans la résolution d’un conflit, il n’y a pas d’agenda connu, d’ordre du jour fixé à l’avance. Il n’ya pas de points exclus d’office du débat et nul ne peut (et ne doit) anticiper sur la solution à la crise. L’esprit d’ouverture est essentiel.
Il n’y a pas de d’échéancier connu d’avance, pas de temps déterminé pour les échanges et chaque camp peut remplacer à tout moment l’un ou plusieurs de ses représentants.
Dans la résolution d’un conflit les médiateurs et les facilitateurs sont incontournables.
Dans la résolution du conflit, il est décisif de construire une approche en fonction de chaque conflit, en fonction de chaque situation, en fonction de chaque cas d'espèce.
Dans la résolution des conflits il y a évidemment des négociations. La résolution du conflit est un processus politique.
B- la Résolution d’un conflit repose sur des exigences catégoriques
La première exigence est l’écoute (la pratique de l’écoute active) de tous (parties en conflit, médiateurs et facilitateurs).
La seconde exigence est l’obligation de sincérité et de bonne foi des parties prenantes.
La troisième exigence, l’exigence opératoire majeure, est le respect d’une dynamique graduelle, séquencée en deux (02) principales phases au moins :
La phase interne à chaque camp, où chaque camp se parle à lui-même. Les discussions ont lieu entre les membres et diverses sensibilités de chacune des parties pour arriver à un consensus minimal sur l’essentiel, pour aboutir à des positions communes, pour parler d’une seule voix à propos de l’essentiel face à la partie adverse.
La phase externe est celle à la faveur de laquelle les deux (02) parties se retrouvent, autour d’un médiateur (ou d’une équipe de médiateurs) et de facilitateurs, pour parvenir à une entente de collaboration, devant déboucher sur un accord politique. Sortir de la crise politique actuelle appelle à l’intelligence collective du peuple camerounais.
La crise actuelle nous rappelle que la Nation est le refuge même de notre identité. Que cette Nation est une construction permanente qui nécessite un travail citoyen à plein temps. Que nous n’avons pas encore fait le deuil de la colonisation. Que le modèle colonial est un acte de violence. Que le dialogue est une vertu démocratique et que dans une démocratie il n’y a ni questions tabous, ni dogmes, ni fétiches. Qu’il n’y a pas de paix possible sans justice, sans équité, sans partage, sans amour, sans pardon. Qu’il ne s’agit pas ici d’une banale négociation mais de la résolution d’une grave crise politique. Que l’approche à adopter doit être la plus inclusive possible et que la solution à cette crise est collective !
Richard Makon
Le personnel de cet établissement réclame les primes et reproche à la directrice de les intimider.
La situation perdure depuis deux ans déjà. Les primes du personnel de l'école d'application groupe 1 B de Nkolbikon ont pris une direction inconnue. Et lorsque les enseignants demandent à rentrer dans leurs droits, il leur est servi des menaces du genre : « Allez dire à Madame Ntamack Joséphine que j'ai mangé vos primes. Pour le moment je suis encore là » Cette rentrée scolaire 2019-2020, le même scénario s'est posé. Elle leur a fait décharger les primes en leur rappelant que celle-ci est automatiquement reversée dans le compte de l'amicale de l'établissement, et qu'ils doivent plutôt compléter pour avoir leur tenue. A d'autres de son personnel, Madame Ngo Ntonye Fleur Edith a indiqué : « Tant que je suis encore ici comme directrice, vos primes ne dépasseront plus jamais deux mille francs. C'est à prendre ou à laisser.
Dans tous les cas, c'est encore moi jusqu'à nouvel avis que cela vous plaise ou pas ! » De tels propos ne sont pas pour installer un climat serein de travail, ni galvaniser l'ensemble des 18 personnels de cet établissement scolaire, dont les effectifs vont grandissant au fil des ans. Toute chose qui a une incidence sur l'avenir de cette jeunesse, et le rendement même du personnel enseignant et donne par ricochet, une mauvaise image de l'école. Pour cette année scolaire, l'établissement compte près de 700 élèves. Pour l'heure, certains de son personnel ont déjà manifesté leur volonté de partir de cette amicale. Ce qui est à craindre c'est que ce climat pas des plus sereins entame le bon déroulement de l'année scolaire.
Autre fait, c'est le rançonnement des parents. Il est demandé à chaque parent de verser par niveau, de l'argent au titre des frais des épreuves. Le premier niveau verse une somme de trois mille francs, le deuxième quatre mille et le troisième cinq mille francs. L'élève qui n'a pas payé ces frais n'est pas évalué. Il se trouve alors que certains enfants n'ont pas pu avoir les notes et donc, condamnés à échouer malgré le fait qu'ils soient en classe tout au long de l'année.
Une situation, lors des réunions des parents d'élèves qui n'arrive pas à trouver une solution parce qu'elle intimide tout le monde. Selon nos sources, c'est une situation connue des responsables éducatifs qui, n'ont pas toujours réussi à trouver une solution. Nos sources indiquent en outre, que pour cette nouvelle année scolaire qui commence, madame Ngo Ntonye Fleur Edith aurait versé une somme de six cent mille francs pour être nommé inspectrice d'arrondissement de Bertoua 1er, pour continuer de s'asseoir sur les chefs d'établissements. Après les récents mouvements des responsables à l'éducation de base, sa manœuvre n'a pas marché. D'où le durcissement de ses réactions envers ses collaborateurs.
Le Chef de l’Etat l’a répété dans le discours prononcé ce 10 Septembre : « Je voudrais solennellement réitérer en ce jour cette offre. Ceux qui volontairement déposent les armes et se mettent à la disposition des centres de DDR, n’ont rien à craindre. Leurs camarades qui s’y trouvent déjà peuvent en témoigner. En revanche, ceux qui persisteront à commettre des actes criminels et à violer les lois de la République, feront face à nos Forces de Défense et de Sécurité et subiront toute la rigueur de ces mêmes lois… ».
Un message clair, qui ne laisse planer aucun doute par rapport à ceux qui se sont assigné le droit de donner des leçons aux dirigeants d’un pays qui est depuis les années 60, indépendant et apte à mener par lui-même, les affaires internes qui l’interpellent.
Une mise en garde contre ceux qui continuent de jouer le rôle de pyromane, des individus vivant à l’intérieur comme à l’extérieur du Cameroun, réfractaires au retour à la paix, adeptes de l’anarchie et qui, par leurs actes, entendent créer un Etat de pollution sociale, parce que la Constitution prévoit la grâce présidentielle.
Ils se sont lourdement trompés : « Je voudrais d’ailleurs en profiter pour préciser que le respect de la règle de droit et la lutte contre l’impunité constituent les piliers de la consolidation de l’Etat de droit, à laquelle nous aspirons tous. Fouler aux pieds la règle de droit et assurer l’impunité à certains citoyens, aboutiraient à préparer le lit de l’anarchie... ».
Même la tenue d’un dialogue national ne les dispense pas de répondre de leurs actes devant la justice : « Il est donc fondamental, à ce stade, de dissiper les rumeurs selon lesquelles, l’on peut tranquillement piller, violer, incendier, kidnapper, mutiler, assassiner, dans l’espoir qu’un éventuel dialogue permettra d’effacer tous ces crimes et assurera l’impunité à leurs auteurs… ».
Le Président de la République veut éviter l’effet de métastase : « Une telle façon de penser ne peut qu’encourager la perpétuation des violences dans les régions en crise et même en susciter dans les régions où il n’y en a pas, ainsi que nous l’enseigne l’expérience vécue par plusieurs pays dans le monde… ».
Etre installé dans les pays occidentaux ne confère aucune impunité et, le Président Paul Biya a adressé un message à ceux qui financent les groupes armées, les incitant à maintenir la psychose au sein des populations qui n’aspirent qu’à un retour à la paix : « Il en est de même des promoteurs de la haine et de la violence qui, confortablement et impunément installés dans des pays étrangers, continuent à inciter au meurtre et aux destructions. Qu’ils sachent qu’ils devront tôt ou tard rendre des comptes à la Justice… ».
En démocratie, seule l’élection confère une telle légitimité, c’est la raison pour laquelle, le professeur Eric Mathias owona Nguini, en résumant les mises en garde et les promesses du discours présidentielles, croit savoir que : « Le dialogue ne se fera pas avec ceux qui ne veulent pas dialoguer. Le pardon ne sera éventuellement accordé qu’à ceux qui déposeront les armes et accepteront le dialogue, dans le cadre constitutionnel. L’autonomie sera discutée sur la base de la forme existante de l’Etat (Etat unitaire décentralisé). La volonté de rétablir la paix par le dialogue national n’empêchera pas de sévir contre ceux qui continueront la lutte armée sécessionniste… ».
Nicole Ricci Minyem
C'est un collectif d'enseignants organisé dans l'optique d'obtenir la libération de leur collègue le nommé Bouba Samson qui serait entre les mains des ravisseurs séparatistes depuis la fin du mois d'août. La somme qui est entrain d'être collectée devra constituer la rançon exigée comme préalable par les ravisseur avant libération de la victime.
Les enseignants qui sont organisés en un collectif entendent au final faire mobiliser la somme de 06 millions de francs Cfa. De l'argent avec lequel ils espèrent libérer leur collègue, le dénommé Bouba Samson. En effet, selon des sources d'information concordantes, les ravisseurs s’étant présentés comme des séparatistes, ont demandé une rançon à l’épouse de la victime. Ne pouvant rester indifférentes face à une telle situation concernant leur collègue, le collectif d'enseignants a décidé de passer à des gestes plus concrets par la levée de fonds. Les pédagogues concernés affirment par ailleurs avoir saisi les autorités du pays. Cependant, rien n’a encore été fait jusqu'ici.
Ce n'est plus un secret, depuis l’escalade de la crise dans les deux régions anglophones du pays, l'on observe que les enseignants sont cités en premières lignes des cibles privilégiées des séparatistes au même titre que les élèves et les autorités administratives. Ils. font ont donc de manière récurrente l’objet de multiples kidnappings. Ce qui fait penser à certains observateurs qu'il s'agirait purement et simplement d'un moyen trouvé par les séparatistes qui veulent ne veulent décidément pas que l’école soit effective dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
Innocent D H
En visite dans cette structure de dépôts pétroliers le 06 septembre 2019, le ministre de l'Eau et de l'Energie a exhorté le Directeur général à mettre tout en œuvre pour pallier cette insuffisance afin d'éviter une éventuelle pénurie.
Le ministre de l’Eau et de l’Energie (MINEE) Gaston Eloundou Essomba a effectué une visite de travail du 05 au 07 septembre 2019 dans le Littoral. Une visite qui l’a emmené sur plusieurs site, à en croire Eco Matin. Au cours de cette mission d’évaluation, le chef de département ministériel a procédé à la visite du site du barrage hydroélectrique de Songloulou et de celui du projet de barrage hydroélectrique de Grand Eweng. Il a aussi visité les installations de la station de traitement d’eau potable de Yato, les postes d’interconnexion de Bekoko et Logbaba, ainsi que les installations de stockage des produits pétroliers de la Société Camerounaise des Dépôts Pétroliers (SCDP).
Selon nos confrères, cette visite marquée par des tristes événements ayant affecté le secteur névralgique des hydrocarbures avec la destruction d’une partie des installations de la Sonara à Limbé. Ceci suite à un incendie dévastateur qui s’y est déclenché dans la nuit du 31 mai 2019 conduisant à l’arrêt immédiat de toute activité de production et multipliant par ricochet les responsabilités de la SCDP dans le secteur pétrolier.
Pour ce qui est de l’exploitation, apprend-on, en 2019, la SCDP est un ensemble de 14 dépôts localisés dans sept régions pour une capacité d’exploitation d’environ 238 545 m3 de produits liquides et 3 970 tonnes métriques de gaz domestique soit 64 réservoirs pour produits liquides et le reste pour le gaz.
D’après le Directeur général de la SCDP, Véronique Mbio Moampea, cette capacité de stockage demeure insuffisante pour deux raisons : le niveau de stock de sécurité de l’état plafonné à 110 060 m3 contre 155 648 m3 requis par la réglementation soit une occupation de 47 % de leurs stockages actuelles. Le niveau de stock outil plafonné à 57 306 m3 contre 77 824 m3 requis. Enfin, l’application stricte de la réglementation ne laisse aux marketeurs que 30 % de stockage de leur activité.
« La SCDP fait face à un ensemble de contraintes qui impacte sur l'efficacité opérationnel du schéma actuel: l’absence d’un quai spécialement réservé aux opérations. Le quai n°l servant à d’autres activités au port a été provisoirement mis à contribution pour recevoir les navires pétroliers depuis 2001. Ce problème trouvera une solution durable à la fin de cette année avec la construction du duc d'algues pétrolier et l’acquisition sur fonds propres des dragues de chargement marin d’un coût d’environ 400 millions de FCFA », a promit le DG. Elle évoque aussi l’existence d’un seul trade des produits de réception, limitant les performances en termes de temps et devis de déchargement.
Elle relève pour le déplorer que toutes ces contraintes limitent la capacité de réception mensuelle de produits liquides au terminal de Douala à 15 navires au maximum soit environ 180 000 m3 de produits dans les meilleurs cas.
Quant à la capacité des transferts, la disponibilité du produit sur l’ensemble du territoire est assurée grâce au transport par rail et route depuis le dépôt primaire de Douala vers les dépôts secondaires de l’intérieur. «La moyenne mensuelle de transfert rail sur le dépôt de Yaoundé-Belabo-Ngaoundéré s’avère insuffisante car elle se situe autour de 72 000 m3 pour des besoins de 76 000 m3 », déclare Véronique Mbio Moampea.
Otric N.
Pour marquer le dix-huitième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001, les médias et réseaux sociaux relayent largement les événements de cette journée, avec comme refrain « we will never forget » (nous n’oublierons jamais). En effet, Il y a dix-huit ans, un Boeing 767 d’American Airlines entrait en collision avec la tour Nord du World Trade Center. La tour Sud était percutée quelques minutes plus tard par un second avion détourné. Un drame qui est resté dans la mémoire des américains…
Il est 8 h 46 aux États-Unis, le 11 septembre 2001, lorsqu’un avion de ligne s’écrase contre l'une des deux tours du World Trade Center à New York. Dix-huit minutes plus tard, un deuxième avion percute l’autre tour. Deux autres avions s’écrasent ensuite sur le Pentagone, près de Washington, puis au sud de Pittsburgh.
Ce quadruple attentat terroriste fait près de 3 000 morts et plus de 6 000 blessés. Il a été perpétré par des membres du groupe terroriste djihadiste, Al-Qaida, dirigé jusqu’en 2011 (date de sa mort) par Oussama Ben Laden.
18 ans après les attentats, l'émotion reste vive. Pour garder la mémoire intacte et ne pas oublier, le gouverneur de l'État de New York a signé une nouvelle loi qui oblige les écoles publiques du territoire à effectuer une minute de silence chaque année pour marquer l'anniversaire de cet événement tragique, révèle CNN.
Selon les médias occidentaux, Donald Trump se rend aux cérémonies privées du Mémorial du Pentagone, qui se dresse en l’honneur des 184 victimes du crash du vol 77 d’American Airlines. Le vice-président Mike Pence préside les cérémonies du mémorial de Pennsylvanie. Les familles des victimes des attaques contre les Tours Jumelles de New York sont invitées à se joindre à la cérémonie privée du Musée et Mémorial des Attentats du 11-Septembre. La commémoration se poursuivra par le « tribute in light », qui ne prendra fin que jeudi 12 septembre à l’aube.
Notons que Depuis 2009, dans tous les États, tous les bâtiments administratifs (sur le territoire national ou à l’étranger), tous les foyers et à la Maison-Blanche, le drapeau étoilé doit être mis en berne - maintenu à mi-hauteur de son mât - pour signifier le deuil national.
Danielle Ngono Efondo
La première réunion du comité conjoint de la FIFA et de la taskforce, chargée des réformes de la CAF se tient ce vendredi au siège de la Confédération au Caire en Egypte.
C’est ce vendredi 10 septembre 2019 que se tient la première réunion du Comité conjoint de la Fédération internationale de football association (Fifa) et de la taskforce, chargée des réformes de la Confédération africaine de football (CAF) au siège de la Confédération au Caire en Egypte. Selon Cafonline, cette rencontre permettra d’examiner la feuille de route pour le partenariat CAF/FIFA annoncée en juin dernier, à la demande de la CAF, afin que l’instance de gestion de football mondial apporte son expertise aux réformes engagées par l’instance de gestion de football africain, placée sous administration provisoire.
Cette feuille de route conjointe du partenariat CAF/FIFA, couvre trois principaux domaines: la gestion financière, la bonne gouvernance et les procédures internes. Elle est mise en œuvre par le secrétaire général de la CAF, Mouad Hajji et la secrétaire générale et déléguée générale de la FIFA pour l'Afrique, Fatma Samoura, avec l’apport d'un groupe de spécialistes de la FIFA choisis pour leurs expertises avérées dans les domaines cités.
Les échanges au cours de la rencontre du Caire porteront sur l'audit, l'importance de la transparence dans toutes les opérations de la CAF, la nécessité d'avoir les meilleurs niveaux de conformité, l'organisation efficace et professionnelle des compétitions, le développement du football africain ainsi que le soutien aux 54 associations membres de la CAF. Les participants sont entre autres, les experts du sport, de la gouvernance ainsi que le président de la FIFA, Gianni Infantino, le président de la CAF, Ahmad Ahmad, le secrétaire général de la CAF, Mouad Hajji et la secrétaire générale de la FIFA et déléguée générale pour l'Afrique, Fatma Samoura.
On se souvient en effet, que l’instance faîtière du football africain avait été mise sous administration provisoire de la Fifa le 1er août 2019. Cette instance dirigée par le malgache Ahmad Ahmad, a été confiée à la Sénégalaise Fatma Samoura pour une période de 6 mois renouvelables.
Marie MGUE
L’annonce a été faite il y a quelques jours par note d’information signée du responsable national presse, Martin Mpilla, à l’intention de tous les diffuseurs avec kiosques Messapresse.
Ce retour du distributeur historique de la presse nationale et étrangère au Cameroun est annoncée pour imminente, à savoir dès mi-septembre 2019. La note d’information qui annonce ce retour tonitruant est assez explicite : « en filigrane, nous vous faisons savoir que Messapresse reprend avec la presse locale dès mi-septembre, une réunion de recadrage et de lancement sera convoquée ».
« Délaissée par Messapresse en 2015 pour méventes et défaut de rentabilité, la presse locale n’est pour autant pas sortie de ses difficultés s’agissant des chiffres de vente. Avec les taux de vente qui oscillent entre 1 et 10 %, la situation est tout simplement catastrophique », commentent nos confrères de Eco Matin.
A se demander ce qui aiguise à nouveau les appétits de Messapresse pour une presse locale qui agonise littéralement. L'espoir viendra peut-être des contacts annoncés entre le repreneur et les pouvoirs publics, notamment le ministère de la Communication.
Pour marquer sa détermination à reprendre en main la distribution delà presse locale, Messapresse annonce dans la foulée un « programme de rafraîchissement des kiosques aux couleurs vertes ». Il est question pour la direction générale de reprendre le contrôle de son patrimoine immobilier, c’est-à-dire les kiosques à journaux.
Fini le laisser-aller dans ces points de vente transformés en alimentations où les tenanciers se livrent à l’activité de commerce général : impressions sur ordinateurs, service de photocopie, accessoires de papeterie, articles de prêt à porter, vente des jus et de l’eau avec installation de réfrigérateurs, vente de friandises.
Des espaces qui devraient être uniquement affectés à la vente de la presse et des livres, mais qui se transforment, le temps d’une nuit, en entrepôts pour des commerçants qui n’en demandent pas tant. Il n’en faut pas plus pour que Messapresse menace, via la même note d’information, de « jouer au gendarme afin que soit respecté l’objet principal de son accord avec l’administration ».
Et Messapresse de réitérer qu’il se doit de respecter les clauses contractuelles qui le lient aux communautés urbaines, tout en rappelant que l’objet qui sous-tend la relation commerciale avec les kiosquiers doit demeurer la vente exclusive de la presse, livres et accessoires de lecture. L’entreprise rappelle aux kiosquiers que lui et ses partenaires du réseau de distribution publique se doivent d’assainir le secteur d’activité avant la répression annoncée par la communauté urbaine qui peut aller jusqu’à la destruction des marchandises saisies dans les kiosques.
Otric N.
Véronique Moampea Mbio, Directeur Général de la Société camerounaise des dépôts pétroliers indique que, la structure dont elle a la charge, n’a rien à voir dans cette affaire de trafic. Par ailleurs, elle rassure rassurer les uns et les autres, marketeurs comme consommateurs sur la qualité des produits pétroliers, qui sortent de la SCDP. Pour ils sont tout simplement de très bonne qualité.
En fin de semaine dernière, la presse a rendu public une affaire tournant au tour du trafic des produits pétroliers. En rappel, samedi dernier, du carburant frelaté avait été découvert à la station-service Total de Dibamba. La station Total ayant été pointée du doigt, la Directrice de l’entreprise française Adrien Bechonnet avait affirmé, qu’il s’agit d’une rumeur. Ou alors si les allégations s’avèraient réelles, il fallait regarder ailleurs. « Selon une première hypothèse, la livraison en produits blancs du matin, chargés à la SCDP, par un de nos transporteurs, contenait de l’eau qui aurait contaminé le gazole et serait la cause de cet incident. Il est donc important de voir ce qui s’est passé, Total ne vend pas du carburant frelaté », avait-elle déclaré.
La position de la SCDP
Approché par le quotidien gouvernemental Cameroon tribune, Véronique Moampea Mbio, Directeur Général de la Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP), de façon ferme, affirme que sa structure n’est en rien concernée par cette affaire de carburant frelaté.
« Oui ! La SCDP approvisionne les marketeurs. La SCPD est une société de stockage des produits pétroliers. J'insiste là-dessus parce que j'ai entendu ici et là que les produis pétroliers sont fabriqués par la SCDP. Je rappelle pour la bonne information du public que la SCDP ne fabrique pas des produits pétroliers. Elle stocke. Ce qui veut dire que notre entreprise reçoit les produits qui viennent généralement par voie d'importation. Depuis l'incendie de la Sonara, nous tournons uniquement à partir des importations. Nous sommes livrés à travers des tankers et nous stockons les produits pétroliers dans nos différentes cuves. Nous les déchargeons ensuite pour la mise à la consommation par les marketeurs à travers les transporteurs qui les amènent vers les points de consommation », explique le DG.
Les explications de la SCDP
Pour ce qui est des explications que la SCDP peut apporter concernant cette histoire de carburant frelaté, Véronique Moampea Mbio déclare : « Je dois quand même dire qu'après cette procédure au niveau de la SCDP, une autre procédure exige que, lorsqu'un camion-citerne arrive dans un point de vente, des dispositions soient prises.
A ce niveau, la procédure tourne autour de la vérification en termes de densité, de qualité du produit, de quantité et si possible, s'il arrivait qu'il y ait de l'eau, parce que dans le cas d'espèce, on parle d'un mélange d'eau, la première opération que tout marketeur, tout camion fait, que ce soit dans les stations-services et je vais vous dire que même dans nos dépôts pétroliers, vous savez que les camions prennent les produits pétroliers ici à Douala et les ramènent dans les différents dépôts pétroliers ou alors les camions s'approvisionnent à partir du point de Limbe pour acheminer les produits pétrolier à Bafoussam ou dans le Sud-Ouest, la même procédure doit être respectée. C'est une exigence de la loi qui doit impérativement être respectée ».
Poursuivant avec ces explications, le DG de la SCDP ajoute que dans le cas où il y a de l’eau dans les produits pétroliers, il convient de faire une différence entre le frelatage et la présence de l'eau. Dans ledit cas, on procède à une purge.
« La densité de l'eau étant plus élevée, l'eau se met au fond de la cuve ou d'un réservoir et on a le temps de purger cette eau pour avoir un produit de bonne qualité. Mais j'aimerais vous dire que si on trouve ce genre de problème dans un camion, on ne peut même pas décharger le camion dans une station-service », souligne-t-elle.
Liliane N.
Les populations de la région du Nord ont suivi de bout en bout le message du Président de la République S.E Paul Biya à la Nation ce 10 septembre 2019. Du citoyen ordinaire aux autorités administratives en passant par les acteurs politiques, chacun ne tarit pas d'éloges suite à l'annonce de la tenue d'un dialogue national inclusif au Cameroun dans les prochains jours.
Le message du Chef de l'Etat est perçu comme une annonce forte. Son Excellence Paul Biya qui indique dans son adresse à la Nation, la tenue d'ici la fin du mois de septembre 2019, d'un dialogue national inclusif pour discuter des problèmes qui entravent l'unité et l'intégrité territoriale du Cameroun notamment, la résolution de la crise sociopolitique dans les deux régions anglophones. Un dialogue qui, selon les propos du Chef de l'Etat va regrouper les citoyens camerounais dans leur diversité socio politique y compris ceux de la diaspora. Objectif, trouver des voies et moyens de sortie de crise afin que le pays puisse poursuivre avec sérénité sa marche résolue vers l'émergence.
Les réactions des uns et des autres
Un message qui retentit ainsi dans la région du Nord comme une lueur d'espoir. Que ce soit les citoyens ordinaires, les acteurs politiques ou encore les autorités administratives, chacun a su se doter d'un canal d'écoute de ce discours du Président de la République qui a connu une diffusion radiophonique et télévisée.
Quelques instants plus tard, dans la ville de Garoua, quelques personnes rencontrées non pas hésité de saluer l'initiative du Chef de l'Etat. C'est le cas de Théophile Abakaï, politologue qui pense : "Paul Biya a écouté, réfléchi et trouvé la réponse juste aux préoccupations de l'heure des Camerounais. Vous savez, la crise anglophone au regard du bilan, fait froid dans le dos. Aujourd'hui, apprendre que le dialogue national inclusif soit annoncé par le Chef de l'Etat qui est le garant de l'unité, de l'indépendance et de l'intégrité territoriale de notre pays au sens de la loi fondamentale, il me paraît être une décision d'un homme d'Etat, d'un homme sage à l'écoute de son peuple".
Tout comme Abakaï, Maurice Pagoré, journaliste indépendant estime : "cette décision présidentielle était fortement attendue. Seule chose que nous demandons au Président de la République, c'est que même si c'est le Premier ministre qui va conduire le dialogue, il faut un suivi de près de l'évolution des choses notamment la prise en compte des avis nobles et surtout l'application stricte des résolutions qui vont découler de ce dialogue qui s'annonce historique au Cameroun".
Quant aux acteurs politiques et autorités administratives, les avis convergent et de manière globale, sont favorables à cette mesure présidentielle. Le Gouverneur de la région du Nord Jean Abate Edi'i saisit l'opportunité, il remercie le Chef de l'Etat pour cette autre marque qui traduit une fois de plus son attribut de mendiant de la paix et ses efforts inébranlables de résoudre la crise anglophone.
Au total, les populations du Nord dans une symphonie d'esprits nourrissent déjà des espoirs énormes en ce dialogue national inclusif et souhaitent qu'il contribue dans un bref délai à un retour rapide de la paix dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun.
Innocent D H
Par message télévisé, le président de la République, Paul Biya, s’est exprimé le 10 septembre sur la crise sociopolitique qui sévit dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Ainsi, le chef de l’état a adressé un message de réconfort aux blessés et autres victimes de cette crise.
« Mes Chers compatriotes, malgré ces efforts du Gouvernement, des mouvements radicaux, principalement inspirés de l’étranger, ont récupéré et dévoyé les revendications corporatistes. Ils ont ainsi ourdi un projet sécessionniste avec pour but, la partition de notre pays. A cette fin, ils ont constitué et financé des groupes armés qui ont causé un lourd préjudice aux populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le monde entier a été témoin des atrocités commises par ces groupes armés : mutilations, décapitations, assassinats des éléments des Forces de Défense et de Sécurité, des autorités administratives et des civils sans défense, destructions des infrastructures et édifices publics, incendie des écoles, des hôpitaux, etc. » a déclaré le Chef de l’Etat lors de son discours.
« Je voudrais saisir la présente occasion, pour réitérer mes condoléances les plus sincères et celles de la Nation tout entière à tous ceux qui ont perdu des êtres chers dans le cadre de cette crise. J’adresse également un message de réconfort aux blessés et à toutes les autres victimes à divers titres. » A-t-il ajouté. Le président a ainsi donné aux blessés, l’assurance qu’ils peuvent compter sur la solidarité du Gouvernement de la République et sur celle de la Nation tout entière.
Véritable mendiant de paix, Paul Biya a une fois de plus recommander le dialogue comme sortie de crise. « Depuis la survenance de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, jamais le terme dialogue n’a été autant évoqué, prononcé, voire galvaudé. A l’interne comme à l’international, chacun y est allé de ses propositions et de ses suggestions. Certaines d’entre elles réalistes, d’autres nettement moins. Les conseils ont afflué. Certains avisés, d’autres intéressés (...) », a-t-il dit.
« La récente tournée du Premier Ministre dans les deux régions a permis de confirmer ce sentiment. J’ai la ferme conviction, à cet égard, que le moment est venu de mobiliser toutes les forces positives et constructives de notre pays, à l’intérieur comme dans la diaspora, pour que ce désir devienne une réalité. C’est pourquoi, j’ai décidé de convoquer, dès la fin du mois en cours, un grand dialogue national qui nous permettra, dans le cadre de notre Constitution, d’examiner les voies et moyens de répondre aux aspirations profondes des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais aussi de toutes les autres composantes de notre Nation. » A précisé le président.
On peut donc dire sans risque de se tromper que, son Excellence Paul Biya, est le père de toute la Nation et se préoccupe de tous ses enfants.
Intégralité du discours du président de la République du Cameroun
Danielle Ngono Efondo
Le numéro vert mis à la disposition des usagers au Cameroun est le 1550.
L’établissement des documents d'identification pose souvent problème aux usagers. Ces documents d’identification sont entre autres la carte nationale d'identité (Cni), la carte de résident, la carte de réfugié, la carte professionnelle et la carte de séjour. Parfois les populations se plaignent de la durée d’établissement de la Cni et ne savent pas à quel saint se vouer. Pour mettre chaque usager au parfum des procédures liées à la confection de ces documents d’identification, la Délégation générale à la sûreté nationale (Dgsn) s’est dotée d’un call center qui répond au numéro 1550.
Sur la motivation de la mise en place dudit call center, le Commissaire divisionnaire Albert Bernard Djella, responsable du Centre national de production des titres identitaires explique dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon tribune : « on s'est rendu compte qu'il y avait un manque de communication, et on a jugé utile de renseigner les usagers sur cette question, mais aussi, d'avoir une interactivité avec les demandeurs de titres. Ce qui est tout à fait normal à l’heure actuelle où, tout va vite sur les réseaux sociaux.
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Donc, il faut communiquer. Le 1550 est un numéro gratuit pour les demandeurs de ces documents d'identité qui en général ont des problèmes. Par exemple, si leurs cartes ne sortent pas, c'est sûrement à cause des problèmes de fraude pour la majorité d'entre eux. Donc, ils peuvent appeler ce numéro et éventuellement, on leur donnera la position de leurs titres identitaires. Si la carte est en cours de production, s'il y a un problème, s'il y a une double identité, ou usurpation d'identité, bref s'il y a un souci, ils seront renseignés ».
Ce call center est logé au Centre national de production des titres identitaires. Ledit Centre est situé à Yaoundé au lieu-dit «Derrière combattant». Il fonctionne depuis le 28 août 2019. Il enregistre en moyenne 350 à 400 appels par jour. Le service fonctionne avec deux équipes, de 7h30 à 12h30 et de 12h30 à 17h.
Liliane N.
Le président de la République vient de prendre plus d’un observateur à contre pied. Alors que plusieurs camerounais l’attendaient sur d’autres dossiers ou dans une posture va-t-en guerre, le Chef de l’Etat a à nouveau fait profil d’homme de paix.
Le discours que vient de prononcer le Président Paul BIYA ce mardi soir restera longtemps gravé dans l’esprit de tous ceux qui avaient affublé le chef des armées de tous les noms au lendemain des différentes adresses où il annonçait des lendemains difficiles pour les terroristes séparatistes.
Dès l’entame de son discours, Paul BIYA a commencé par énumérer les différentes actions menées par le gouvernement de la république pour que la paix revienne dans les régions du Nord-Ouest et du Sud ouest. Les actions pour solutionner les revendications des avocats et des enseignants, les recrutements dans la magistrature, la réforme de l’ENAM, du gouvernement avec la création d’un ministère dédié à la décentralisation et d’autres institutions créées pour apaiser les populations des régions en crise. En suivant l’évolution de son propos, on percevait effectivement que le gouvernement de la république a fait bien plus que ce que demandaient les populations en crise. Toutes choses qui donnaient de se dire que l’Etat en a fait suffisamment pour que la paix revienne. Or au même moment, des groupes armés par des camerounais vivants à l’extérieur continuent de semer la terreur et la désolation dans les villes et villages du Nord Ouest et du Sud Ouest.
Au point où on pouvait aisément se dire que le Chef de l’Etat allait cette fois ci appeler à un renforcement des moyens de répressions des différents groupes qui sévissent dans ces régions. Mais que non !
Paul BIYA, malgré tous les appels à la paix et au dialogue lancés aux séparatistes a cette fois ci sortie le grand jeu : le Grand dialogue national. Une fois de plus, le Président de la République fait appel à la meilleure méthode qui soit de résolution des conflits, le dialogue.
L’on se souvient que la même attitude avait habité Paul BIYA à l’heure de la dispute frontalière entre le Cameroun et le Nigéria. Le mendiant de la paix, alors qu’il était dans son droit, alors que la Cour Internationale de Justice lui avait donné raison dans le conflit frontalier, Paul BIYA a toujours choisi la voie du dialogue pour parvenir à la rétrocession des terres occupées par le voisin. Paul BIYA est un homme de paix.
Stéphane NZESSEU
Suite à un article dont le titre est « Crise anglophone : Des travailleurs licenciés par les Brasseries du Cameroun menacent de déclencher une grève », le Directeur Général du Groupe SABC, M. Emmanuel DE TAILLY tient à préciser ce qui suit :
Le Groupe SABC - qui paie un lourd tribut dans la crise sécuritaire du Nord-Ouest et le Sud-Ouest (Véhicules incendiés, dégradation des équipements, vols de produits, chantage et menaces, perte de présence et de volumes) - a pris la décision fin 2018 de fermer temporairement 02 centres de distribution en régions anglophones afin d’assurer la sécurité de ses collaborateurs ainsi que celle de leurs familles.
Afin d’atténuer les conséquences sociales, financières et économiques de cette décision, les 150 collaborateurs du Groupe SABC concernés par ces dispositions ont été redéployés au sein du Groupe SABC. Aucun d’entre eux n’a donc été licencié du fait de cette crise et nous saluons le courage dont ils ont fait preuve durant ces périodes très difficiles.
L’ensemble de nos prestataires vendeurs livreurs (PVL) touchés par cette décision ont soit fait l’objet d’un redéploiement ou soit ont été en mesure de vendre leurs camions au Groupe SABC qui s’est porté spontanément acquéreur.
Nos transporteurs ont été également - dans la mesure du possible - concernés par des mesures de redéploiement sur d’autres axes routiers. Le Groupe SABC continuera d’apporter son soutien aux actions qui visent à instaurer la paix et à conserver l’unité de ce pays au travers de ses actions sociétales et par sa présence économique nationale qui a pour but de valoriser tout le territoire du Cameroun avec ses 9 usines, ses 42 centres de distribution, ses 10.000 tonnes de Maïs et 40.000 tonnes de sucre camerounais. Il constitue en cela un patrimoine économique nationale bâti au cours de ses 70 ans d’histoire avec le Cameroun et les camerounais des dix régions du Cameroun.
Le Sud-Ouest, le Nord-Ouest font intégralement partie de cette histoire fabuleuse que nous allons ensemble continuer d’écrire avec le Cameroun et toute sa population.
Otric N.