Ce jeune homme a fait de la production, et de la commercialisation des pastèques son dada. En cette période marquée par la forte présence de ces fruits sur le marché, très sollicités par les habitants de la ville de Garoua dans le Nord, Langllo Flekem saisit l’opportunité pour se faire le maximum possible de recettes.
Au marché central de Garoua, à un jet de pierres de la mosquée d’Elhadji Nassourou, s’est développé un lieu par excellence de vente des pastèques. Dans cet espace Langllo Flekem expose sa marchandise aux potentiels clients dès le lever du jour. Originaire du mayo Danay et âgé de 32 ans, il a jeté son dévolu sur la production et la vente des pastèques depuis quelques années. « J’étais jardinier, j’ai commencé à produire la pastèque à Yagoua où j’ai fait 4 années d’expériences, je suis venu chez mes parents à Garoua, je continue dans la production de ces fruits au bord du fleuve Bénoué, et je suis déjà à ma 8ème année de production », nous confie jeune homme.
Les retombées
En cette période de récolte des pastèques, ce producteur qui est par ailleurs vendeur, a déjà réussi à recouvrer la somme d’argent engagée dans la production de ces fruits. Il nous raconte, « J’ai cultivé 5 carrés de champs de pastèques cette année et j’ai déjà récolté 2 carrés. J’ai investi 500 FCFA et je les ai déjà récupérés. C’est ce qui me motive à ne pas laisser la production des pastèques. Je m’en sors bien avec cette activité, avec 5 carrés je ne manquerais pas d’avoir 3 millions de FCFA ».
Malgré les difficultés qui émaillent parfois son secteur d’activité, ce père de 03 enfants parvient grâce aux retombés des ventes, à prêter main forte à sa famille. « Il y a des maladies qui attaquent les feuilles de pastèques et cela freine le développement des pastèques, sinon l’argent me permet de réaliser beaucoup de choses, je me suis marié avec, et c’est grâce à cet argent que j’ai pu inscrire mes enfants à l’école », mentionne une fois de plus Flekem.
Les nombreux acheteurs rencontrés sur place, ne cachent pas leurs satisfactions aux vues de la qualité des pastèques que produit ce jeune homme. « Mon patron est le seul ici à Garoua, qui nous vend de bonnes pastèques, ces fruits attirent la clientèle. Il s’y connait vraiment dans la culture des pastèques », fait souligner un acheteur. Très ambitieux, Langllo Flekem nourrit l’espoir de développer dans un futur proche une pépinière de pastèques dans le Nord, ainsi qu’une industrie de transformation de ces fruits.
Innocent D H
Dans une interview accordée à ABK Radio, le docteur en droit international et consultant analyse que le Mouvement pour la renaissance du Cameroun a fait un pari décidant de boycotter les législatives et municipales prochaines.
Richard Makon voit en la logique MRC de boycotter les élections, une forme de cohérence. Le juriste internationaliste remarque que le parti de Maurice Kamto a opté pour la contestation depuis la tenue de la présidentielle de 2018. Dans l’entreprise que mène décidément cette formation politique, il analyse le pari de celle-ci pour faire écrouler le régime est visible.
« Le MRC est aujourd’hui obligé de rester dans sa cohérence et de ne pas dévier de sa trajectoire politique, il est entré dans une logique, il est entré dans une logique de contestation depuis la dernière élection présidentielle. En décidant de ne pas aller aux prochaines élections, le MRC a franchi un cap supplémentaire et il a fait le calcul que l’ordre du gouvernement s’écroulera avant la prochaine élection », renchérit Richard Makon.
Depuis que le MRC a annoncé qu’il ne participera pas aux élections locales, il faut indiquer que côté Gouvernement, la date du double scrutin prochain reste inchangé, il est toujours prévu pour le 09 février 2020.
Innocent D H
Compte rendu d'audience faite par le porte parole de Maurice Kamto
« L'audience curieusement expresse en Habeas Corpus devant la juge Ekodek consacrée au délibéré dans l'affaire du vice-président national Mamadou Mota vient de se dérouler et de donner lieu à un rejet pur et simple de la juste requête de mise en liberté concernant le premier Vice-président National du Mrc et consorts.
Sont également concernés ce jour par une autre audience en Habeas Corpus devant le juge Datchoua, les prisonniers politiques Mutagah Sylvanus et Sitchou Sadeu Sidoine dont l'audience est encore attendue.
En rappel, le Premier Vice-président national aurait dû comparaître ce jour en compagnie des résistants prisonniers politiques Ajouatsa Idric et Kouam Alexis, tous au même titre et dans les deux audiences du jour injustement impliqués dans le mouvement d'humeur observé à la prison Centrale de Yaoundé-Kondengui il y a quelques mois. Il faut noter que malgré l'établissement en bonne et due forme, par les juges, des documents nécessaires à leurs extractions respectives, aucun des prisonniers politiques n'a été présenté au tribunal ce jour par le Régisseur de la Prison Centrale de Yaoundé-Kondengui.
Aux côtés des avocats et fidèles aux avant-postes, en vue de rendre compte au président élu des déroulements de ce jour, sont présents entre autres, sa majesté Biloa Effa, conseiller spécial du président élu et le porte-parole du président élu… ».
Quelques réactions de camerounais après cette décision de justice
« Vous parlez de « président élu » ? Vous faites allusion au Chef de l’Etat, son Excellence Paul Biya ? Faites bien la différence dans les discours que vous tenez. Je vous rappelle qu’il n’y a qu’un seul Chef d’Etat élu au suffrage universel et pour le cas du Cameroun, c’est incontestablement Paul Biya ; un seul chef de gouvernement, un seul président de l’Assemblée nationale, un seul président de la cour suprême. Ayez à cœur de respecter les institutions… ».
« Les barons du régime ont privatisé la justice alors, on ne pouvait s’attendre à autre chose. Mais un jour, le jour va paraître dans ce pays et alors là, les choses seront différentes… ».
« Président élu. Vous êtes tous ridicules. Je pose une question, à vous comme à tous ceux qui partagent la même logique que vous. Après le 9 Février 2020, que ferez-vous ? Les marches ? La parlotte dans les médias qui vous sont acquis et qui, en vous donnant la parole, contribuent à préparer la déstabilisation du Cameroun ? Les insultes dans les réseaux sociaux ?
« Maurice Kamto, selon les informations qui circulent depuis ce matin dans les réseaux sociaux est attendu en Europe dans les prochains jours. Il s’envole alors que Mamadou Mota reste derrière les barreaux ? Certains doivent apprendre à poser des actes réfléchis à un certain moment mais, au finish, chacun de nous assume ses choix… ».
« Nous avons vu un homme digne, droit dans ses bottes. La justice camerounaise peut le maintenir en prison mais son esprit reste et demeure libre. Le combat va continuer et nous sommes sereins parce qu’au final, c’est nous qui allons vaincre… ».
Nicole Ricci Minyem
Le Maire de Douala 1er est monté au créneau pour dénoncer ouvertement les actes répréhensibles du ministre des transports dans le cadre des constitutions des listes RDPC en vue des élections municipales à venir.
Le brillant magistrat municipal du premier arrondissement de Douala est en colère. Il vient de signifier l’objet de son mécontentement au patron du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), le président Paul BIYA. Jean Jacques LENGUE MALAPA accuse Jean Ernest NGALLE MASSENA BIBEHE. D'après le courrier du Maire au Président du parti, NGALLE BIBEHE est en train de mettre du désordre dans les rangs des militants du RDPC dans le département du Wouri. Le président de la Commission Régionale de supervision, de contrôle et de présélection des candidats du RDPC pour les élections du 09 février prochain est l’auteur de pratiques non orthodoxes.
Pour l’essentiel, il s’agit de ce que le président de la commission régionale joue de subterfuge et essaye de peser de son poids pour altérer les choix des militants de la base. Ces derniers qui ont participé activement et naïvement au processus de sélection des candidats de leurs circonscriptions sur les listes devant compétir pour les municipales de février prochain. Une situation qui ne va pas pour ramener la sérénité au sein du parti qui a connu une belle déculotté lors de la dernière présidentielle. Puisqu’on se souvient que le candidat Maurice Kamto avait battu Paul BIYA dans la région du littoral de manière général et singulièrement dans le Wouri. Pour cette raison, les actes comme ceux reprochés au Ministre Jean Ernest NGALLE MASSENA BIBEHE sont de nature à entraîner une démobilisation qui serait bénéfique à l’opposition dans les circonscriptions de Douala.
Ngalle Bibehe a retiré des listes issues des dialogues et des accords entre les parties à la base pour y insérer les noms des personnes qui lui sont proches. Mais comment faire, si celui-ci a réussi à introduire ces listes auprès d’Elecam ? Il n’y a plus dès ce moment d’autres voies de recours, sinon l’annulation pure et simple du scrutin, pour permettre au patron du RDPC de réexaminer les listes proposées à la lumière des récriminations des lettres d’accusations et de dénonciations qui lui parviennent. Ce qui n’est pas une mince à faire. Ce d’autant plus que tout ceci pourrait d’une certaine manière profiter aux partis d’opposition en course dans cette élection.
Stéphane NZESSEU
La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a pris sa décision ce jeudi en revenant sur les faits qui se sont déroulé le 06 Juillet 2007.
L’homme avait été transféré presque nu de la prison de Salon-de-Provence à celle de Varennes-le-Grand, à près de 400 km de là. Il présentait aussi des contusions sur le corps, affirmant avoir été victime de violences de la part des surveillants
Une enquête administrative interne diligentée le jour même avait conclu à la faute disciplinaire du surveillant responsable du transfert, suspendu un temps de ses fonctions, selon la CEDH qui a en outre précisé que l’homme, né en 1981 à Lyon, s’était auparavant scarifié le bras, avait eu un comportement violent et avait mis le feu à sa cellule avant d’être placé en quartier disciplinaire.
Au cours de l’enquête sus citée, des sources proches du dossier et interrogées par nos confrères de la presse française, ont laissé entendre que les témoignages des surveillants n’ont pas suffisamment été vérifiés.
D'ailleurs, à cette époque, pendant l’instruction, les magistrats européens qui siégeaient à Strasbourg, s’était conclue par un non-lieu alors que « la crédibilité des témoignages des surveillants aurait dû être minutieusement vérifiée ».
En juillet 2012, la juge d’instruction avait rendu une ordonnance de non-lieu, décision confirmée par la cour d’appel, la Cour de cassation rejetant le pourvoi. « Quatre certificats médicaux ont constaté de nombreuses lésions », dont une « marque de strangulation de 18 cm » restée inexpliquée, souligne la cour, qui évoque aussi la « souffrance mentale » subie par le détenu.
Lorsque le dossier a été ré ouvert, la Cour européenne des droits de l’Homme a jugé que « L’usage d’une lance pour éteindre l’incendie de la cellule était disproportionné et avait eu pour conséquence un arrosage intempestif du requérant et de son paquetage, générant ainsi un sentiment d’humiliation...Un tel traitement a provoqué chez lui des sentiments d’arbitraire, d’infériorité, d’humiliation et d’angoisse et constitue un grave manque de respect pour la dignité humaine. Il est donc tout à fait logique que justice soit faite…».
Les magistrats européens ont également pointé le « manque d’effectivité et d’indépendance de l’enquête diligentée », selon un communiqué de la CEDH, qui précise que la France devra verser 18.000 euros au plaignant pour dommage moral.
N.R.M
Cette somme d’un peu plus de 40 milliards de FCFA représente en fait le reliquat du Contrat de désendettement, développement.
C’est en sa qualité de partenaire du Cameroun que la France a pris part hier 5 décembre 2019, à l’Immeuble étoile, à la rencontre initiée par Joseph Dion Ngute le Premier Ministre. Ladite rencontre avait comme objet la reconstruction des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (Noso). Dion Ngute le Chef du gouvernement a fait un point sur la situation qui prévaut au Noso depuis le début de la crise baptisée crise anglophone. Il a indiqué que le gouvernement en mis en place un certain nombre de mesures pour répondre aux besoins causés par les débordements de la crise. Parmi lesdites mesures, il a cité le Plan d'assistance humanitaire d'urgence.
Ayant bien suivi le point fait par le Premier Ministre, la France a affirmé être disposé à accompagner le Cameroun. Son accompagnement se veut financier. Philippe Larrieu, le Chargé d'Affaires de l’Ambassade de France au Cameroun a indiqué que la somme de 62 millions d’euros peut être mise à contribution pour la reconstruction des régions anglophones.
« Sur ce qui peut être attendu de la France, je l'ai dit devant le Premier ministre, ce à la suite de ce qui avait été dit par le Ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian lors de sa visite au Cameroun, il y a sur le reliquat du Contrat de désendettement, développement, une somme de 62 millions d'euros (soit un peu plus de 40 milliards de F, Ndlr), et il appartient au gouvernement camerounais qui est co-gestionnaire de ce Contrat, de demander l'attribution de cette somme pour la reconstruction du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. J’ajoute qu'indépendamment de ce Contrat, il y a d'autres instruments que nous sommes en train de lister et qui sont à mesure d'apporter un appui à la reconstruction de ces deux régions, pour l'amélioration des conditions de vie des populations », a déclaré face à la presse Philippe Larrieu.
Il faut préciser qu’il n’y avait pas que la France à la rencontre suscitée. Il y a eu une quinzaine de membres du corps diplomatique et d'organisations internationales conduites par S.E Paul Patrick Biffot le Doyen du corps diplomatique, par ailleurs Ambassadeur du Gabon au Cameroun.
Liliane N.
La décision a été prise ce Vendredi par le ministre de l’Administration Territoriale, Paul Atanga Nji.
Les motifs relevés dans le document sont entre autres : Instigation et Incitation à l’insurrection - Insubordination caractérisée à l’endroit des autorités administratives - Participation active à une manifestation publique interdite.
Jusqu’à la décision ministérielle, l’homme qui milite au sein du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun occupait les fonctions de de chef de 3ème degré dans l’arrondissement de Yaoundé 2ème.
Des images fortes, choquantes, insupportables, des corps de ces hommes, femmes et enfants, passagers d’un bateau parti en dérive et qui ont été repêché par les Forces armées et de sécurité de ce pays
L’annonce a été faite en cette mi journée par le ministère mauritanien de l’Intérieur et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) : « C’est avec une incommensurable tristesse que nous annonçons que lors de l’une de leurs patrouilles visant à sécuriser le territoire national, nos forces armées et de sécurité ont découvert avec émoi les rescapés du naufrage d’une embarcation de fortune qui a visiblement chaviré… ».
« Il s’agissait pour l’essentiel d’immigrants irréguliers qui tentaient de rejoindre l’Espagne en provenance de Banjul en Gambie, selon les premières informations recueillies auprès de la majorité des rescapés », peut – on encore lire dans le communiqué.
Le naufrage s’est produit mercredi à quelque 25 km au nord de la ville de Nouadhibou, à proximité de la frontière avec le Sahara occidental, a précisé à l’AFP une source sécuritaire mauritanienne : « L’embarcation a heurté un rocher en pleine mer, elle a commencé à prendre l’eau et le moteur s’est désagrégé. Ils n‘étaient pas très loin du rivage, mais une forte houle les a empêchés d’atteindre la côte en bateau… Ils n’avaient plus de vivres à bord, ils avaient faim, ils avaient froid, donc ils ont quitté l’embarcation à la nage… ».
Selon un communiqué de l’OIM, 83 passagers ont réussi à rejoindre la côte à la nage. Le bateau était parti de Gambie le 27 novembre et, les survivants ont en outre révélé qu’au moins 150 personnes, dont des femmes et des enfants, étaient à bord.
Tragédie de l’immigration clandestine
« Malheureusement, on dénombre 58 morts et 10 rescapés dans une situation qui demande l’hospitalisation en urgence. Au total, 85 rescapés ont été recueillis et accueillis suivant les règles d’hospitalité qu’exigent la solidarité humaine, la fraternité et l’hospitalité africaines », ajoute le communiqué publié à Nouakchott.
« Les autorités mauritaniennes coopèrent de façon efficace avec les agences présentes à Nouadhibou. Notre priorité est de prendre soin des survivants et de l’apporter l’aide nécessaire. Les blessés ont été transportés à l’hôpital de la ville… », a déclaré Laura Lungarotti, cheffe de mission de l’OIM en Mauritanie.
Les autorités mauritaniennes ont pris contact avec les services consulaires de Gambie et l’ambassadeur gambien est attendu sur place : « Cette situation rappelle, s’il en est besoin, la tragédie que cause le phénomène de l’immigration clandestine, qui décime la jeunesse africaine. Elle interpelle sur la nécessité de conjuguer les efforts pour endiguer cette spirale mortifère », relève le ministère mauritanien de l’Intérieur.
N.R.M
Après l’annonce par les avocats de reprendre un mouvement de grève, le gouvernement cède et retire le projet de loi sur la promotion du bilinguisme de la table des députés.
La rédaction de Agence Cameroun Presse l’a appris dans la mi-journée de ce jeudi. C’est une nouvelle rassurante. Visiblement, les responsables de l’Etat cette fois n’ont pas fait la sourde oreille à la remarque pertinente faite par les avocats du barreau du Cameroun hier dans la ville de Bamenda. Une réaction à saluer. Une réaction qui contraste avec la condescendance généralement observée chez les tenants du pouvoir de la République. Si l’on s’en tient à la remarque faite par les avocats, et la prompte action de retrait du texte de ce matin, il va de soi que ce sera pour rectifier le détail sémantique demandé par les hommes en robe noire. Notamment, d’inscrire dans cette proposition de loi l’obligation pour la justice de se rendre ses décisions dans les deux langues.
Le processus de rédaction des propositions de lois au Cameroun est très complexe. Selon les disciplines que convoquent les textes en questions, il sera fait appel aux services juridiques des départements ministériels concernés. Ou encore, la conception du texte est confiée à une commission transversale constituée de plusieurs acteurs du domaine à codifier, ou comme c’est souvent le cas, à un cabinet d’experts sur les questions à codifier. Seulement, à la vérité des faits, il est très souvent arrivé que quelques personnes confisquent le projet de rédaction, espérant empocher tout seul les dividendes financiers affectées aux recherches et nécessités liées à la rédaction dudit texte. C’est la part du gain qui intéresse les rédacteurs. Conséquences, les principaux acteurs ne sont pas impliqués dans toutes les étapes de la conception et de la rédaction du texte qui sera déposé sur la table des députés de l’Assemblée Nationale.
Résultats des courses, on obtient des textes qui contiennent de nombreuses fautes élémentaires de littératures. Des textes avec des contre sens évident, pour lesquels on se demande s’il n’y a pas eu une simple commission de relecture pour corriger ledit texte. Tout ceci aboutit très souvent à l’obtention de texte inopérant. Des textes inapplicables en l’état, ou alors des textes qui tuent l’esprit de la loi pour laquelle ils sont confectionnés. Et c’est ce à quoi on a failli arriver une fois de plus nul été la vigilance des avocats camerounais.
Stéphane NZESSEU
Les grandes lignes de ce projet ont été présentées au cours du point de presse donné mercredi dernier, par le ministre de la Communication et son collègue de la Jeunesse et de l’Education Civique.
Contexte
Plus de la moitié de la population camerounaise est constituée de jeunes hommes et femmes de moins de 35 ans. Malheureusement, cette catégorie sociale est la plus touchée par des fléaux sociaux tels que le chômage, le sous-emploi, l’incivisme, le grand banditisme, l’oisiveté, l’enrôlement dans le terrorisme et les actes de violences de toutes sortes.
Pour René Emmanuel Sadi, le symposium qui s’ouvre ce Vendredi, au palais polyvalent des sports de Yaoundé, est « une occasion de rassembler des milliers de jeunes camerounaises et camerounais, en vue d’éveiller en eux, non seulement la conscience civique, la foi en leur avenir et à celui de leur pays, mais aussi et surtout, en vue de susciter leur adhésion à l’initiative « Youth Connekt Cameroon…».
Cependant, Fadimatou Iyawa Ousmanou, présidente du Conseil National de la Jeunesse trouve que : « les nombreux challenges auxquels font face les jeunes réduisent leur participation active à l’effort de développement…C’est cette tranche de la population qui souffre des maux tels que : « Le chômage, le sous-emploi, la faible scolarisation, la délinquance, la toxicomanie, les grossesses précoces, les Ist/Sida, le faible engagement citoyen, auxquels s’ajoute aujourd’hui la radicalisation…Des maux qui constituent des freins à la réalisation de l’idéal d’une jeunesse épanouie et au service du développement… ».
Conscient de ces blocages, Mounouna Foutsou ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique est revenu sur l’historique du programme qui sera lancé le 06 Décembre, au palais polyvalent des sports de Yaoundé, tout en présentant ses points positifs : « Le Youth Connekt est une initiative africaine lancée en 2012 au Rwanda, qui vise à bien connecter les jeunes à leurs modèles, leurs pairs, aux ressources disponibles, aux compétences des experts mentors ou coachs et à diverses opportunités économiques, civiques et politiques, dans le but d’optimiser leur autonomisation et de faciliter leur pleine participation au développement... Le Youth Connekt se positionne ainsi comme une stratégie innovante de réponse aux aspirations de cette génération androïde des jeunes à travers une utilisation judicieuse et optimum des TIC, pour faciliter leur insertion socioéconomique harmonieuse dans la société. Ce modèle d’intervention, entend booster le dividende démographique à travers des approches innovantes favorisant une pleine émulation de la jeunesse… ».
Lire aussi : Lancement du Youth connekt Cameroon : Les acteurs du secteur privés se concertent
Des modèles, il y en aura une pléthore au palais polyvalent des sports de Yaoundé, à l’instar de Samuel Eto’o Fils, Fotso Victor, de même que beaucoup de jeunes « success stories ».
Les objectifs du Youth Connek Cameroon se déclinent en six axes majeurs :
L’Emploi à travers l’entrepreneuriat (Trois ans pour implémenter ce programme et créer 5000 emplois)
Cohésion Sociale et Education Civique (Avec la formation de cent mille leaders ambassadeurs de la paix)
Connecter les jeunes entre eux
Régler les questions d’équité genre
Santé reproductive (Partenariat multi acteurs : Unesco – Un Women)
Investissement du secteur privé dans la Jeunesse.
Nicole Ricci Minyem
L’abandon des postes est causé par la situation sécuritaire qui prévaut dans ces deux régions anglophones.
Des fonctionnaires continuent de déserter leur zone de travail logée dans les régions anglophones. Ceux-ci préfèrent abandonner leur poste, pour se mettre dans des zones sûres. Effrayés par les exactions des séparatistes, ils n’ont pas d’autre issue que de prendre la poudre d’escampette. Car il convient de souligner que depuis le début de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les fonctionnaires en service dans ces régions ne sont pas épargnés. Ils font l’objet de kidnappings. L’un de nos confrères le dénommé Olivier Berhuse indique qu’ils sont même victimes « d'assassinats ciblés ».
Dans certains établissements scolaires, le spectacle est désolant. Des centres de santé, les délégations départementales, d’arrondissements et d’autres services et structures présentent le même décor. Vivant là-bas avec la peur au ventre, les fonctionnaires en service dans ces administrations publiques restent réfugiés dans les régions au calme.
L’approche des élections législatives et municipales de 2020 fait aussi paniquer certains. Notre confrère Olivier Berhuse rapporte qu’une autorité administrative locale ayant requis l'anonymat a déclaré que «la situation sécuritaire dans le NOSO (Nord-Ouest et Sud-Ouest Ndlr) reste «perturbée par des attaques multiples contre les forces gouvernementales ». Il ajoute que «dans les deux régions anglophones, ce sont surtout les civils qui souffrent : prises d'otage, meurtres, pillages et incendies de villages. S’exprimant sur ce problème, une autorité locale sous le sceau de l'anonymat déclare «nous avons pu observer la recrudescence de ce phénomène dans certaines villes et villages du NOSO ».
Il faut indique qu’on a toujours au Cameroun, connu le problème de désertion des postes par les agents de l'Etat. Les fonctionnaires ont toujours aimé travailler dans les grandes métropoles du pays et dans les zones urbaines. Certains ont toujours cherché à fuir les localités rurales où ils étaient appelés à prendre service. Cependant les régions anglophones dans leur ensemble se trouvent aujourd’hui concernées par ledit phénomène, à cause de la crise socio-politique qui y sévit.
Liliane N.
Détecter et promouvoir les promoteurs de projets africains qui proposent des initiatives innovantes s'appuyant sur les enjeux de développement durable en Méditerranée et en Afrique. Tel est l'objectif de l'édition 2019 du concours Med'Innovant Africa pour lequel la start-up camerounaise Promagric a été retenue parmi les 5 finalistes.
Euroméditerranée, c'est l'établissement public d'aménagement qui a retenu la start-up camerounaise Promagric dans la liste des cinq finalistes du concours Med'Innovant Africa 2019.
Les 05 et 06 décembre sont retenus comme dates de publication des résultats par le jury qui a été particulièrement séduit par le projet camerounais Promagric. Ce projet est un Clinic Plant, une application qui permet aux seigneurs de la terre( agriculteurs), de poser le diagnostic des maladies dans un intervalle de temps raisonnable. Il facilite également l'obtention en instantané des traitements biologiques adaptés, à partir d'une simple photographie de plante.
Promagric a su se démarquer des 28 autres projets camerounais présentés. Au total, il y avait 129 projets issus de 22 pays africains dans le cadre de cette compétition. La particularité de l'application camerounaise est qu'elle utilise une technologie artificielle permettant d'avoir une excellente reconnaissance d'image et met à la disposition des agriculteurs, des bonnes pratiques de prévention.
Au soir du 06 décembre 2019, Promagric pourra à travers cette innovation technologique empocher une enveloppe de 5.000 euros qui accompagnera le prix du jury.
Innocent D H
Les hommes en robe noire sont encore sortis des tribunaux ce jeudi 04 décembre à Bamenda. Ils protestent contre les dispositions de l’article 26 de la loi en étude à l’Assemblée Nationale. Une autre étincelle qui risque de remettre le feu aux poudres.
Le texte querellé énonce « l’anglais et le français sont indifféremment utilisées devant les juridictions de droit et spéciales (1). Les décisions de Justice sont rendues dans l’une ou l’autre langue officielle (2) ». Ce sont les alinéas de l’article 26 qui créent les remous au sein du corps d’avocats à Bamenda dans le Nord-Ouest ce 4 décembre 2019. Ces derniers estiment qu’il est anormal de stipuler dans un texte comme celui-ci que le juge a le choix de la langue dans laquelle il rendra le verdict, sans tenir compte de la langue dans laquelle s’exprime l’accusé. Les avocats exigent que le texte de loi dise plutôt : (2) les décisions de justice sont rendues dans l’une et dans l’autre langue officielle.
Pour se faire comprendre, ils ont réuni la presse pour signifier leur mécontentement et annoncé des mouvements de grève au cas où cette disposition ne serait pas corrigée. Or l’on se souvient que c’est dans les mêmes circonstances qu’est née la crise qui secoue jusqu’à ce jour les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest. En Novembre 2016, les avocats demandaient juste que soit traduit en langue anglaise le code OHADA. Face à la sourde oreille et à la condescendance de certains membres du gouvernement, les villes se sont embrasées. Même la traduction apportée par le ministre de la justice en Mars 2017, rien n’y a fait, il était tard pour sauver les meubles.
Réagissant à cette nouvelle, l’ancien bâtonnier du barreau camerounais, Me AKERE MUNA s’est offusqué de l’attitude des administrateurs camerounais qui ont le courage, dans un contexte socio-politique aussi tendu et sachant les conséquences de la guerre, ils ont le courage de mettre sur la table des députés une loi qui nous ramène au point de départ. De plus, cette disposition de l’article 26 viole la Constitution car elle propose le bilinguisme comme une option, or c’est une obligation constitutionnelle. Il faut également rappeler que cette situation d’incompréhension est le lot des justiciables camerounais arrêtés dans le cadre de la crise anglophone et jugés à Yaoundé. Au cours du procès des prisonniers ayant participé aux émeutes du 22 juillet à la prison de Kondengui, plusieurs parmi eux (d’origine et d’expression anglaise) ont eu beaucoup de difficultés dans leurs interactions avec le parquet et la cour.
Stéphane NZESSEU
Jean Marc Bikoko point focal de ce consortium d'organisations de la société civile, a donné, ce mercredi, une conférence de presse, au cours de laquelle il a dénoncé l'attitude du Chef de l’Etat Camerounais qu’il juge condescendante et méprisante
« C'est à cause des décisions autoritaires sans prise en compte de leurs préoccupations malgré les interpellations et dénonciations récurrentes par le biais des différentes familles d'acteurs que sont, entre autres, les partis politiques de l'opposition, la société civile, les médias, les leaders d'opinion, etc.
Au-delà de cet acte de dénonciation, J.M. Bikoko demande au Président de la République de « reporter les élections législatives et municipales programmées à travers une loi à voter par les parlementaires avant la fin de la session budgétaire en cours. Il exige, par la même occasion, la dissolution du conseil électoral d'Elections Cameroon ou, à défaut, sa restructuration, car, dans sa configuration actuelle, cet organe n'est qu'un instrument du régime au pouvoir et une machine à fabriquer les victoires du parti au pouvoir…
Selon Serge Aime Bikoi, le point focal de Dynamique citoyenne appelle, dans la même lancée, les partis républicains (ceux-là qui prétendent travailler pour l'intérêt supérieur de la nation et le bien-être des Camerounais) à un boycott de toutes élections organisées dans les conditions actuelles de crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, et d'encadrement du processus par l'actuel code électoral vicié. Il met, enfin, en garde tous les partis politiques qui décident, malgré tout, de prendre part à ce scrutin contre toute revendication relative aux résultats qui en découleront.
L'enseignant de géographie et ses collatéraux prennent cette décision d'appeler au boycott des prochains scrutins au regard de la grave crise sociopolitique et sécuritaire, qui prévaut en ce moment au Cameroun, et qui démontre, clairement, que les conditions ne sont pas réunies pour un tel rendez-vous. En effet, explique Bikoko, « non seulement l'Etat n'a plus de pouvoir sur les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où sévit une grave crise sécuritaire, qui consacre la partition du pays, mais aussi et surtout le système électoral est totalement vicié et plombé avec un code électoral non consensuel et truffé d'incongruités et un organe chargé de la gestion des élections acquis au parti au pouvoir ».
Les mêmes causes produisant donc les mêmes effets, la décision des autorités administratives d'organiser les élections dans le contexte décrit supra n'a qu'un seul objectif, celui de consolider son pouvoir à travers l'occupation de la majorité des postes de commandements à travers le pays.
A cause de cet état de choses, J.M. Bikoko et Dynamique citoyenne propose, en termes de première étape, l'organisation d'un nouveau débat sur la crise anglophone, dont les lieux seront le Nord-Ouest et le Sud-ouest.
Objectif: Identifier les causes historiques et les évolutions contemporaines du problème anglophone et définir les stratégies et mécanismes d'un meilleur vivre-ensemble. La 2ème étape consiste à tenir une assise nationale sur la crise politique et le système de gouvernance au Cameroun. Lieux: toutes les dix régions du Cameroun.
Objectif: Analyser la gouvernance politique du Cameroun et faire des propositions d'amélioration. La 3ème étape est consacrée à un débat sur la gouvernance politique au Cameroun. Lieu: Yaoundé. Objectif: définir un système de gouvernance apte à mieux considérer et concilier les spécificités des communautés, la participation citoyenne et les exigences et objectifs de développement économique et socioculturel… ».
N.R.M