Ils sont nombreux les hommes de médias et les journalistes qui sont sortis de leurs réserves pour condamner les actes d’agression de certains membres de la BAS, perpétrés sur le Directeur Général de Vision4, le jeune Ernest Obama.
Ce n’est pas à l’unisson, toutes les sorties des journalistes n’ont pas utilisé les mêmes voies. Même s’ils se rejoignent tous à la fin, pour condamner la violence qui plus est sur un journaliste, il faut reconnaître qu’il y en a qui n’y sont pas allé du dos de la cuillère pour fustiger les propos jadis prononcé par Ernest Obama sur sa chaîne de Télévision.
En effet, plusieurs notent et attendent qu’il le reconnaisse au moins, il est de ceux qui ont le plus attisés le tribalisme et la division entre les camerounais. Des captures vidéos de ses prises de paroles incendiaires sont d’ailleurs relayées par plusieurs acteurs de médias. L’ancien journaliste de Canal2 David Atemkeng pose d’ailleurs la question « est-ce qu'il est vraiment fier de lui, d'avoir, à ce point, attisé la haine ethnique ? ».
Le communicant de la mission de l’union européenne au Cameroun justifie son interrogation. « Regarde-t-il de temps en temps ces multiples vidéos et captures qui sont bel et bien sur YouTube et qui le montre clairement comme un tribaliste narcissique ? Est ce qu'il est seulement conscient des dégâts que la chaîne dont il a la charge a causé à la société camerounaise pendant près d'un an en toute impunité, avant qu'un beau jour son patron ne signe un communiqué pour essayer de limiter la casse ?
Comme lui, de nombreux journalistes ont beaucoup de mal à prendre parti pour le directeur éclaboussé dans les rues de Paris. Ils sont à cheval entre le devoir de confraternité et la responsabilité républicaine de ne pas donner caution aux propos outrageants et manifestement désobligeants prononcés par le journaliste de Vision4 sur ses antennes.
David Atemkeng renchérit en attirant l’attention des uns et des autres sur notre responsabilité commune. « Les combats politiques peuvent se faire. Mais, il faut éviter de personnaliser la chose, en allant trop loin, Qu'importe que ce soit par conviction ou par suivisme. Parce qu'à un moment donné, c'est l'individu qui risque de payer la note salée. On peut se foutre de ces zozos qui, sans distinction d'origine, se cachent derrière leurs petits claviers pour distiller le tribalisme dans le RS. Mais jamais on ne va pardonner à un homme de médias qui se risque à ce jeu. La Télévision, croyez-moi, est un média dangereux du point de vue de la manipulation des consciences. Mais, je redis que je suis contre toutes les formes de violence. Et donc contre cette attaque sauvage du sieur Obama. »
A la fin, quelques soit ce qu’on peut lui reprocher, il est hors de question en République de se rendre justice soi-même.
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Stéphane NZESSEU