Le Trésor public camerounais n’a pas pu mobiliser les 20 milliards de FCFA du marché des titres publics de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (Beac) lancé depuis 2011. L’émission des bons du Trésor assimilables (BTA) à 26 semaines, effectuée le 12 février 2020 renseigne suffisamment à propos.
Le communiqué officiel rendu public par le ministère des finances (Minfi) révèle que le Cameroun a dû se contenter d’une enveloppe dont la valeur est de 5,2 milliards de FCFA, ce qui correspond au quart du montant initialement sollicité. C’est la première fois que le pays enregistre une telle contre performance sur le marché des titres de la Beac lancé depuis 2011.
Dans un tel contexte, est pointé du doigt, l’intérêt mitigé accordé par les investisseurs du marché monétaire à cet appel de fonds de l’Etat du Cameroun. L’opération effectuée le 12 février dernier a connu seulement un taux de 94,5%, ce qui laisse voir un paradoxe par rapport aux souscriptions allant jusqu’à 500% lors des opérations des émissions des titres publics camerounais.
Précisons que les soumissions effectuées par les investisseurs du marché monétaire se chiffrent à 18,9 milliards de FCFA, alors que 20 milliards de FCFA étaient plutôt sollicités par le Trésor public camerounais. Ce qui a contraint les autorités camerounaises à revoir leurs prétentions à la baisse pour finalement se contenter d’une enveloppe de l’ordre de 5,2 milliards de FCFA.
Pour ce qui est des BTA à 26 semaines du 12 février 2020, il faut indiquer que le taux d’intérêt moyen demandé par les investisseurs était d’environ 2,7%. En effet, le taux d’intérêt a varié entre 2,4 et 3,5%.
Innocent D H
Alors qu’on en parle peu, l’organisation terroriste continue à perpétrer des massacres dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun ces derniers temps. Le week-end passé, des attaques de la secte ont fait trois morts dans des localités du département du Mayo-Tsanaga.
A en croire les informations relayées par l’agence Xinhua, dans la nuit du 15 au 16 février 2020, les terroristes de Boko Haram ont mené des raids dans les localités de Hitere, Ouzal, Kouva et Mandoussa dans l’arrondissement de Mayo-Moskota, département du Mayo-Tsanaga.
La même source, nous renseigne que les éléments de la secte islamiste ont commis des pillages à Ouzal. Ils ont notamment incendié un centre de santé dans cette localité, ainsi que plusieurs habitations. C’est dans les décombres des habitations incendiées que les victimes ont été retrouvées et plusieurs autres civils ont été blessés au cours de ces attaques. L’agence Xinhua précise, « les localités de Mandoussa, Kouva et Hitere ont également été attaquées dans la même nuit ».
Alors que dans l’actualité, on ne fait pas trop écho de la résurgence de Boko Haram dans l’Extrême-Nord du Cameroun, des sources dignes de foi font savoir que depuis quelques semaines les éléments de l’organisation terroriste multiplie des attaques dans le département du Mayo-Tsanaga. Depuis mi-décembre 2019, les attaques du mouvement djihadiste ont fait plus d’une centaine de de morts dans cette partie du pays, apprend-on.
Innocent D H
Le De Cujus de l’avocat décédé dans des conditions curieuses a été examiné ce samedi dans un hôpital de la ville de Yaoundé. Des médecins légistes commis par l’ordre national des médecins du Cameroun cherchent les causes réelles du départ brusque et tragique du célèbre défenseur des faibles.
Les enquêtes autour du décès tragique de Maître Sylvain SOUOP sont en cours. Dans le cadre de ces enquêtes différents corps professionnels ont demandé à en savoir plus sur les circonstances du décès de cet illustre spécialiste de la plaidoirie. L'autopsie a été réalisée le week-end dernier, sur la dépouille de Maître Sylvain SOUOP. Un exercice qui devrait à terme élucider et donner de savoir avec exactitude ce qui a amené le décès de l’avocat. Soit c’est une complication liée à son accident de la circulation, soit c’est une erreur médicale du fait des médecins du Centre des Urgences de Yaoundé.
L'opération a été faite samedi à Yaoundé par l'équipe de médecins et de médecins légistes commise par l'ordre national des médecins du Cameroun. La dépouille du leader du collectif des Avocats du MRC a été longuement auscultée par les experts en présence du groupe d'avocats commis par l'ordre des Avocats du Cameroun. La première organisation veut savoir si c’est une erreur médicale afin de nettoyer dans ses rangs ; le barreau quant à lui souhaite savoir ce qui est arrivé à leur confrère, question d’engager éventuellement des poursuites pour que réparation soit faites et que les coupables soient punis.
Après cette étape, le rapport d'autopsie est attendu. Il devrait permettre d'établir les responsabilités dans le cadre du décès de l'avocat de renom mort dans des circonstances troubles au Centre des Urgences de Yaoundé après avoir été victime d'un accident de la circulation. C’est après cette étape que le De Cujus sera remis à la famille qui pourra alors décider du programme des obsèques de Maître Sylvain SOUOP.
Par ailleurs, les résultats de ces enquêtes en cours ont aussi un enjeu majeur, elles permettront peut-être de réconcilier les citoyens avec l’hôpital public et le personnel de santé des centres de santé du Cameroun. Car il faut le reconnaître, le décès brutal de Maître Sylvain SOUOP jette un important discrédit sur le corps des professionnels de la santé dans notre pays. Vivement les résultats de cette autopsie.
Stéphane NZESSEU
C’est un discours conciliant et de réconciliation que les dinosaures de Vision 4 ont tenu à partager sur les antennes lors de l’émission Tour d’Horizon de ce vendredi.
C’est le rendez-vous télévisé le plus suivi sur la chaîne en semaine. Tour D’horizon est diffusé du lundi au vendredi entre 10h30 et 12h. C’est l’espace dédié aux différentes prises de paroles chocs des ténors de la rédaction de la station de télé Vision4. C’est un talk show qui regroupe, chroniques, revue de presse et discussion sur des sujets d’actualités. C’est le cadre dans lequel Ernest Obama a tenu l’essentiel des propos qui lui sont reprochés par nombre d’observateurs. Propos qui auraient amenés cette agression à la farine des membres de la BAS.
Au lendemain de l’agression sur le Directeur et habitué du panel, on s’attendait à ce que dans une attitude revancharde, les cadors de la rédaction de la télévision du quartier Nsam à Yaoundé fassent tout un tabac sur l’évènement de la veille. Mais il n’en sera rien.
Certes le sujet sera abordé en ouverture d’émission, mais très vite le présentateur du Jour, Parfait Ayissi va contenir les ardeurs et la colère compréhensible de certains collègues pour très rapidement installer un climat de conciliation et réconciliation. Même si le devoir de confraternité et la proximité naturelle entre Ernest Obama et ses collaborateurs a entraîné quelques dépassements de mots sur le plateau, la maîtrise du présentateur a permis aux uns et aux autres de revenir à l’essentiel qui est la paix entre les communautés du Cameroun.
Au cours de ses prises de paroles il va rappeler ces sagesses bien connues d’abord « si nous n’acceptons pas de vivre ensemble comme des frères, nous allons mourir ensemble comme des idiots ». Une rappelle notre destin commun et notre responsabilité quant à la construction de notre pays. Parfait Ayissi va poursuivre en disant « ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise ». Et c’est le message qu’il a souhaité passer aux autres acteurs de la scène médiatique.
Au jour d’aujourd’hui, il faut mettre de l’eau dans son vin. Il faut pour tous les acteurs politiques camerounais éviter d’opposer Ekang et Bamiléké comme ce qu’on observe depuis un certain temps. Cela vaut pour certaines personnes qui se réclament ou qui seraient proches du MRC et du RDPC. Car ce sont les deux forces politiques qui semblent animer cette guerre froide dont on perçoit déjà quelques étincelles. Il faut verser l’eau sur le bois avant qu’il ne s’enflamme. Notre avenir à tous en dépend.
Lire aussi : Agression d’Ernest Obama : L’indignation des journalistes
Stéphane NZESSEU
Venus du Cameroun, du Tchad, de la RCA, ces professionnels de médias s’arriment aux fondamentaux de la télévision à l’ère du numérique. Ils sont réunis à Garoua dans le cadre d’un séminaire de formation de 5 jours, ouvert ce lundi sous la houlette du délégué régional de la communication pour le Nord Essiakou Elhadj Saliou.
Initié par la Fondation Salaman en collaboration avec ses partenaires (TV7 Vie, RAZAL, RED, Dieu TV Suisse), ce séminaire a pour principal défi, s’adapter aux mutations technologiques que connaît le paysage audiovisuel à travers le numérique.
« Il est question de marier les deux médias que sont la radio et la télévision avec le web. Nous aurons désormais à découvrir le web radio avec deux ou trois caméras. Aujourd’hui, il est quasiment impossible de faire ni de la radio, ni de la télévision sans le multimédia », souligne Johannes Wilhelm Hierl, formateur principal, PDG de Dieu TV/Max TV et Kids TV.
Selon les participants venus du Cameroun, du Tchad et de la RCA, cette formation de 5 jours va leur permettre d’être mieux outillés sur les nouvelles aptitudes de production TV. « Nous attendons beaucoup de cette formation puisque dans le domaine de l’audiovisuel la formation ne finit jamais », reconnait Malachie Nabbi, responsable de production de Electron TV (Tchad). Pour Augustine Asta de FM Mayo-Danay, « à l’issue de cette formation, j’aimerai être à même d’avoir ce feeling en caméra et montage audiovisuel », souhaite la journaliste.
Le Délégué régional de la Communication pour le Nord Essiakou Elhadj Saliou qui présidait l’ouverture du séminaire a invité les 50 participants à accorder une attention particulière et soutenue aux exposés et exercices pratiques qui vont meubler les travaux.
Innocent D H
Le décès du collaborateur d’Amougou Belinga, promoteur du groupe L’Anecdote a ouvert la voie à de nombreuses supputations et dans l’optique de recadrer les uns et les autres, François Bikoro, tuteur professionnel et familiale du défunt, a voulu dire sa : « part de vérité »
« La vérité est rude, elle est dure, elle est drue.
Notre très sémillant compatriote et non moins activiste Patrick Nouma, s'est fendu en déclaration pour le moins fracassante et dénuée de tout fondement à la suite de mort de notre confrère à Paris, Il ya quelques jours.
Je fais fi, au regard de mon éducation des termes et allégations au dessous de la pudeur, du récit rocambolesque y dédié, véritable tentative abracadabrantesque de profiter de la douleur d'une famille, pour prolonger le débat entamé par l’icelui. Sur la filiation, homonymique du sieur Amougou belinga, d'avec feu Belinga Eboutou, entre autres actions menées peu ou prou depuis le contentieux post électoral de l'élection présidentielle d'octobre 2018.
Mon postulat, pour avoir été très proche professionnellement et par des liens de famille du de cujus, consiste simplement à apporter quelques éclaircis. Nécessaire pour ne se laisser embrigader par les nouveaux conquistadores d'une arène politique où la masturbation intellectuelle, la désinformation et la récupération politicienne, sont la règle. Et qui n'hésite pas à trucider la douleur d'une famille éprouvée pour atteindre un dessein inavoué.
Prenant à défaut, auprès d'une opinion ou le sang n'émeut point plus que sa frustration aux causes mal élucidées, pour asséner le coup fatal à un adversaire identifié par une imagination serbile.
Afin que nul n'en ignore, au regard du préjudice causé et des précédents sont les moindres ne sont pas biby ngota et Dr Charles ATEBA EYENE, de très regrettées mémoires, Il nous a paru nécessaire et même utile de recadrer notre compatriote Patrick Noma sur au moins un point.
D'abord sur les conditions de la disparition de Grégoire Bengono. Ce jeune professionnel que j'ai eu à encadrer dans la profession depuis plus d'une dizaine d'années travaillait à son compte comme caméraman photographe pigiste au lieu dit avenue Kennedy tiger à Yaoundé. Il aura donc passé son temps professionnel à louer ses services à des personnes et personnalités physique et morale, à l'occasion. Pour leurs événements heureux et malheureux de même que les activités où son talent était convoqué.
La vérité étant qu'II traînait depuis plus d'une décennie un mal que nous confondions avec l'ulcère d'estomac mais qui se révélera plus tard comme un cancer du colon. Ce diagnostic fatal va se muer en complications au mois de juillet 2019, la tumeur s'étant révélée grave et nécessitait, selon le centre des urgences de Yaoundé qui l'accueille une évacuation sanitaire. Comme avec certains confrères bien connus des écrans, il va bénéficier de la sollicitude d'un des partenaires, dont il n'est que le collaborateur attitré, pour son évacuation en France.
Soit plus de trois avant le voyage de Amougou Belinga et sa délégation pour Paris à l'effet de signer le rachat de telesud, comme pourrait l'attester la main courante du journal de 20 heures de vision 4 tv ou de l'aéroport de Yaoundé Nsimalen. C'est donc depuis des mois que Grégoire Bengono est en France et pris en charge par le PDG du groupe l'anecdote Amougou Belinga. Et selon son frère aîné et son épouse que j'ai eus au téléphone, pour poursuivre le traitement d'une maladie presque déjà en phase terminale.
Autant dire que contrairement à ce qui est dit, il n'était pas de la délégation chargée de négocier la reprise de Télé Sud. Et conséquemment, ce subit mal de tête évoqué comme cause de son décès ne peut prospérer. Même s'il faut reconnaître que notre sémillant activiste, Patrick Nouma, dont les premières sorties sur le pdg du groupe l'anecdote, promoteur de vision 4 tv et depuis de telesud, militent en faveur de la logique de guerre holistique que se livrent les acteurs politiques au Cameroun. La disparition, normale pourrait on dire, de ce jeune photographe-caméraman professionnel, par ailleurs collaborateur extérieur de plusieurs médias, est du pain béni pour les détracteurs de l'employeur du journaliste Ernest Obama, agressé quelques temps autour.
Il n'est pas superfétatoire de rappeler que la mansuétude de Amougou Belinga à l'égard de ses confrères est connue et de notoriété publique. De même que la posture éditoriale des médias du groupe de presse dont il est le promoteur. Et notre concitoyen Patrick Noma doit certainement le savoir sauf mauvaise foi. Surtout que, décédé quelques heures après l'arrivée de la délégation de haut niveau apprêtée pour la signature du contrat de rachat, par Amougou Belinga, de telesud, Grégoire Bengono qui laisse une veuve et un fils aura vécu ses derniers jours dans la douleur d'un cancer de colon qui a fini par l'emporter. Et évidemment, reconnaitre les efforts de la médecine française qui aura su prolonger la vie de Grégoire Bengono de quelques mois supplémentaires… ».
N.R.M
Dans un communiqué rendu public ce lundi, Eyalla Saba Francis Hervé -Président Exécutif National du RNC revient sur les coûts homologués que doivent pratiquées les entreprises de la téléphonie mobile, selon la règlementation en vigueur. Chose qui n’est pas faite d’où la mise en garde qui suit.
« Le Réseau National des Consommateurs du Cameroun (RNC) informe l'opinion publique national et international que conformément aux dispositions des décisions n°00173 et 174/ART/DG/DLC/SDIICE/SIAR du 02 octobre 2019 fixant les tarifs plafonds des offres tarifaires du catalogue d'interconnexion et d'accès pour les SMS MT (Mobile Terminating), Bulk SMS, codes USSD et grille de partage de revenus de la surtaxe sur les services voix, SMS et USSD de l'exercice 2019 en vue de baisser les coûts d'appel de 32% en 2019 et de 45% en 2020 pour les appels et de 25% pour les SMS par l'opérateur de téléphonie mobile Orange Cameroun conformément aux lois et règlements en vigueur n'a pas été respecté à ce jour.
Toutefois d'après les décisions citées en référence supra, les tarifs de téléphonie mobile au Cameroun conformément aux lois et règlements en vigueur sont de 10 Francs CFA pour les appels et de 6 Francs CFA pour les SMS.
Par ailleurs, le Réseau National des Consommateurs du Cameroun (RNC) note que certains opérateurs de téléphonie mobile continuent à pratiquer des tarifs élevés et non réglementaires oscillant entre 35 et 69 Francs CFA pour les appels et 50 Francs CFA pour les SMS et voilà plus de 5 ans que cela dure, ce qui est inacceptable.
Le Réseau National des Consommateurs du Cameroun (RNC) dénonce l'attitude de Orange Cameroun à mépriser les lois et règlements en vigueur dans un état de droit, dénonce le vol aggravé de ces opérateurs de téléphonie mobile qui continuent à appliquer les tarifs de leur bon vouloir au mépris des lois et règlements en vigueur; augmentant alors le coût de la vie et appauvrissant davantage le consommateur.
Eût égard de ce qui précède, le Réseau National des Consommateurs du Cameroun (RNC) invite Orange Cameroun à se conformer sans délais aux lois et règlements en vigueur relatifs aux tarifs concertés et homologués par l'autorité compétente en la matière, dénonce le vol aggravé orchestré par certaines entreprises de téléphonie mobile sur plus de 20 millions d'abonnés depuis plus de 5 ans et demande réparation, dénonce la qualité approximative du service et l'absence de couverture effective de l'ensemble du territoire national par ces opérateurs là.
Le Réseau National des Consommateurs du Cameroun (RNC) se constitue d'ores et déjà partie civile sous toutes réserves de poursuites judiciaires et demande réparation en remboursant le trop perçu pour l'ensemble des plus de 20 millions d'abonnés cumulé d'une part et à cet effet invite davantage les consommateurs à dénoncer toute forme d'abus par WhatsApp au +237 694 631 659.
Réseau National des Consommateurs du Cameroun (RNC)... Ensemble, Agissons » !
N.R.M
Dans un message publié sur sa page Facebook ce Lundi, le président du Pari Camerounais pour la Réconciliation Nationale présente ses condoléances aux familles éprouvées et demande que lumière soit faite sur ces atrocités.
« J'ai appris avec effroi, consternation et stupeur, le massacre par des personnes armées, de 22 civils, dont 14 enfants et des femmes, à Ngarbuh, un village du Département du Donga-Mantung, région du Nord-Ouest du Cameroun.
Je m'incline devant la mémoire de ces victimes innocentes de cette guerre inutile et au nom du Parti Camerounais pour la Réconciliation nationale-PCRN, j'adresse mes sincères condoléances aux familles endeuillées.
Je demande avec insistance au Gouvernement et aux organisations des droits de l'homme nationales et internationales, de faire toute la lumière sur ce massacre. Que les coupables soient rapidement identifiés, interpellés et présentés à la justice pour y subir la rigueur de la loi.
Je saisis une fois de plus cette occasion pour appeler toutes les parties en conflit à un cessez-le-feu immédiat et sans conditions, notamment à ceux qui ne devaient jamais porter les armes de les déposer, pour donner une chance à la paix… ».
S’agit–il réellement des soldats Camerounais ?
Les avis sont partagés. En commentaires sous le post du Président du PCRN, certains semblent en douter et affirment que ce sont les ambazoniens qui arborent les tenues des Forces de Défense et de Sécurité tués par eux.
« Ces amba boys s’habillent comme nos militaires avant de commettre les atrocités comme le meurtre d’enfants de Ntumbaw, Donga Mantung. Puis les mêmes terroristes d’amba se tournent prennent des photos des enfants qu’ils ont tués, publient sur les médias sociaux, pleurent génocide et font tout pour attirer la sympathie internationale.
Ces amba fools croient vraiment qu’en tuant leurs propres parents, incitant le génocide à leur propre peuple, qui leur donnera l’indépendance. Le nouveau plan qu’ils planifient est d’attaquer les communautés « Bamiléké » déguisés en soldats du Cameroun. Ils pensent que ça va causer un soulèvement dans la région de l’Ouest… ».
D'autres se souviennent de l’exécution des mamans et de leurs enfants au Nord, du refus de la quasi majorité des Camerounais de croire que l’armée Camerounaise pouvait commettre de tels actes. Malheureusement, la suite a démontré le contraire. Il apparaît dès lors évident que face à tout ce qui est dit depuis le 14 Février dernier, il convient de prendre des précautions et ne pas se fendre en déclarations, et espérer qu’une enquête va permettre de faire la lumière sur ces meurtres barbares.
Il est toutefois important de relever qu’un Camerounais tué, quelque soit le camp auquel il appartient, est un mort de trop. Et, dans une guerre les enfants doivent au delà de toute « conviction » être protégés et rien, aucune raison ne saurait justifier leur assassinat.
Nicole Ricci Minyem
C’est grâce au but inscrit à la 62ème minute par Beo Bato que le Cameroun a pu dominer et remporter (1-0) son match amical ce dimanche dans l’antre du complexe sportif de la Concorde de Kintélé, dans le cadre des préparatifs du CHAN 2020.
La victoire 1-0 de l’équipe nationale A’ du Cameroun face à la RDC ce week-end, est le résultat d’une difficile domination. Une domination laborieuse qui trouve son explication au fait que les lions A’ ont multiplié des assauts offensifs mais ont à chaque fois fait face à une défense congolaise solide. Il a fallu attendre la 62ème minute pour que l’inoxydable Beo Bato arrive à percer le mystère de la défense congolaise.
C’est pour optimiser leurs préparatifs au CHAN 2020 que les lions A’ prennent part à ce tournoi amical au Congo Brazzaville. Trois équipes nationales d’Afrique centrale participent à cette compétition qui a débuté ce dimanche 16 février 2020 à Brazzaville. En rappel, le CHAN 2020 aura lieu du 04 au 25 avril prochain, un challenge que les lions locaux voudraient bien relever en remportant le championnat, une ambition qui se justifie d’ailleurs par leur préparation intense.
Innocent D H
L’une des têtes couronnées de la musique sacrée de la jeunesse d’Abidjan vient de s’en aller. Avec DJ Arafat, Douk SAGA, Lino Versace et les autres, Erickson le Zulu aura su par sa voix et son style de coupé décalé apporté la joie aux citoyens à l’époque des couvre-feu en Côte d’Ivoire.
C’est un autre coup dure pour la génération Coupé Décalé des précurseurs. C’est un combattant de la première heure qui vient de « tomber ». Erickson le Zulu, de son vrai nom BOSIKI Eric a cassé son micro en France, dans la nuit du samedi 15 au dimanche 16 février 2020, de suite de très longue maladie. Un autre poids lourd qui s’éteint six mois seulement après DJ Arafat.
Cela faisait déjà un bon bout de temps qu’on savait le chanteur malade. Mais c’est ce samedi qu’il aura la crise fatale. En effet, dans la journée du 15 février, il est conduit urgemment à l’hôpital de Créteil. Il va entrer dans un long coma dont il ne ressortira plus. Il va être déclaré mort aux premières heures de cette journée de dimanche. Des premières informations qui nous sont parvenues, l’ancien DJ qui avait fait les beaux jours du coupé décalé, aurait succombé à une double crise d’hépatite B et de cirrhose de foie.
Âgé de 42 ans, Erickson le Zulu laisse derrière lui trois orphelins. Mais aussi une grande famille de fan et de confrères du Coupé décalé dans les larmes. Le Zulu, faut-il le rappeler, a fait les beaux jours du coupé décalé en Côte d'Ivoire et a bercé de nombreux mélomanes avec sa voix de rossignol pendant plusieurs années. Sa carrière musicale a véritablement commencé en 2002 avec la chanson "Ouragan" comme premier opus.
En 2003, ce sera la consécration avec " Suzanna ", cette chanson à succès qui a placé l'artiste au sommet de son art. S’en suivront "Gloire" et "Nouvelle Génération" en 2007 puis "La main de Dieu" en 2008. Des productions musicales qui connaîtront un succès relatif. Erickson le Zulu a commencé à chanter à l’âge de 9 ans. C’est sa qui était son premier modèle. Il l’accompagnait à l’église, au Congo d’où il est originaire. Mais, c’est une fois arrivé en Côte d’Ivoire qu'il a intégré l’univers des DJ. C’est ainsi que beaucoup de personnes l’ont découvert dans un grand maquis de la place (Roland Garros aujourd'hui dénommé Le Texas).
Adieu l’artiste !
Stéphane NZESSEU
Ils sont nombreux les hommes de médias et les journalistes qui sont sortis de leurs réserves pour condamner les actes d’agression de certains membres de la BAS, perpétrés sur le Directeur Général de Vision4, le jeune Ernest Obama.
Ce n’est pas à l’unisson, toutes les sorties des journalistes n’ont pas utilisé les mêmes voies. Même s’ils se rejoignent tous à la fin, pour condamner la violence qui plus est sur un journaliste, il faut reconnaître qu’il y en a qui n’y sont pas allé du dos de la cuillère pour fustiger les propos jadis prononcé par Ernest Obama sur sa chaîne de Télévision.
En effet, plusieurs notent et attendent qu’il le reconnaisse au moins, il est de ceux qui ont le plus attisés le tribalisme et la division entre les camerounais. Des captures vidéos de ses prises de paroles incendiaires sont d’ailleurs relayées par plusieurs acteurs de médias. L’ancien journaliste de Canal2 David Atemkeng pose d’ailleurs la question « est-ce qu'il est vraiment fier de lui, d'avoir, à ce point, attisé la haine ethnique ? ».
Le communicant de la mission de l’union européenne au Cameroun justifie son interrogation. « Regarde-t-il de temps en temps ces multiples vidéos et captures qui sont bel et bien sur YouTube et qui le montre clairement comme un tribaliste narcissique ? Est ce qu'il est seulement conscient des dégâts que la chaîne dont il a la charge a causé à la société camerounaise pendant près d'un an en toute impunité, avant qu'un beau jour son patron ne signe un communiqué pour essayer de limiter la casse ?
Comme lui, de nombreux journalistes ont beaucoup de mal à prendre parti pour le directeur éclaboussé dans les rues de Paris. Ils sont à cheval entre le devoir de confraternité et la responsabilité républicaine de ne pas donner caution aux propos outrageants et manifestement désobligeants prononcés par le journaliste de Vision4 sur ses antennes.
David Atemkeng renchérit en attirant l’attention des uns et des autres sur notre responsabilité commune. « Les combats politiques peuvent se faire. Mais, il faut éviter de personnaliser la chose, en allant trop loin, Qu'importe que ce soit par conviction ou par suivisme. Parce qu'à un moment donné, c'est l'individu qui risque de payer la note salée. On peut se foutre de ces zozos qui, sans distinction d'origine, se cachent derrière leurs petits claviers pour distiller le tribalisme dans le RS. Mais jamais on ne va pardonner à un homme de médias qui se risque à ce jeu. La Télévision, croyez-moi, est un média dangereux du point de vue de la manipulation des consciences. Mais, je redis que je suis contre toutes les formes de violence. Et donc contre cette attaque sauvage du sieur Obama. »
A la fin, quelques soit ce qu’on peut lui reprocher, il est hors de question en République de se rendre justice soi-même.
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Stéphane NZESSEU
Ce service pourrait reprendre au mois d’avril 2020.
Les passagers en attente de la reprise du service de train de Camrail de la ligne Douala-Yaoundé, pourraient être satisfaits au mois d’avril 2020. C’est depuis le mois d’octobre 2016, que ledit service a été suspendu, du fait de l’accident du train N°152 de la compagnie ferroviaire survenu dans la ville d’Eséka.
Le service doit donc reprendre étant donné que le gouvernement a récemment reçu les quatre dernières locomotives sur les neuf qui ont été commandées, chez l’américain General Electric. Il avait lui-même financé leur construction. Camrail a aussi réceptionné dans ce lot, les cinq premières locomotives. La cérémonie de réception s’est déroulée le 17 janvier 2020, à Douala. Pour ces engins, la compagnie a investi 12,3 milliards de Fcfa.
Nos sources rapportent que si Camrail n’a pas de nouvelles voitures voyageurs, il va procéder à la réhabilitation des anciennes. En fait, la compagnie ferroviaire cherche à densifier son offre de transport entre Douala et Yaoundé. Pour revenir à l’investissement fait par l’Etat, il convient de noter qu’il fait partie du 2ème plan quinquennal des investissements ferroviaires, dans le cadre duquel le Cameroun est engagé dans le processus d’acquisition du matériel roulant, destiné à la relance des activités voyageurs. Il s’agit de 25 voitures voyageurs, qui seront livrées par la société franco-coréenne CIM-SSRT, et de cinq modules autorails, à livrer par le suisse Stadler.
A titre de rappel, c’est précisément le 24 octobre 2016, que le train 152 de Camrail a déraillé. L’accident s’est produit près de la gare d’Eséka. Il avait été révélé que ledit train avait été doublé de 16 voitures au lieu de 9 habituels. Le bilan avait indiqué qu’il y a eu 79 personnes décédées et près de 500 blessés. Il y a également eu des personnes portées disparues à l’instar de Me Dissake que ses proches continuent de chercher. Son époux Me Dissake a rédigé des correspondances aux autorités notamment Issa Tchiroma Bakary à l’époque Ministre de la Communication et même à Paul Biya le Président de la République. L’objet de ces correspondances porte sur la situation de son épouse.
Pour ce qui est des causes éloignées de l’accident, il se trouve que la trafic routier sur le tronçon Douala-Yaoundé avait été coupé à la date suscitée au niveau de la Commune de Matomb sur la route Nationale 3. Cherchant donc une alternative, les voyageurs s’étaient rabattus sur Camrail.
Liliane N.
Le ministre de la défense dément toute implication de l’armée dans les attaques de Ngarbuh dans la région du Nord–Ouest.
C’est l’émoi général au sein de l’opinion publique national et international depuis l’apparition sur les réseaux sociaux de ces images de femmes et enfants décédés à la suite de ce que la toile appelle le massacre de Ngarbuh. Dans les médias sociaux, et selon des chiffres qui circulent sur les médias sociaux, on compterait près de 22 à 24 camerounais assassinés. Et pour ces autres sources, le coupable est tout désigné. Il s’agit de l’armée. D'où la réaction du chef de la division de la communication du ministère de la défense, le Capitaine de Frégate ATONFACK GUEMO.
Dans sa mise au point, le Chef DIVCOM de l’armée dément formellement les accusations portées à l’endroit des hommes de l’armée. Et il précise les circonstances des événements de Ngarbuh. « En effet, le 14 février 2020, un groupe de 06 éléments des Forces de Défense dont 04 militaires et 02 gendarmes renseigné par des repentis a effectué une approche de reconnaissance nocturne à pieds vers une habitation de Ngarbuh transformée en camp fortifié, véritable base logistique de marchandises illicites, de réception des armements et munitions de tous calibres, et de stockage et revente de stupéfiants.
Pris à partie par des tirs nourris depuis le refuge fortifié, la riposte des éléments des Forces de l’ordre permettra de mettre hors d’état de nuire 07 des terroristes présents sur les lieux. Les combats vont se poursuivre jusqu’à l’explosion de plusieurs contenants de carburant, suivi d’un violent incendie qui va affecter quelques habitations voisines. Cet incendie a fait 05 victimes, dont une femme et 04 enfants, bien loin de ce qui est relayé dans les réseaux sociaux. »
Première leçon, le nombre de victimes. On est loin des chiffres donnés jusqu’ici. Ce qui ne veut pas dire que cette situation perd son caractère tragique. Aussi, l’armée donne de savoir qu’il s’agit d’une situation consécutive à une opération militaire qui pourrait être considéré comme un succès. A côté de tout cela, le DIVCOM fait savoir que la manipulation de la communication autour de cette affaire à fait ressortir d’anciennes photos de la neutralisation de 04 terroristes dans le Département de la MEZAM courant 2019. Des terroristes qui, malheureusement, avaient avec eux une femme.
Toujours est-il qu’une enquête bien plus approfondie est en cours, et l’armée dit qu’elle communiquera sur les résultats de cette enquête.
Lire aussi : Massacre de femmes et d’enfants au Cameroun : Civils et activistes demandent l’ouverture d’une enquête
Stéphane NZESSEU
- Merci pasteur d’avoir accepté de répondre à nos questions. Qu’est ce qui vous a incité à apporter l’évangile dans cet arrondissement ?
Rev Pasteur Franklin Yebga : Merci à vous pour cette opportunité que vous m’offrez. Nous avons été invités par une dame qui, à un moment n’arrivait plus à faire face à ce qui se vivait ici. Les crimes de sang étaient permanents. Les gens s’entretuaient. Son fils était allé en prison, la mésentente avait fait son nid au sein de sa famille…Vous savez, dans notre ethnie, si quelqu’un meurt de suite d’un accident de circulation, ou alors de suite d’un assassinat, les gens ont peur. Il y’a une maladie qu’on appelle « Mback » et après des décès comme ceux que je viens de mentionner, on a peur qu’une autre personne suive et il faut se protéger.
C’est ainsi que cette dame est tombée sur moi en venant à Yaoundé. J’étais encore un jeune pasteur à l’époque. Je n’ai pas hésité une seule seconde et j’ai accepté de faire le déplacement. C’est ainsi que je découvre ce département. Je n’étais jamais venu auparavant d’autant plus que j’ignorais même son existence.
A l’époque, il y avait comme unique moyen de locomotion les « opep » et quand la voiture roulait, vous voyiez le sol. De véritables monstres, il y’avait des trous partout mais, cela ne m’a pas découragé. Après la prédication, j’ai jugé opportun d’implanter une église ici. A l’époque d’ailleurs, au niveau de Ngoke II, il n’existait aucune église, quelque soit la dénomination. Nous avons tenu bon, malgré les menaces des sorciers qui envoyaient par exemple des menaces de façon permanente.
Je vous raconte une anecdote. Une fois, il y’a un sorcier qui s’est placé en travers de mon chemin et a tracé une ligne rouge. Il m’a dit en faisant des incantations que si je la traversais, j’allais mourir. Malheureusement et c’est triste de le dire, je l’ai envoyé en brousse et deux semaines après, il a quitté ce monde. L’église s’est implantée.
- Comment vous est venue l’idée de construire les forages ?
Après l’implantation de la première église, nous avons constaté que la plupart des villages faisaient face à un gros problème : le manque d’eau potable. Il fallait faire deux, trois voire quatre km pour aller s’approvisionner dans un ruisseau qui coulait dans un lieu très accidenté. J’y suis allé de nombreuses fois. On se lave, on fait la lessive et tout à côté, on essaye de puiser une qui soit consommable ; alors, je me suis dit qu’il me fallait trouver des moyens pour remédier à cette situation et offrir des forages à ces gens. D’autant plus qu’à mon avis, ces populations me semblent abandonnées à elles mêmes face à ce problème. L’eau est une véritable denrée rare ici…
Jésus Christ n’apportait pas seulement l’évangile. Il est l’eau de vie. Mais à côté de cela, il y’a une eau physique dont les gens ont besoin. Et là, la construction des forages ne va pas bénéficier à nos chrétiens uniquement. Tous les villageois pourront venir puiser. Nous en avons construit quatre et le cinquième est en chantier.
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- Vous avez une propension à aller toujours vers les zones les plus reculées. Je pense à l’Extrême Nord, au Nord, dans l’Adamaoua, au Sud et j’en oublie certainement. Qu’est ce qui vous intéresse dans cette façon de faire les choses ?
Première chose, le souci des âmes. Deuxième chose, là bas, les pasteurs n’y vont pas parce qu’il n’ya pas dîmes et offrandes. A Yaoundé et dans d’autres grandes villes, c’est ce que recherchent principalement les pasteurs. Au contraire, là où nous allons, c’est nous qui offrons.
En plus, dans ces grands centres urbains, vous avez cent à deux cent personnes pour vingt pasteurs alors que dans les coins reculés de notre pays, il n’y en pas du tout. Et très souvent, dans les villages, les gens sont plus ouverts, plus reconnaissants et pourquoi ne pas partager avec eux, les facilités que nous avons ? De l’eau courante, de l’électricité…Vous avez vu certains m’ont en quelque sorte considéré comme leur sauveur. A Sana par exemple, vous avez pu voir la joie des populations. Cela m’encourage car je me sens utile. Les églises sont construites, les besoins primaires des personnes que je rencontre sont comblés, je suis plus à l’aise ainsi.
- Quelles sont les difficultés auxquelles vous avez dû faire face, au-delà de la sorcellerie que vous avez évoquée plus haut ?
Il n y a pas de route dans le Mbam et Kim. Un département d’environ 28 mille km2, il n’y a pas de route. Il est pratiquement impossible d’arriver ici en saison de pluie. Nous sommes à Nkoldjom, à environ 60 km de Sa’a mais, quand il pleut, il arrive des moments où vous pouvez faire un ou deux jours en route et le coût du transport est très élevé. Pour ce tronçon par exemple, vous êtes obligé de débourser 4 ou 5mille francs, pour 60 km à peine. Si vous prenez la moto, vous payez 8 mille francs pour le même trajet.
J’ai également fait un constat. A cause de l’enclavement, vous avez des régimes de plantains qui pourrissent dans la forêt. Je me souviens une fois, j’ai failli pleurer, alors que je rentrais à Yaoundé. J’ai rencontré une maman qui avait 70 régimes de plantain et elle me suppliait de prendre deux ou trois malheureusement, je n’avais pas de voiture, mais plutôt une moto. Comment aurais je pu faire ? Les infrastructures routières demeurent un très gros problème ici et c’est cela qui m’a marqué dans cette zone.
- Quels sont vos liens avec les autorités administratives du coin ?
Vous savez, nous sommes dans un pays où il n’existe pas de véritable liberté de culte. C’est dommage. Même pas une véritable liberté d’expression. Vous semblez étonnée que je le dise mais, vous avez comme une épée d Damoclès au dessus de vos têtes avec ce que vous appelez la tolérance administrative. Certes, on ne vous dérange pas mais, on ne vous donne pas non plus les papiers qu’il faut même si vous avez souscrit à tout ce qui vous est exigé. Vous vous rendez compte que j’ai un papier à présidence que j’ai envoyé depuis le 12 Novembre 1998 et, il n’est jamais sorti. Qu’à cela ne tienne, nous avons de bonnes relations avec les autorités administratives, le forage de Nkoleton par exemple a été inauguré par le sous préfet à l’époque et même la chapelle…Notre souhait c’est que cela aille mieux, qu’il nous donne plus de possibilités. Nous ne demandons pas de l’argent, encore moins du matériel…
Il y a par exemple des établissements scolaires, des collèges que nous voulons construire mais, nous ne pouvons pas le faire à cause de la tolérance administrative.
- Rev Pasteur, d’où proviennent vos financements ?
Aux Etats – Unis et ailleurs, j’ai beaucoup de relations au sein des Eglises de Sainteté qu’on appelle les Mouvements de Sainteté. Ce sont ces relations que je capitalise pour investir dans mon pays, au lieu de le faire ailleurs. J’ai refusé d’aller aux Etats Unis parce que j’ai choisi de servir mon pays et je ne le regrette pas. C’est à ce moment que j’aime souvent dire qu’il ne faut pas être un homme politique pour faire des choses pour son pays. Lorsqu’une situation se présente, nous prions et si les âmes de bonne volonté sont touchées, le projet est lancé et mené à son terme, pour le bien être des populations. Le forage de Mete par exemple, c’est une veuve américaine qui l’a offert.
Doc, j’étudie les projets mais je tiens à dire que c’est d’abord la situation de l’église qui nous intéresse. Parce qu’il faut dire que notre objectif principal c’est de gagner les âmes. Mais, dans un cas de force majeur, comme présentement à Sana et d’autres exemples sus cités, nous avons été obligés par ci, par là, de commencer par la construction d’un forage.
- Quels sont vos projets à plus ou moins moyen terme ?
D’ici la fin de l’année, nous avons encore six à sept forages à offrir aux populations. Les deux premiers seront à Sana à Ntui et aussi à Maga dans le département du Mayo Danaï. J’y serais dans les prochaines semaines. Nous irons également à L’Ouest Cameroun.
- Merci Rev Pasteur
C’est moi qui vous remercie pour cette opportunité
Interview réalisée par Nicole Ricci Minyem