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L’information est passée inaperçue dans le flot du discours prononcé par le président du mouvement pour la renaissance du Cameroun lundi dernier devant la presse. Qui en voudrait à la vie du leader de l’opposition camerounaise à l’issue de la dernière présidentielle ?

 

« Des informations dignes de foi font état d’un projet d’élimination physique de moi et de deux leaders alliés et de certains cadres du MRC. Le MRC tout en prenant à témoin l’opinion publique de ces menaces, tiens à dire aux extrémistes du régime qui sont aussi bien des politiques que des membres de sécurité, que ces menaces n’ont aucun impact sur notre détermination. »

C’est dans ce fragment du discours du patron du directoire du MRC qu’est contenue l’accusation grave de tentative d’élimination physique du Maurice KAMTO et certains de ses militants. Face à cette accusation dont la gravité n’est plus à démontrer, il est important de tirer la sonnette d’alarme et d’attirer comme il le dit l’attention de l’opinion publique nationale et internationale pour qu’une pareille chose n’arrive pas.

Peut-on vraiment en arriver là ?

Il est vrai que cela est inédit dans l’environnement politique camerounais, qu’un adversaire de premier plan soit physiquement éliminé par des méthodes barbares. Mais de même sue cela ne s’est jamais produit, il faut aussi reconnaître qu’on n’est jamais arrivé à ce niveau de diffusion de la haine entre les populations sur la scène politique camerounaise. Depuis quelques mois, l’escalade du tribalisme et des exclusions sociales a atteint un niveau inquiétant. Des scènes du genre, Obala, Sangmelima puis Ebolowa, sont suffisamment tristes pour souligner le niveau d’animosité dont peuvent faire preuve les populations entre elles.

Plus encore, la violence est de plus en plus palpable sur le champ politique. Hors mis la violence verbale, il y a une violence physique perpétrée par des militants sur leurs frères du village du fait de leur appartenance à d’autres mouvements politiques. Pour preuve, nous rappelons l’assassinat d’un militant du parti Univers (sympathisant du Candidat Cabral Libii) lors de la présidentielle. Et il y a encore quelques jours, des militants du CRN ont été violemment attaqué par des militants du RDPC. Cette violence s’observe aussi au travers de l’acharnement et de la brutalité que mettent en œuvre certains gendarmes et policiers quand il s’agit d’interpeller des marcheurs du MRC.

Maintenant de là à porter atteinte à la vie du leader du MRC, il faut nécessairement chercher un cran plus haut. Il faudra fouiller parmi ceux des politiques qui ont sorti les longs couteaux pour préparer la succession de Paul Biya et qui voient en Kamto un adversaire sérieux.

Lire aussi : Politique : Le MRC annule sa participation aux élections municipales et législatives 2020

 

Stéphane NZESSEU

 

L'humoriste nigérien Mamane a été investi d’une nouvelle mission pour le Sahel. En effet, il a été nommé mardi, Ambassadeur de bonne volonté auprès de la Commission climat pour le Sahel.

 

Désormais, « le président du parlement du rire » aura pour mission de sensibiliser sur la protection de l’environnement et le réchauffement climatique dans cette région de l’Afrique. Il va user de sa notoriété pour faire passer des messages autant en direction des politiques que des citoyens.

En réaction à cette nomination, Mamane entend prendre à cœur sa tâche. « C'est une signification particulière parce que je suis Nigérien (...) J'ai cette particularité d'avoir grandi en Côte d'Ivoire, au Cameroun, donc de me sentir vraiment Africain », a déclaré à l'AFP Mamane mardi à Abidjan lors d'une conférence sur le climat.

« Ça implique une lourde charge, en plus de ma responsabilité d'humoriste où je dois faire rire les gens », a-t-il poursuivi assurant vouloir « sensibiliser sur les comportements à adopter pour le climat, pour qu'on ait un environnement meilleur donc sur la coupe de bois, les déchets à ne pas jeter n'importe où, les vieux véhicules dans lesquels on circule, l'utilisation du vélo, les sacs plastique... »

« Nous les humoristes, on a une audience énorme aujourd'hui. Nos sketchs font des millions de vues. Il n'y a pas un discours à la Nation qui fasse autant de vues. Donc profitons-en pour qu'il y ait un message pour qu'on soit utile. Le divertissement sans message est une diversion ». Le nouvel ambassadeur a promis de joindre les actes à la parole en annonçant sa participation à une opération de nettoyage d'un quartier d'Abidjan pendant le week-end.

Pour Moustapha Garba Al, le ministre nigérien de l'Environnement et du développement durable du Niger, penser à un humoriste pour cette lutte est une idée ingénieuse et la nomination vient à point nommé. « La mission de porter la voix de la Commission climat sur les enjeux du changement climatique (...) En un mot, il s'agit d'une incitation à mettre son talent et le talent de ses pairs au profit de la lutte contre les effets du changement climatique », a confié le ministre.

Notons que, la Commission climat pour la région du Sahel (CCRS), actuellement présidée par le président nigérien Mahamadou Issoufou, comprend 17 pays et elle est chargée du Plan d’investissement climat pour la région du Sahel (2018-2030) et du Programme prioritaire pour catalyser les investissements climatiques au Sahel (2020-2025), plans qui sont financés par les grands bailleurs internationaux.

 

Danielle Ngono Efondo

 

Ce qui fait une hausse de la production de l’ordre de 3 208,63 par rapport à 2018. La bonne nouvelle est du secrétariat permanent du Processus de Kimberley. 

 

Les économistes disent que c’est une prouesse. Le pays de Paul Biya vient de multiplier par trois la production du diamant. En cette année 2019, le Cameroun enregistre une production nationale de 5 000 carats de diamant brut. Ceci contre 1791,37 carats en 2018. Dans le fond, c’est une hausse de l’ordre de 3208,63 carats.

Ces chiffres sont du secrétariat national permanent du Processus de Kimberley. La structure donne des détails fiables sur la performance que réalisent les zones d’exploitation du minerai. Cette production nationale camerounaise est le fruit de 46 zones d’exploitation cartographiées. Les sources annoncent que le volume de cette production peut connaitre une hausse plus significative.

Sur le terrain, on peut avoir minimalement entre 1 000 et 1 500 chantiers d’exploitation. Pour cela, il faut une cartographie plus détaillée pour une bonne maîtrise de la production et sortir les artisans de l’informel. C’est du moins, le souhait du secrétariat national permanent du Processus de Kimberley. « Ces activités de cartographie, de sensibilisation et de formation sont sur les rails. On vient d’obtenir l’accord du ministère des Marchés publics pour les réaliser et les activités ont même déjà été budgétisées », confie Daniel Mackaire Eloung Nna.

En 2015, Amnesty International publie un rapport. Il informe que le Cameroun dispose de plus de 20 000 mineurs artisanaux et dispose par conséquent de capacités de contrôle assez limitées. Un désagrément qui cause des graves répercussions sur la traçabilité de chaque diamant. Il faut alors une sensibilisation dans le but de suivre les stocks exploités. Sur le plan africain, le Cameroun est une destination minière de choix.

 
N.O
 

Nbeungba Toulalé, maire de Mayo-Darlé dans l’Adamaoua est décédé le 25 novembre dernier. L’homme politique n’aura pas survécu à un AVC après avoir constaté avec amertume que son nom ne figurait pas sur la liste définitive des candidats en lice pour la conquête de la mairie en 2020. 

 

Le défunt maire Rdpc aurait fait un malaise après avoir appris que son nom ne figurait pas sur la liste des candidats en lice pour les municipales prochaines. Une source bien introduite fait savoir que le défunt aurait subi deux opérations du cœur et aura fait l’objet de railleries et insultes dans sa commune ces dernières années. Certains proches parlent même de manœuvres pensées et orchestrées par les détracteurs de l’homme politique. Le maire de Mayo-Darlé, Gbeungba Toulalé, s’en est donc allé laissant derrière lui toutes ces attaques et insultes. Les frictions qu’il avait eu de son vivant au milieu de l’année 2019 avec le préfet du Mayo-Banyo, Charles Gall, reste vivace dans mémoires. Dans les faits, l’on apprend que l’autorité administrative a rejeté le compte administratif de la commune, en demandant des comptes sur la situation du véhicule y affecté à travers les deux correspondances datant du 05 juillet. 

Gbeungba Toulalé s’interrogeait sur la véracité des informations véhiculées par le Préfet à la haute hiérarchie. Il relevait en effet, « je ne comprends pas non plus que le préfet écrive, à la même date, faisant ampliation à 13 personnalités, pour s’enquérir de la situation du véhicule de la commune. Ce que je constate, c’est que le préfet donne des informations erronées aux hautes personnalités de notre pays, s’appuyant toujours sur ses sources dignes de foi. Il donne un numéro d’immatriculation que je ne connais pas (…). L’autre remarque que j’ai faite, c’est que le préfet a nommé des maires à travers ses récentes propositions ». 

Dans les chaumières, plusieurs langues cherchent à imputer la mort du maire de Mayo-Darley à ses détracteurs politiques surtout que sa disparition intervient après l’invalidation de sa liste pour les municipales de 2019. 

 

Innocent D H 

 

Il s’agit du ministre Laurent Esso de la justice, Lejeune Mbella Mbella des relations extérieures et Marie-Thérèse Abena Ondoa de la femme et de la famille. 

 

Des ministres devant les députés ce samedi 23 novembre 2019. En premier c’est Laurent Esso qui entre en scène. Le garde des Sceaux est face à la commission des Lois constitutionnelles de l'Assemblée nationale. Jean de Dieu Momo, son ministre délégué l’accompagne dans cette tache.

Celui-ci défend surtout un projet de modification du Code pénal portant sur la montée fulgurante des discours haineux à forte connotation tribaliste. Ceci est une triste réalité notamment au niveau des réseaux sociaux.   « Une libération de la parole depuis un certain temps dans notre pays, si bien que d'aucuns en appellent même publiquement au génocide, explique l'honorable Emmanuel Mbiam, président de ladite commission.

Avec la modification de cette loi, cela renforce le pouvoir judiciaire, car elle complète l’article 241 du Code pénal. Elle permet surtout de mieux réprimer les auteurs des propos outrageants à l’égard des autres tribus et religions. Le patron de la justice explique que l’article   241(1) intitulé : « outrage à tribu » considère  désormais le tribalisme, ainsi que tout propos à caractère haineux dont il s'accompagne, comme une infraction pénale. 

« Et si vous appelez des Camerounais à s'entre-tuer, vous serez poursuivis par l’article 241, alinéa 2 du Code pénal » précise de son côté  le président de la commission des Lois constitutionnelles. Par ailleurs, l'alinéa 3 de cet article prévoit des circonstances aggravantes lorsque son auteur est fonctionnaire, responsable d'une formation politique ou religieuse.

Les promoteurs de médias et les responsables des organisations non gouvernementales ne sont pas en reste. De leur côté, Marie-Thérèse Abena Ondoa qu'assiste  le Minrex, Lejeuhe Mbella Mbella, défendent le projet de loi sur une meilleure protection de l’enfant.

Lire aussi : Justice : Le tribalisme bientôt pénalisé au Cameroun 

 
N.O
 

Le comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), réuni en fin de semaine dernière au Caire, avait ouvert la voie à un changement de date de la CAN 2021. Et si on en croit les informations du journal français l’Équipe, l’on comprend qu’il y’a effectivement eu un nouveau glissement de date. Par conséquent, la CAN 2021 au Cameroun, initialement prévue en juin et juillet va finalement se dérouler aux mois de janvier et février.

 

Jeudi dernier, à l’issue de son comité exécutif, la Confédération africaine de football (CAF) ouvrait la porte à un changement de dates de la prochaine CAN après avoir organisé pour la première fois l’édition 2019 en juin-juillet. « En raison des conditions météorologiques, les dates de la CAN 2021 seront décidées conjointement par la CAF et le pays hôte », indiquait l’instance.

Hier mardi 26 novembre, le journal français l’Équipe, est venu confirmer ce qui était encore jusque-là une supposition. En effet, il semble acquis que la CAN 2021 se jouera en janvier et février, comme ce fut le cas jusqu'en 2017, au Gabon. Les conditions météorologiques au Cameroun ont été évoquées mais surtout la réforme du Mondial des clubs dont la programmation en 2021 se situe à la même période que la CAN.

« Mais comme la coupe du monde des clubs va se jouer du 17 juin au 4 juillet, il semble impossible d'organiser une CAN en août par exemple, ou en avril. Les clubs européens ne l'accepteraient pas. Au niveau calendaire, il ne reste donc plus que janvier et février, car il y aura les dates FIFA pour les qualifications pour la Coupe du Monde 2022 », a admis un membre du comité exécutif de la CAF au quotidien sportif, sous couvert d'anonymat.

Décidément, la messe du football africain qui avait une première fois été décalé de janvier pour juin selon les désidératas des clubs européens va vraisemblablement regagner cette espace.

Le site internet français rapporte par ailleurs que, le président malgache de la CAF, Ahmad Ahmad, a annoncé à son comité exécutif qu'une nouvelle réunion aurait lieu prochainement au Cameroun, avec toutes les parties locales concernées. Les dates de la CAN 2021 seront communiquées à l'issue de cette rencontre.

Pour le Cameroun pays organisateur, ce nouveau changement impliquerait une accélération dans la réalisation des chantiers relatifs à cette compétition puisque l’échéance se verra rapprocher de six mois.

 

Danielle Ngono Efondo

 

Accueilli ce mardi à Yaoundé par le Premier ministre, Chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute, le président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, échangera avec le Cameroun , principalement  sur la situation  dans les régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest.

 

Le Président de la Commission  de l’Union Africaine (UA), Moussa Faki Mahamat  est arrivé au Cameroun ce mardi 26 novembre 2019  à Yaoundé, en fin de matinée. Le diplomate africain, a été accueilli par le Premier ministre, Chef de gouvernement, Joseph Dion Ngute.

Cette visite entre dans le cadre d’une mission conjointe, Union africaine, Organisation  internationale  de la Francophonie  et  du Commonwealth.

Au cours de son séjour, le diplomate tchadien  évaluera avec les dirigeants locaux, la situation dans les régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest, en proie depuis 2016 à une crise sociopolitique, dite anglophone.

Par ailleurs, l’Union africaine souhaite une implication du gouvernement camerounais pour un retour de la paix en République Centrafricaine.  

En effet, la visite du Président de la Commission  de l’Union Africaine intervient après celle de chef de mission de l’Union africaine pour la Centrafrique et l’Afrique, Matias Bertino Matondo.  Ce dernier a été reçu en audience par le Premier ministre. Les deux parties se sont entretenues sur la situation en RCA. « Nous avons dressé un état des lieux à la suite de l’accord de paix qui a été signé le 6 février 2019 pour un retour de la paix en République centrafricaine », a révélé,  Matias Bertino Matondo, au terme de l’entretien avec le Chef du gouvernement camerounais. Et d’ajouter : «  Nous avons mené  un plaidoyer pour que le Cameroun continue de jouer son rôle de leader dans la sous-région et pour l’accompagnement de la stabilisation de la République centrafricaine. »

Le Président de la  Commission  de l’Union Africaine a été rejoint par la secrétaire générale de la Francophonie, la Rwandaise Louise Mushikiwabo et Xavier Puppinck, le Directeur de Commonwealth.  

 

Marie MGUE 

 

L’actualité, au cours des derniers mois, a été marquée par des « scandales » qui impliquent entre autres des directeurs généraux et leur hiérarchie du fait des décisions prises de façon unilatérale.

 

Les nominations au Cameroun, même à la plus petite échelle a toujours généré beaucoup de joie et, chaque promu devant les responsabilités qui lui incombent, s’est toujours promis, de faire de son mieux, afin de respecter son cahier de charges.

Au-delà des fêtes, réjouissances et promesse d’un compte en banque plus garni, du fait des avantages qui accompagnent le poste, il se trouve quelquefois que le revers de la médaille est moins reluisant. Certains, au fur et à mesure que les semaines passent, ne tardent pas à se rendre compte qu’en fait, ils ne sont que des faire valoir à qui la hiérarchie n’accorde pas la moindre liberté.

Toutes les décisions sont prises en haut lieu et, quelques uns, à l’instar d’Alfred Ndongo, cadre dans une administration para publique de la place, se pose la question de savoir ce qu’il fait à son poste : « Je ne peux vous révéler grand-chose, mais ce n’est pas toujours évident. J’ai été nommé comme chef de service depuis six mois mais, toutes les propositions que j‘ai faite sont restées lettres mortes. Sont–elles mal initiées, qu’est ce qui cloche, je n’ai jusqu’à lors reçu aucune explication, pas pour dire que ma hiérarchie m’en doit mais, la collaboration est très difficile. Toutes les décisions sont prises en haut lieu et parfois, nous prenons connaissance de l’existence de certains dossiers lorsque notre signature est désirée… ».

Ce monsieur qui n’a pas voulu que nous révélions le nom de son ministère a précisé que son prédécesseur a eu mailles à partir avec le « boss » : « Vous savez, monsieur Nyemb Paul avait l’art d’enquiquiner. Pour ses détracteurs, il fourrait son nez là où il ne fallait pas et ne manquait pas de donner son point de vue, même quand celui-ci n’était pas requis. Chaque dossier qui lui était côté était passé au peigne fin et, pour ceux qui ont huilé leur réseau, ce n’était pas acceptable. Pour ma part, j’agis avec plus de diplomatie mais, je puis vous assurer que ce n’est pas évident. Les coups bas, les mauvaises notes, le fait de se savoir à un poste éjectable nous amène aujourd’hui, à avancer avec prudence… ».

Autre lieu, même constat

Silas Ekokbe, ancien cadre à la Fonction Publique a laissé entendre que point n’est besoin de se poser la question de savoir ce qui peut justifier qu’on nomme des gens et qu’on ne les laisse pas exercer de manière souveraine, leur fonction : « C’est logique et évident. Lorsque vous instaurez des concepts comme équilibre régional, lorsque vous n’avez pas mis en place, des règlements qui établissent la promotion du mérite en lieu et place des nominations familiales, nombrilistes, vous vous attendez à quoi ? Lorsque des charges managériales de certains sont un acquis à l’infini, que voulez – vous ? Celui qui nomme ne peut jamais mettre à un poste, quelqu’un qui viendra lui couper l’herbe sous les pieds, quelqu’un qu’il ne pourra pas contrôler. Et, je vous assure qu’ils sont très peu nombreux, qui veulent sortir de ce carcan, à cause des avantages liés à leurs postes… ».  

Qui met l’information dehors ?

Selon Silas Ekokbe, il ne faut pas se leurrer : « Vous les journalistes, vous êtes au courant de ce qui se passe, lorsque les promesses ne sont pas tenues ou encore, lorsqu’une des parties se sent flouée lors du partage. Quand les démarches pour rentrer en possession de ce à quoi on croit avoir droit n’ont pas aboutit, on met l’information dehors en espérant que le scandale va permettre de se venger… Même dans votre monde à vous les journalistes, ne me dites pas que c’est la même réalité. Vous savez que vous ne pouvez lever la tête pour regimber lorsque le patron a parlé, vous allez illico – presto vous retrouver sans emploi… ».

S’agit –il d’une spirale dans laquelle il n’est pas possible de sortir ?     

Certes, la tâche n’est pas facile et, de ce que nous ont révélé les points de vue de quelques acteurs sur le terrain, aucun secteur d’activité n’est exempt de ce fléau. L’humilité n’est pas la qualité première de la plupart des personnes qui occupent des postes de responsabilité et, ils n’acceptent pas toujours qu’on puisse avoir une approche différente de la leur. C’est par exemple à ce moment que surgissent le non avancement des dossiers, la prolifération des pots de vin, des enveloppes de dessous les tables, la quête des charlatans et marabouts pour se maintenir en place et bien d’autres pratiques obscures qui semblent maintenir le Cameroun dans un état de marasme permanent.  

Toutefois, bien que moins représentatifs, il y’a encore des camerounais qui se donnent les moyens d’assumer entièrement les responsabilités qui sont les leurs. Lorsque cela s’avère nécessaire, ils savent déléguer les pouvoirs et, le résultat dans ce cas, est toujours satisfaisant.

C’est une approche, selon Silas Ekokbe, « qu’on gagnerait à inculquer à la nouvelle génération et, je puis vous dire que la tâche sera plus facile, si on remet dans les programmes scolaires, l’apprentissage de l’Education Civique. Les enfants vont ainsi grandir avec des notions autres que le voyeurisme, il leur sera épargné le fait d’être considéré comme des cancres parfaits et c’est à partir de ce moment que nous aurons une administration valable, un Cameroun prospère, une Afrique en miniature comme celle dont j’étais fier, du temps de ma jeunesse… »

 

Nicole Ricci Minyem 

Parmi les victimes, trois sont élèves au lycée de Manjo et le dernier est élève au collège de l’Unité de la même ville.

Mercredi noir à Manjo, un arrondissement du département du Moungo. C’est dans la région du littoral Cameroun. La triste nouvelle se repend telle une traînée de poudre. La population curieuse envahie le lieu du drame. Il est question d’un grave accident de route qui vient de coûter la vie à quatre élèves.

Il s’agit de Domkam Ariane, élève en classe de 5ème, Teubou Yvonne de la 6ème, Wansi Nicaise de la 1ere D. Elles sont tous élèves au lycée de Manjo. Le conducteur de la moto mort sur place, est élève au collège de l’unité de Manjo. L’accident se produit au niveau du pont sur la Dibombe. Au moment des faits, le conducteur de la moto tente de traverser le dos d’âne.

Il roule à vive allure et ne prête pas attention aux véhicules qui viennent en face. « Le conducteur de la moto a trois personnes derrière. Il est en allure et saute sur le dos d’âne. Une maman crie, « oh, regardez comment il veut tuer les enfants ». Par la suite, on comprend seulement un grand bruit. Voulant doubler, il percute une voiture de Razel et le pire se produit », raconte un témoin de la scène. 

Du côté de la famille des victimes, le choc est énorme. Au lycée de Manjo, c’est la même atmosphère. « Cela fait très mal, parce que nous passons toute une journée avec les enfants. On se sépare, quelques heures après on nous appelle que le pire s’est produit. A l’écoute de cette information madame le proviseur s’est écroulée », confie un surveillant général du lycée. Les quatre victimes sont habitants du quartier Mantem à Manjo.

 
N.O
 

Certes, des embellies ont été observées pendant plusieurs années dans le secteur de la téléphonie mobile au Cameroun, mais, si l’on remonte le temps, il est clairement constaté que depuis quatre ans, ce domaine n’est pas des plus reluisants. Il y a peu, l’association des opérateurs a vu le jour, elle devrait bientôt se prononcer de manière officielle sur la question, apprend-on des sources crédibles.  

 

L’observation minutieuse de l’évolution du secteur de la téléphonie mobile au Cameroun, amène à formuler et à étayer la thèse du déclin du marché dans le pays. Selon les informations mises à notre disposition par une source proche du dossier, au cours des quatre dernières années, les trois opérateurs en activité sur le territoire camerounais à savoir : MTN, Orange, et Nexttel, ont de manière globale connu une perte de 4% de leur chiffre d’affaires. 

Cette même source fait révéler que, pour la seule année 2018, ces entreprises de la téléphonie mobile implantées au Cameroun ont enregistré une perte globale de l’ordre de 96 milliards de FCFA. Cette morosité affichée dans le secteur démontre à suffisance qu’une entreprise comme Orange Cameroun n’a pas distribué des dividendes à ses actionnaires, il y a quatre ans. 

Les facteurs probables

L’accumulation des pertes, est consécutive à une augmentation des coûts de production, à une pression fiscale qualifiée sous le vocable « infernale », sans oublier des nombreuses pénalités appliquées durant ces dernières années aux entreprises du secteur par l’Agence de Régulation des Télécommunications(ART). Il faut également aller voir les facteurs des pertes dans le fait que ces trois dernières années, la crise sociopolitique secoue les deux régions anglophones du pays. 

Au même titre que les entreprises agro-industrielles, les opérateurs de la téléphonie mobile sont présents et s’activent dans cette partie du Cameroun. Et, c’est le cas de MTN, le leader du marché camerounais qui fait face à une grosse perturbation de ses activités, due en grande partie à la destruction de ses équipements et à la difficulté de les dépanner à cause de l’insécurité ambiante. 

La bataille que se livrent depuis plusieurs mois les actionnaires de Nexttel (troisième opérateur du pays), pour le contrôle de l’entreprise, expliquerait aussi en partie le malaise que traverse le secteur de la téléphonie mobile au Cameroun, selon certains observateurs. Cette filiale africaine la plus rentable du groupe vietnamien Viettel Global dès 2016, soit deux années seulement après le lancement de ses activités, Nexttel (5 millions d’abonnés, officiellement), connaît un déclin de ses performances.

 

Innocent D H   

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01