En la matière, le cadre législatif de référence reste et demeure le Code électoral. Selon les dispositions pertinentes de ce code, les résultats des élections municipales au Cameroun, sont proclamés 72 heures après le vote, tandis que ceux des législatives sont publiés au plus tard 20 jours après la tenue du scrutin.
Quelques heures après la tenue du double scrutin législatif et municipal au Cameroun, des ébauches de tendances sous forme de diffusion des résultats fusent dans les quartiers généraux des partis politiques et autres réseaux sociaux.
Bien que les tendances soient permises pour les élections municipales, tel n’est pas le cas pour ce qui est des législatives. Dans ce contexte, il serait donc utile pour chaque citoyen de se référer plutôt à la loi électorale pour être clairement édifié.
A s’en tenir au code électoral justement, l’attente des résultats des municipales sera de courte durée. « La Commission communale de supervision est chargée de la centralisation, de la vérification des décomptes des votes au vu des procès-verbaux et pièces annexes transmis par les commissions locales de vote. Elle procède, le cas échéant, à la rectification, au redressement ou à l’annulation desdits procès verbaux », précise l’article 92 du code.
Pour ce qui de l’article 193 alinéa 1, il est prévu : « la Commission communale de supervision proclame les résultats des municipales au niveau de la circonscription électorale concernée, dans un délai maximal de 72 heures à compter de la clôture du scrutin ».
Toujours dans le registre de l’élection des magistrats municipaux, il est à noter que selon l’alinéa 2 du même article, « les contestations font l’objet d’une simple requête et doivent intervenir dans un délai maximum de cinq (5) jours à compter de la proclamation des résultats par la Commission communale de supervision ».
L’alinéa 3 ajoute dans ce sillage, « la juridiction administrative compétente statue dans un délai de quarante (40) jours à compter de sa saisine ».
S’agissant du scrutin législatif, le temps d’attente des résultats est plus long. Un délai maximal de trois semaines est accordé par le Code électoral. Il est question pendant ce temps d’aboutir à l’officialisation des noms et des élus.
Innocent D H
Ce Lundi, la tempête Ciara souffle sur le nord-ouest de l'Europe, provoquant dégâts, inondations, et coupures de courant.
Selon nos confrères des médias français, le Nord du pays est particulièrement exposé : 42 départements sur 96 ont été placés en vigilance orange dimanche et la population priée d'éviter les régions boisées, le littoral et les sorties en mer. Onze départements sont repassés en vigilance jaune lundi matin.
Au Royaume-Uni, pays le plus touché par cette tempête hivernale, les transports aériens, ferroviaires et maritimes étaient perturbés, la tempête provoquant de fortes pluies et des rafales de plus de 130 km/h. Une partie du pays était encore en alerte jaune lundi matin, après avoir été placé en alerte orange pour vent violent dimanche.
Selon l'organisme professionnel Energy Networks Association (ENA), dimanche soir, 62.000 foyers étaient privés d'électricité. Le Met Office a enregistré des rafales de vent frôlant les 150 km/h à Aberdaron, un village du nord du Pays de Galles. A Stanmore, dans le nord-ouest de Londres, une grue située sur un chantier s'est pliée en deux comme si c'était un spaghetti, selon la photo publiée sur Twitter par une habitante, Lindsey Wells, 36 ans, qui a été interrogée par l'agence de presse britannique Press Association.
Des dizaines de vols ont été annulés ou retardés, la compagnie British Airways offrant la possibilité aux passagers devant arriver ou partir dimanche des aéroports londoniens de reporter leur vol. Portés par les vents de la tempête, trois avions commerciaux ont battu dimanche le record de vitesse entre New York et Londres. Le plus rapide, un Boeing 747 de la British Airways, a effectué le trajet en moins de cinq heures, au lieu de 06H25 en temps ordinaires.
Ferries interrompus
Network Rail, le propriétaire du réseau ferré britannique, avait conseillé de ne pas se déplacer en train dimanche sauf si c'est "absolument nécessaire", et prévenu que le trafic pourrait être encore perturbé lundi matin. Plusieurs compagnies ferroviaires ont également décidé de réduire la fréquence et la vitesse des trains, voire d'annuler certaines dessertes en Ecosse. En mer, la circulation des ferries dans la Manche entre Calais (France) et Douvres (Angleterre) a été interrompue dimanche midi "jusqu'à nouvel ordre". En Irlande, placée en vigilance orange avec risques d'inondations des régions côtières, 10.000 foyers, fermes et entreprises ont été privés d'électricité.
A Galway (Ouest), la cérémonie d'ouverture pour marquer le lancement de l'événement capitale européenne de la culture 2020, a été annulée samedi soir, et la compagnie aérienne Aer Lingus a mis en garde contre de possibles retards et annulations. En Belgique, une soixantaine de vols au départ ou à destination de l'aéroport de Bruxelles ont été annulés. Une alerte orange avait été émise pour dimanche, avec un risque de dégâts élevé sur tout le pays. A Bruxelles, des arbres, des corniches d'immeubles et des échafaudages sont tombés sans faire de victimes. La totalité du parc éolien offshore belge a été mis à l'arrêt en milieu d'après-midi. Les rafales de vent ont entraîné l'arrêt automatique des éoliennes par mesure de sécurité.
Risque de vagues submersions
En Allemagne, la circulation des trains grandes lignes a été suspendue dans l'ouest du pays, et tout le trafic grandes lignes devrait être interrompu dans le pays. La tempête est si violente que "nous sommes contraints de stopper complètement le trafic des trains grandes lignes en Allemagne en ce dimanche soir", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la Deutsche Bahn, Achim Stauss. Un peu plus tôt, un train effectuant la liaison entre Amsterdam et Berlin, avec 300 à 350 personnes à bord, a percuté un arbre tombé sur la voie dans la région du Emsland (ouest).
Au bout de deux heures, le train a toutefois pu rejoindre la gare la plus proche, Bad Bentheim. Les aéroports de Francfort, Berlin, Munich mais aussi Cologne et Hanovre ont annulé des décollages et atterrissages. A Düsseldorf, 120 vols ont été annulés dimanche, a tweeté la société exploitante de l'aéroport. Les services météorologiques allemands ont émis un avertissement jusqu'à lundi 17H00 GMT.A Amsterdam, environ 240 vols au départ ou à destination de l'aéroport de Schipol ont été annulés dimanche.
Dans la moitié nord de la France, les préfectures ont appelé la population à limiter les déplacements et à ne pas se promener dans les forêts en raison des risques de chutes d'arbres, et à éviter le littoral en raison de risques de "vagues submersion". Dans l'est du pays, des toitures se sont envolées et une centaine de pompiers ont été mobilisés pour éteindre l'incendie d'une scierie dont "les flammes sont constamment attisées par le vent", selon les services de secours.
La région Hauts-de-France (nord) a annoncé de possibles perturbations sur le réseau de transports interurbain et scolaire. A Lille comme à Boulogne-sur-Mer, parcs et jardins sont fermés toute la journée de dimanche, tandis qu'à Calais, la jetée ouest de la plage, lieu apprécié des promeneurs, est fermée depuis samedi soir. Les sauveteurs en mer bénévoles de Calais ont dénoncé dimanche des comportements inconscients de la part de véliplanchistes et amateurs de sport de glisse, sortis en mer malgré la tempête et les multiples appels à la prudence.
N.R.M
Sur sa page Facebook, la candidate du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale dans le Wouri Est apparaît comme la « révélation » de ces élections couplées et, consciente que les tendances que présentent les procès verbaux n’auraient pu être possibles sans l’apport de tous ceux qui lui ont fait confiance, elle a voulu leur montrer sa reconnaissance.
« Nourane Moluh Hassana epse Fotsing vous dit : Merci
Je remercie les populations de Wouri Est pour leurs voix à ma modeste personne.
Je félicite toute mon équipe pour le travail abattu. Il n'y a de mot dans le dictionnaire pour qualifier ce travail qu'ils ont abattu.
Je remercie tous les médias nationaux et internationaux.
Je tenais à remercier de manière particulière ceux qui sont administrateurs des pages
« JeVoteNourane #NouraneDeputé #
Nourane sera-t-elle Député ? Sans aucun doute ! Le résultat sorti des urnes est clair et net.
Mais seulement notre véritable victoire sera celle d'avoir un groupe parlementaire à l'assemblée nationale. Ceci passe par le fait que nous obtenons le maximum d'élus possible pour le PCRN notamment à #Wouri Est qu'au moins nous passons avec deux députés.les jours qui suivent nous le diront.
Vous pouvez déjà ouvrir vos champagnes et entre temps la surveillance du processus électoral est en cours pour que le vote ne soit pas détourné.
Nous allons continuer le travail jusqu'à la proclamation des résultats officiels. Vive le PCRN
Vive la jeunesse consciente
Vive la jeunesse dynamique
Vive le député 2.0
Vive le Cameroun… ».
Réactions dans les réseaux sociaux et groupe PCRN
Congrats. Nourane. Après une campagne pleines d'innovations ce n'est que mérité. Bravo
C'est la plus grande victoire de ces élections, bravo combattante. Vous nous avez montré qu’on peut faire la politique autrement et, ce n’est que justice. Nous savons que le visage de l’Assemblée nationale va changer et ceux qui pensaient qu’il s’agit de leurs champs personnels et un héritage pour leur famille, ils sauront que « Les jeunes doivent oser » dit par le Président de la République ne sont pas des propos qui sont tombés dans les oreilles des sourds…
Bravo et Félicitations. Nous avons besoin de la jeunesse. Cette jeunesse dynamique, engagée à prendre son destin en main, consciente qu’elle ne peut plus se laisser entraîner par ceux qui n’ont plus aucun rêve même pas pour leurs propres enfants…Bravo encore honorable Nourane…
La campagne moderne de cette dame a mis tout le monde d'accord. Elle et son leader ont bravé les difficultés pour faire vivre le rêve aux Camerounais. L’effet Cabral porte des fruits et nous savons qu’au cours des cinq prochaines années, il y’aura une différence entre vous et ceux qui sont aux affaires depuis des décennies. Nous allons vous accompagner et, nous serons avec et derrière vous pour vous rappeler vos promesses mais, nous avons confiance…
La Cour Constitutionnelle doit prendre en compte les procès verbaux sortis des bureaux de vote. Nous voyons donc aujourd'hui que les réseaux sociaux ne sont pas complètement mauvais. Grâce à ces derniers, il n’y a plus moyen qu’on nous serve des « irrecevables » que nous avons eu pendant le contentieux post électoral en 2018. Les résultats des urnes sont connus et bravo madame le député…
Nicole Ricci Minyem
Dans un message écrit sur sa page Facebook, le président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale instruit à ses camarades, qui n’ont pas pu gagner ces élections à rester dans la dynamique qui est celle de leur formation politique.
« Si on perd les élections parce que l'argent a « coulé », il ne faut pas s'en plaindre outre mesure, même si c'est horripilant : Le peuple n'est pas encore prêt. Faut continuer à l'éduquer. Eh oui ! Il y a des circonscriptions électorales où l'achat des consciences ne marche plus. Les avancées sont certes lentes. Mais elles sont certaines.
On passe à l'étape suivante ! »
Les charters dans certaines parties du pays
Alors que les frontières internes étaient fermées à la circulation, pour éviter les votes multiples dans plusieurs villes, certains ont quand même trouvé le moyen de faire déplacer les électeurs notamment à Eseka, Bogso et quelques autres cités pour se rassurer de remporter la victoire avec une majorité confortable. Malheureusement pour eux, ils ont été pris la main dans le sac, avec les cartes d’électeurs de ceux qui n’étaient point inscrits dans ces bureaux de vote. Les populations se sont levées pour défendre leur choix, car disent–ils, ils sont fatigués de vivre de promesses jamais réalisées, de la condescendance affichée par certains « élus locaux » qui après les élections n’ont eu que mépris et condescendance vis-à-vis des populations.
Témoignages
Yogo Jean Marc : « Je suis de cette ville, Eseka. Nous avons eu des informations de nos frères de Bogso qu’il y a deux cars pleins qui se dirigent vers nous, avec des gens que nous ne connaissons pas. Vous savez, nous sommes fatigués, vraiment fatigués de vivre dans cette permanente misère. Nous aussi aspirons au changement, à une vie meilleure pour nos enfants et nos petits enfants…C’est la raison pour laquelle nous avons pris des dispositions que nul, je dis bien nul ne viendra ici pour faire ce qu’on entend ailleurs… ».
Yebga André : « Ils sont venus ici madame et nous les attendions de pied ferme. Ils pensent que nous sommes des idiots. Les jeunes d’Eséka ont sorti les machettes et, heureusement que ces gens ont compris très vite et, n’eut été l’intervention des forces de maintien de l’ordre, vous aurez entendu. Ils ont cru qu’ils allaient réussir ce qu’ils ont fait ailleurs notamment à Bogso mais nous leur avons montré. Et ils savent que plus jamais, ils ne vont le faire parce que la police ne sera pas là tout le temps…S’il fallait perdre ces élections, cela devait se faire dans la clarté et non dans le vol, l’achat de conscience et la fraude… ».
Dans d’autres localités, on annonce des décès. Certains membres de ces charters auraient perdu la vie à cause des échauffourées survenus lorsque les électeurs ont constaté que certains voulaient s’adonner au sport favori de certains : le bourrage des urnes.
Nicole Ricci Minyem
En conférence de presse tenue après le vote comptant pour les élections législatives et municipales, le Ministre de l’Administration territoriale en conférence de presse, a relevé que le mot d’ordre de boycott lancé par certains partis politiques de l’opposition n’a pas été suivi.
C’est une habitude, presqu’une règle au Cameroun. Après une élection, le Ministre de l’Administration territoriale (Minat) rend public, un premier état des lieux. C’est ce qu’a fait hier 9 février 2020 Paul Atanga Nji. Il a donné une conférence de presse, au cours de laquelle il a déclaré que l’appel au boycott n’a pas été suivi. Le Ministre a indiqué que sur la base des rapports reçus par son département ministériel, il y a eu vote dans l’ensemble des dix régions du pays.
« Le mot d’ordre de boycott lancé par certains responsables de partis politiques qui, en réalité, ont eu peur de participer aux élections, a été ignoré par l’immense majorité des Camerounais. Les élections législatives et municipales, ce jour, se sont déroulées dans le calme et la transparence dans l’ensemble du pays. Après la fermeture des bureaux de vote, les rapports reçus des autorités administratives indiquent que les élections se sont effectivement tenues dans les dix (10) Régions, les cinquante-huit (58) départements et les trois cent soixante (360) arrondissements du Cameroun », a-t-il déclaré.
Si pour le Minat les partis politiques qui ont appelé au boycott ont eu peur de prendre part au double scrutin, pour Paul Biya le Président de la République, il ne s’agit que de petites formations politiques. Le Pr Prosper Nkou Mvondo président du parti Univers interviewé après son vote, a indiqué pour sa part, qu’il est bon qu’une formation politique aille aux élections pour évaluer ses capacités. Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun de Maurice Kamto, le Cameroon people’s party d’Edith Kah Walla qui ont porté la logique du boycott ont-ils donc eu raison de jouer la carte du boycott? Seul l’avenir nous le dira. Car à en croire le Minat, les camerounais ont répondu à l’appel au vote du Président de la République.
Et pour que ces élections ne soient pas entachées d’irrégularités, le Minat indique avoir accrédité des observateurs. «Pour contribuer au renforcement de la transparence électorale, le Ministre de l’Administration Territoriale a accrédité 16 765 observateurs nationaux et internationaux qui se sont librement déployés dans les dix (10) Régions», a-t-il déclaré.
Liliane N.
Des échanges de tirs sont survenus cet après-midi dans la ville de Kumba, capitale régionale du Sud-Ouest au Cameroun. Une concrétisation de menaces proférées quelques temps avant par les sécessionnistes.
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des combattants sécessionnistes proférer des menaces d'abord au gouvernement, ensuite à l'armée camerounaise. Relayées par plusieurs internautes, les commentaires qui les accompagnent sont plutôt tristes. "Nous venons pour vous, forces de sécurité du Cameroun. Les combattants ambazoniens viennent pour vous", a écrit Mark Bareta sur sa page Facebook.
Malgré le haut dispositif militaire signalé dans les régions anglophones afin d’assurer le bon déroulement des élections, des échanges de tir ont toutefois été signalés en fin d’après-midi. A Kosala, un quartier de Kumba, des coups de feu ont été entendus. La localité de Bafut a également été le théâtre de quelques attaques. Pour l’heure, nous ne pouvons confirmer si ces échanges de tir ont réellement eu lieu ou si ces informations ont uniquement été publiées par des activistes pro-sécession pour des raisons de propagande.
Sur la page Facebook de Mark Bareta, pro-sécession, une autre vidéo d'échanges de tirs qui se déroulerait à Bali Nyongha. Pour ce soutien des conflits en cours dans les régions anglophones du Cameroun, c'est une prouesse de détruire les vies, les villes et villages. Un moyen pour arracher l'indépendance de ces deux régions.
Les appels au boycott lancés par des "petits partis", tels que qualifiés par le chef de l'Etat camerounais, n'ont point eu d'effet ce 09 février 2020 dans les bureaux de vote. Au contraire, on assiste à nouveau à des mésententes entre les militants de ces partis.
La campagne de boycott des élections municipales et législatives du Cameroun n'aura finalement été qu'un échec. C'est en effet avec engouement et enthousiasme que les citoyens camerounais se sont précipités dans les bureaux de vote pour exprimer leurs votes. Les manifestations dites d'explications aux électeurs faites à des milliers de kilomètres du Cameroun n'ont donc pas atteint les cibles visées. Tout au contraire, les discordes entre partis d'opposition et militants de mêmes partis se sont multipliées à ce sujet.
Dans le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), le secrétaire national aux Droits de l'Homme, Célestin Djamen, ne partage pas l'avis du président du parti, Maurice Kamto. Il a d'ailleurs invité les camerounais à se rendre aux urnes ce dimanche. Selon lui, cette stratégie de boycott des élections est "vide de sens, pas opportune dans le combat pour le changement du régime en place". Il faut noter qu'il n'était déjà pas satisfait de la décision de ses leaders de se retirer de la course.
"[...] Le boycott est une stratégie maladroite. Nous voulons depuis des années une alternance. La politique c'est d'abord la stratégie, l'action et c'est la formation. Quand ils boycottent la stratégie, nous risquons de fuir la boue pour tomber dans la merde", a-t-il déclaré sur une chaîne de télévision un jour avant la tenue des élections locales.
Cette méthode qu'il assimile à la politique de la chaise vide n'apporte rien dans l'espace politique actuel du Cameroun. C'est pourquoi il a appelé les camerounais à se rendre aux urnes.
Un boycott qui portait les gênes de sa propre destruction
Depuis l'annonce du retrait des listes du MRC de la course du double scrutin électoral convoqué le 09 février, plusieurs voix se sont levées pour s'offusquer contre cette décision. Une décision qui semblait avoir été prise sur un coup de tête le soir de la date limite de dépôt de dossiers de candidatures par les différents militants de partis politiques. Des tensions se sont alors levées de toutes parts. Devient le tollé généré par cette décision, Maurice Kamto, candidat arrivé deuxième à la présidentielle de 2018, a également pris la décision de boycotter ces échéances.
Seulement, sa stratégie portait en elle-même les gênes de sa destruction. Entre militants déçus et analystes soucieux du devenir de ce parti politique, les interrogations étaient multiples. Mais l'échec de cette campagne ne devrait être une surprise pour personne quand on sait que les décisions du président du parti semble ne prendre en compte que sa seule personne. L'on sait d'ailleurs que chacune de ses sorties fait l'objet de critiques acerbes de Célestin Djamen. "Le citoyen camerounais doit savoir la politique est une chose suffisamment importante pour ne pas la laisser aux mains des seuls hommes politiques. On devra comprendre que le Cameroun c'est notre bien commun. Nous devrions nous impliquer", a-t-il déclaré.
Des paradoxes dans les propos des leaders du boycott
En séjour depuis quelques jours au Canada dans le cadre d'une tournée en occident, Maurice Kamto a fait cette déclaration : "Parce que si vous ne les impliquez pas, si vous choisissez vos interlocuteurs, vous allez trouver des solutions qui ne seront pas acceptées par les autres". Comment peut-on comprendre une telle position ? Appeler des gens à boycotter tout en les mettant en garde de leur éventuelle insatisfaction devant des représentants choisis par les autres ?
Un paradoxe qui pourrait aussi se retrouver dans la décision même de boycotter les élections. Des élections qui se passent uniquement sur l'étendue du territoire camerounais mais il s'est envolé hors du Cameroun quelques jours seulement après l'annonce de cette campagne. A quels camerounais s'adressait-il ? Ceux de la diaspora qui n'y prennent point part ? Ou alors son agenda était tout autre et qu'il se jouait de militants dont il venait de suspendre l'avenir politique à sa seule parole ?
Les leaders sécessionnistes pour lesquels il semble pourtant avoir retiré son parti de la course se sont vus refuser l'accès à un meeting qu'il organisait au Canada. Il a pourtant déclaré pendant un entretien accordé à une radio de ce même pays : "Nous voulons ouvrir un dialogue inclusif, c’est-à-dire que tous les acteurs, toutes les parties prenantes doivent être invitées à ce dialogue y compris les représentants des groupes armés, y compris les représentants des groupes armés sécessionnistes, y compris les membres de la diaspora".
Il y a donc de quoi réaliser que les leaders de ce parti ont des positions peu saisissables, tout autant que le régime qu'ils prétendent vouloir déloger.
Le Président de la République précise que la démocratie est en marche au Cameroun.
Paul Biya accompagné de son épouse Chantal Biya est allé voter ce matin de 9 février 2020, à l'école primaire publique bilingue de Bastos. Le Président de la République s’est réjoui d’avoir accompli son devoir civique. Il a par la même occasion demandé à ses compatriotes de se rendre dans les urnes. Le Chef de l’Etat a indiqué que la démocratie est sur la bonne voie au Cameroun.
« C’est d’abord un sentiment de joie, un sentiment de satisfaction. J’ai accompli mon devoir de citoyen et j’en suis heureux. Et je saisis cette occasion pour demander à tous mes compatriotes de faire leur devoir en allant au vote. Contrairement aux appels au vote de certains petits partis politiques. En tout cas la démocratie marche au Cameroun. Elle avance à grands pas. Et j’en félicite les camerounais », a déclaré le Président de la République.
Interviewé par la Cameroon radio and television (Crtv), le Président de la République s’est exprimé sur l’importance du double scrutin. Un scrutin qui survient après la tenue du Grand dialogue national et le statut spécial accordé aux deux régions anglophones Nord-Ouest et Sud-Ouest. «Ce que je disais c’est que la démocratie fait des pas de géant au Cameroun. Il y a eu le grand dialogue. Il y a les lois sur la décentralisation, le statut spécial, la loi sur le bilinguisme. Et bientôt nous aurons aussi quand les élections municipales auront pris fin, on aura à élire des conseillers régionaux. C’est de grand pas vers une démocratie plus développée. Je n’en suis que satisfait et je remercie les Camerounais d’apporter leur dynamisme, leur concours à la marche de cette grande démocratie», a déclaré le Chef de l’Etat.
Liliane N.
Le Pr Prosper Nkou Mvondo affirme que le parti Univers reste légaliste.
En sa qualité de citoyen et par ailleurs président national du Parti Univers, le Pr Prosper Nkou Mvondo s’est rendu ce matin du 9 février 2020, aux urnes. Il a accompli son devoir civique. Et au sortie des urnes, approché par la Cameroon radio and television (Crtv) la chaîne publique, il a déclaré que son parti politique Univers ne contestera pas le résultat des urnes.
“Il est bien indiqué qu’un parti politique puisse montrer de quoi il est capable. C’est donc pour cela que le parti Univers est candidat à cette élection, aussi bien aux municipales qu’aux législatives. Nous attendons, vous voyez que tout se passe dans le calme. Et cela est de bonne augure pour la démocratie. Maintenant, il va donc falloir attendre d’abord la fin du vote puis la fin du dépouillement, pour savoir qui est vainqueur et qui ne l’est pas. Nous restons républicains. Nous restons légalistes. Et nous accepterons le résultat qui sera sorti des urnes. Même s’il pourrait avoir des choses à redire relativement à tout ce qu’on peut imaginer”, déclare le Pr Nkou Mvondo, conseiller municipal sortant à Ngaoundéré.
Le parti Univers et son président n’ont donc pas opté pour la voie du boycott comme d’autres formations politiques de l’opposition. Celles-ci n’ont eu de cesse de demander aux populations de ne pas aller voter. On peut citer entre autres le Cameroon people’s party (Cpp) d’Edith Kah Walla. Justement pour brièvement parler de cette femme politique, à la veille du jour de vote du double scrutin, elle a tenu dans les artères de la capitale Yaoundé, une marche. Au cours de ladite marche, Kah Walla fondu dans le mouvement Stand up for Cameroon a rappelé aux populations les raisons pour lesquelles, elles ne doivent pas voter. Après cette marche, elle a déclaré «nous demandons aux gens d’exprimer leurs propres opinions politiques en restant à la maison».
Liliane N.
Le patron de la région du Sud-Ouest demande aux populations dans son territoire de commandement, de quitter leurs domiciles, pour se rendre aux urnes.
Bernard Okalia Bilaï le gouverneur de la région du Sud-Ouest a lui-même rempli son devoir civique. Il s’est rendu ce matin, dans un bureau de vote logé dans la ville de Buea. Au sortir dudit bureau de vote, il s’est adressé aux habitants de sa région.
Lui qui a voté sans couac, demande aux populations qui vivent dans son territoire de commandement, de faire comme lui. Okalia Bilaï a trouvé bon et juste de les convier à quitter leurs maisons, pour se rendre dans les postes de police, pour effectuer leur devoir civique. Pour lui, cette action signifiera la victoire sur la lutte qui a été menée durant toute la période de campagne. Aller voter pour le gouverneur est aussi le résultat de l’ensemble des efforts qui ont été faits.
Le gouverneur du Sud-Ouest qui indique que le vote a bien commencé dans sa région, a également exprimé toute sa reconnaissance à la presse. Il a souhaité que les résultats de ces élections législatives et municipales soient bien accueillis. Et il affirme qu’après demain, le Cameroun aura de nouveaux dirigeants.
Dans la même lancée, Abdoulahi Aliou, préfet de l'arrondissement de la Menchum dans la région du Nord-Ouest, estime que tout se passe bien dans son territoire de commandement. "Les populations n'ont pas suivi les mesures de lockdown des terroristes. Elles sont sorties nombreuses pour exprimer leur droit de vote. Toutes les forces de sécurité sont mobilisées dans les centres de vote et protègent la population", a-t-il déclaré.
Liliane N.
Les Amba boys n’ont pas réussi à garder toute la population chez elle.
Il n’y a pas que dans les régions francophones où les élections législatives et municipales se déroulent. On vote aussi dans les deux régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest (Noso). Certaines autorités en service dans la ville de Yaoundé, pour donner le pas aux populations restées au Noso en dépit des violences, ont quitté les régions francophones, pour remplir leur devoir civique, dans celles qui sont anglophones. C’est le cas du Dr Nalova Lyonga le Ministre des Enseignements secondaires qui a voté ce matin, dans la ville de Limbé, région du Sud-Ouest.
Interviewée par la Cameroon radio and television (Crtv), le Minesec a déclaré se sentir bien, après avoir accompli son devoir civique. Pour madame le Ministre, aller aux urnes signifie qu’on a la voix. Et quand on vote cela revient à ce qu’on a parlé. Et il fait bien de parler. Le Minesec a profité de l’occasion qui lui était donné, pour vanter les atouts de Paul Biya le Président de la République. Elle a indiqué qu’il est à l’écoute de son peuple, à qui il l’a donné le Grand dialogue national. Il faut rappeler que cet évènement a eu lieu du 30 septembre 2019 au 4 Octobre de la même année. Au terme de ce dialogue des recommandations ont été faites dans le sens de mettre fin à la crise aujourd’hui appelée crise anglophone. Nalova Lyonga a également cité la statut spécial, l’une des recommandations du Grand dialogue national et qui a été donné au Noso, par le Chef de l’Etat.
A côté des autorités qu’on a vu voté dans les deux régions anglophones, on a aussi vu les populations. Toutes ne se sont pas pliées aux ordres des Amba boys. Ces derniers, avaient brandi la menace de mort pour dissuader les habitants des deux régions anglophones de se rendre aux urnes. Visiblement la menace n’a pas eu de l’effet sur tous les anglophones du Noso. Il y en a qui sont bel et bien dans les bureaux de vote pour élir leurs Députés et leurs élus municipaux.
Liliane N.
Le président de la République et son épouse ont exprimé leurs voies à l'école publique de Bastos à Yaoundé.
C'est dans ce même bureau où il a pour habitude de voter que le chef de l'Etat a accompli son devoir. Dirigeant du parti Rassemblement démocratique pour le peuple camerounais (RDPC), il est également allé désigner les élus locaux qui devront conduire le pays avec lui pendant les cinq prochaines années.
Interrogé par la presse à la sortie du bureau de vote, il a affirmé : "Je saisis cette occasion pour demander à tous mes compatriotes de faire leur devoir en allant au vote, contrairement aux appels au boycott de certains petits partis. En tout cas, la démocratie marche au Cameroun, elle avance à grands pas. J'en félicite grandement les camerounais".
Au sujet de la suite de l'agenda politique du Cameroun, "il y a eu le Grand dialogue national, la loi sur la décentralisation, le statut spécial, le bilinguisme et bientôt quand les élections municipales auront pris fin, on aura à élire les conseillers régionaux. C'est le grand pas vers une démocratie plus développée. Je n'en suis que satisfait et je remercie les camerounais pour leur dynamisme et leur concours à la marche de cette grande démocratie".
Le choix des bulletins de vote a été fait loin des caméras et des yeux des personnes présentes. Le vote étant secret, on pourrait toutefois deviner le parti à qui Paul Biya donnera ses voix. Il s’agit bien évidemment du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Le parti dont le Chef de l’Etat est le président national et qui part favori aux élections législatives. En effet, l'opposition est absente dans 17 circonscriptions, ce qui laisse 35 sièges acquis d'avance par le parti au pouvoir.
Même s’il faut rappeler que les instructions de Paul Biya n’ont toujours pas été suivies à la phase des investitures. Ladite phase a fait de nombreux frustrés dans les rangs du parti au pouvoir. Les résultats de ce double scrutin sont tant attendus.
A Wum et à Bamenda, les habitants bravent à nouveau les sécessionnistes. Les jeunes de la commune de Bamenda II ont marché à travers la ville et ont exprimé leurs votes dans mes différents bureaux de vote.
La participation aux élections municipales et législatives est effective sur toute l'étendue du territoire national. Alors que certains prédisaient un boycott actif, la tendance est plutôt à l'inverse sur le terrain. Les camerounais sont enthousiasmés à l'idée d'accomplir leur devoir dans un climat serein.
Sur les réseaux sociaux, ce sont des images d'électeurs fiers d'avoir accompli leur devoir qui se multiplient. Des doigts tâchés d'encre, des électeurs en pleine action de vote étape par étape, de l'affluence dans les bureaux, sont entre autres clichés que l'on découvre en images ou en vidéos.
Les partisans de certains partis d'opposition qui appelaient au boycott pourraient être déçus. Des métropoles aux campagnes, l'ambiance est la même. L'heure est à la désignation des représentants locaux du peuple. Des mesures de sécurité ont été prises et des numéros ont été mis à disposition pour dénoncer des déviances éventuelles.
Près de 6,8 millions d’électeurs camerounais sont attendus aux urnes ce 09 février.
Depuis 8h ce dimanche, les bureaux de vote sont ouverts sur l'ensemble du territoire national. Les citoyens y sont attendus pour désigner les conseillers municipaux et les députés pour les cinq prochaines années. Les bureaux de vote sont de plus en plus bondés de monde. Des citoyens engagés malgré toutes les campagnes de déstabilisation à accomplir leur devoir citoyen. Dans toutes les régions, les autorités administratives ont prêché par l'exemple et se sont rendues dès les premières heures pour voter et inviter les électeurs de leurs circonscriptions administratives à faire de même.
Dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les mesures de sécurité ont été prises afin d'assurer la sécurité des électeurs. Des jeunes se sont d'ailleurs opposés au mot d'ordre de Lockdown imposé par les sécessionnistes pour aller exercer leur droit de vote. Dans la localité de Wum située dans le Nord-Ouest par exemple, les populations ont continué de vaquer à leurs occupations protestant ainsi cette mesure qui les invite à rester confinées chez elles.
Pour ces échéances, 35 partis politiques sont dans la course. Ils vont se disputer 180 sièges de députés et le contrôle de 360 exécutifs communaux pour près de 11 000 sièges de conseillers municipaux. Les principaux partis sont le Rassemblement démocratique pour le peuple camerounais (RDPC), présent dans toutes les 360 communes, le Social democratic front (SDF), parti d'opposition historique, le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN). Selon Erik Essousse, directeur général d'Elections Cameroon (Elecam), 96% de cartes d'électeurs ont été distribuées. Près de 6,8 millions de camerounais sont donc attendus dans 26.336 bureaux de votes pour élire leurs représentants.
Le double scrutin cette année se tient dans un contexte particulier. Il est marqué par l’appel au boycott de certaines formations politiques. Durant la période préparatoire de ce scrutin, ces partis se sont évertués à dissuader les électeurs de prendre part aux élections. Il s'agit principalement du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et du Cameroon people's party (CPP).