L’abandon des postes est causé par la situation sécuritaire qui prévaut dans ces deux régions anglophones.
Des fonctionnaires continuent de déserter leur zone de travail logée dans les régions anglophones. Ceux-ci préfèrent abandonner leur poste, pour se mettre dans des zones sûres. Effrayés par les exactions des séparatistes, ils n’ont pas d’autre issue que de prendre la poudre d’escampette. Car il convient de souligner que depuis le début de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les fonctionnaires en service dans ces régions ne sont pas épargnés. Ils font l’objet de kidnappings. L’un de nos confrères le dénommé Olivier Berhuse indique qu’ils sont même victimes « d'assassinats ciblés ».
Dans certains établissements scolaires, le spectacle est désolant. Des centres de santé, les délégations départementales, d’arrondissements et d’autres services et structures présentent le même décor. Vivant là-bas avec la peur au ventre, les fonctionnaires en service dans ces administrations publiques restent réfugiés dans les régions au calme.
L’approche des élections législatives et municipales de 2020 fait aussi paniquer certains. Notre confrère Olivier Berhuse rapporte qu’une autorité administrative locale ayant requis l'anonymat a déclaré que «la situation sécuritaire dans le NOSO (Nord-Ouest et Sud-Ouest Ndlr) reste «perturbée par des attaques multiples contre les forces gouvernementales ». Il ajoute que «dans les deux régions anglophones, ce sont surtout les civils qui souffrent : prises d'otage, meurtres, pillages et incendies de villages. S’exprimant sur ce problème, une autorité locale sous le sceau de l'anonymat déclare «nous avons pu observer la recrudescence de ce phénomène dans certaines villes et villages du NOSO ».
Il faut indique qu’on a toujours au Cameroun, connu le problème de désertion des postes par les agents de l'Etat. Les fonctionnaires ont toujours aimé travailler dans les grandes métropoles du pays et dans les zones urbaines. Certains ont toujours cherché à fuir les localités rurales où ils étaient appelés à prendre service. Cependant les régions anglophones dans leur ensemble se trouvent aujourd’hui concernées par ledit phénomène, à cause de la crise socio-politique qui y sévit.
Liliane N.