Autrefois très sollicité par la population pour le transport des marchandises et autres objets, les rares pousseurs qui font encore de la résistance passent leur journée à se tourner les pouces. Et pour cause, les clients ont jeté leur dévolue sur les tricycles qui sont de plus en plus présents dans les rues de Garoua.
Des dizaines de kilomètres sans un pousseur à l’horizon dans la ville de Garoua comme par le passé. De nos jours, l’effectif de ces derniers a drastiquement baissé. Le porte tout est manifestement et progressivement remplacé par des tricycles. D’après madame Kosma : « les pousse-pousse ne sont pas rapides par rapport aux tricycles. On fait des heures pour arriver à destination, alors qu’avec le tricycle, avant que tu n’arrives, ta marchandise est déjà là ».
Les pousseurs : vers une reconversion obligée
Avec l’arrivée des tricycles, les pousseurs ont jeté l’éponge et ont opté pour d’autres secteurs d’activités. Selon Albert, ancien pousseur reconverti dans la conduite des tricycles : « compte tenu des réalités, ces pousseurs sont obligés de charger les camions dans les magasins. D'autres même vendent les fruits comme les oranges et les dattes sur leur porte tout », nous confie-t-il.
Ceux qui continuent encore à utiliser le porte tout pour gagner leur pain quotidien tirent le diable par la queue. C’est le constat fait par Hamza Tizi : « ils ne font que les courses de courtes distances et souvent à l’intérieur du marché pour des sommes minables. Ils transportent les choses du magasin aux boutiques ».
Pour l’instant, seul les vendeurs d’eaux tirent leur épingle du jeu. Tout, porte à croire qu’avec l’évolution du temps, le porte tout entame progressivement sa disparition au sein de notre environnement.
Innocent D H