Le gouvernement et le secteur privé vont discuter des réformes proposées en termes de fiscalité pour l’amélioration du climat des affaires au Cameroun et de la loi de Finances 2020 en préparation.
Louis Paul Motaze sera de nouveau face au secteur privé ce vendredi 27 septembre 2019 à Douala. Le ministre des Finances a rendez-vous avec le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam), la plus grande organisation patronale du pays avec plus de 1 000 membres, qui a initié cette rencontre.
D’après le communiqué publié par cette organisation, cette réunion rentre dans la lignée des échanges tenus en 2018. Il sera question de discuter, entre autres, de la prise en compte des propositions de réformes fiscales et douanières déjà formulées par le secteur privé, des orientations de la loi de Finances 2020, et des perspectives du dialogue entre le Minfi et le patronat suivant le décret du 31 mai 2019 fixant le calendrier budgétaire de l’Etat. Les deux parties échangeront aussi sur le contexte économique et financier du Cameroun et les préoccupations des chefs d’entreprises.
Le journal Eco Matin rappelle que le 28 mai 2018, le Gicam avait remis au ministre Motaze un document contenant des propositions de réformes fiscales et douanières. Le but étant d’aboutir à « un changement de paradigme pour parvenir à un système fiscal permettant d’améliorer les ressources publiques tout en préservant la solidité des entreprises », avait expliqué Célestin Tawamba, tout fraîchement élu à la tête du groupement.
Le 2 novembre, au cours d’une réunion de concertation avec les groupements socioprofessionnels, le ministre Motaze avait annoncé que sur l’ensemble des propositions liées à la fiscalité de porte (douane), 27 ont reçu un avis favorable, 10 un avis réservé et 3 sont en perspective. Soit un taux de recevabilité de 73%. En matière de fiscalité intérieur (impôts), le taux de recevabilité avait été de 71%, pour 24 avis favorables, et 12 en perspective.
Parmi les recommandations validées, pour ce qui est de la douane, on peut citer celles relatives aux bases de taxation douanière, à la rationalisation des facilités douanières, au renforcement des droits et garanties des redevables, à la facilitation des échanges et l’amélioration de l’environnement des affaires. Les mesures approuvées pour le domaine des impôts concernent, entre autres, l’amélioration de la trésorerie et de la compétitivité des entreprises, le renforcement de la justice, ainsi que l’équité fiscale et la rationalisation des procédures fiscales.
Otric N.