Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté ce jeudi à l’unanimité, une résolution pour proroger d’un an les mesures prises depuis 2015 contre le trafic de migrants et la traite des êtres humains en Libye.
Les Nations Unies prorogent pour une nouvelle période d’un an, les mesures prises depuis 2015 contre le trafic de migrants et la traite des êtres humains en Libye. Le Conseil de sécurité a adopté ce jeudi 03 octobre 2019, a l’unanimité, une résolution à cet effet.
Dans cette résolution 2491 (2019), le Conseil de sécurité réaffirme qu'il faut mettre fin « à l'expansion actuelle du trafic de migrants et de la traite des êtres humains en Méditerranée au large des côtes libyennes et au danger qu'ils représentent pour la vie humaine ».
Les membres du Conseil condamnent tous les actes de trafic de migrants et de traite d’êtres humains ayant le territoire libyen et le large des côtes libyennes « comme destination, zone de transit ou point de départ, qui fragilisent davantage le processus de stabilisation de la Libye et mettent en péril les vies de centaines de milliers de personnes ».
Dans ce contexte, les États membres sont donc autorisés pour une période supplémentaire d’un an à inspecter les bateaux naviguant en haute mer au large des côtes libyennes s’ils ont des motifs raisonnables de soupçonner qu’ils sont utilisés pour le trafic de migrants ou la traite d’êtres humains en provenance de la Libye.
Les États Membres peuvent également saisir des navires inspectés dont ils ont la confirmation qu’ils sont utilisés à des fins de trafic ou de traite et tous les États du pavillon sont tenus de coopérer et de répondre rapidement aux demandes qui leur seraient faites.
Avant cette décision, l’Onu a dénoncé il y a quelques jours, les traitements inhumains que subissent les migrants en Libye. Sur les 4.900 migrants actuellement détenus dans « des conditions inhumaines » en Libye, plus de 3.500 sont emprisonnés dans des centres situés dans des zones proches des conflits. Alors qu’un migrant détenu sur cinq est un enfant, les services de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, rappellent que la majorité d’entre eux se trouvent dans ou à proximité de cantonnements de milices armés ou de dépôts de munitions.
Marie MGUE