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Mfoungo

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Un pasteur autoproclamé, se disant spécialiste en exorcisme, a été mis hors d’état de nuire le 24 juillet 2018 à Biwong-Bulu.Alexis Otsame Engolo avait pendant près de cinq ans réussi à tromper la vigilance des populations de l’arrondissement de Biwong-Bulu, une commune du Cameroun située dans le département de la Mvila, région du Sud. Il se passait pour un pasteur exorciste doublé de la qualité de voyant. Diseur de bonnes choses, il a vu sa supercherie fondre comme du beurre au soleil après qu’il ait détourné l’épouse d’un de ses fidèles. Il a été pris en flagrant délit d’adultère au village Eminevom où il se la coulait douce avec la femme mariée. Quand le mari cocufié découvre la forfaiture, il ameute la contrée et le faux pasteur est interpellé par la gendarmerie. Les enquêtes ouvertes par David Beko’o, le commandant de la brigade de gendarmerie de Biwong-Bulu, permettront de découvrir que Alexis Otsame Engolo n’est qu’un faux pasteur. On apprend également que le pseudo homme de Dieu avait fait du détournement des femmes mariées une activité en plein temps. Il est désormais établit que ce natif d’Ebomam, dans l’arrondissement d’Ebolowa II, a toujours mené une vie crapuleuse. Une victime a d’ailleurs avoué au commandant David Beko’o de la brigade de gendarmerie de Biwong-Bulu qu’elle avait fait vider le contenu de son poulailler en faveur de l’incriminé pour des rites qui n’ont jamais eu lieu. Le pasteur de façade et de pacotille a reconnu tous les faits qui lui sont reprochés et est actuellement gardé à vue dans les cellules de la brigade de gendarmerie de Biwong-Bulu.

En stratégie militaire, le concept de guerre hybride est récent. Il fut utilisé́ pour la première fois en 2005, par deux officiers supérieurs de l’armée américaine : le colonel Frank Hoffman et le général James Mattis qui est, depuis 2016, Secrétaire à la défense. Dans le contexte de la guerre d’Irak, ces officiers issus du corps des Marines, créent ce nouveau concept pour désigner les nouvelles stratégies militaires combinant à la fois les opérations de guerre conventionnelle et de guerre non conventionnelle, asymétrique. A cela s’ajoutent la guerre de l’information et la guerre cybernétique.

La guerre hybride et ses caractéristiques : - Le recours à des groupes armés et aux équipements militaires dépourvus d’emblèmes et opérant clandestinement en territoires étrangers sans être reconnus. Par exemple, qui se cache derrière Boko Haram ou le mouvement « ambazonien » ? - L’utilisation de tactiques irrégulières et le recours à des formes extrêmes de violence et mise à mort : égorgement, démembrement, énucléation des adversaires, cannibalisme ; - Les actions clandestines de terrorisme sous faux drapeaux ; - Les activités illicites et criminelles (trafic d’êtres humains, trafic d’organes et d’ossements humains, esclavage, trafic de stupéfiants, banditisme, etc. ; - La guerre de l’information (communication de masse et campagnes agressives de désinformation et de manipulation de l’opinion) dans les réseaux sociaux (Facebook, Whatsapp, Viber, IMO, etc.) ; - La cyberguerre (cyberattaques ou attaques informatiques) ; - L’enrôlement des acteurs locaux (forces indépendantistes, séparatistes), l’objectif étant la guerre par procuration (Proxy War) ; - La tenue des séminaires de formation, le financement et la mobilisation des activistes par des ONGs et des fondations caritatives nationales ou d’origine étrangère comme Open Society Foundation/OSIWA, Friedrich Ebert Stiftung, National Endowment for Democracy, The Fomunyoh Foundation, etc), pour l’organisation des « mouvements populaires spontanés » ; - L’organisation des campagnes en faveur de l’organisation des élections, des référendums, l’objectif étant d’accélérer le processus d’alternance et de changement de régime ; - La culturalisation, la cléricalisation, la confessionnalisation et la tribalisation des conflits. Politiques ou sociaux à l’origine, les conflits prennent vite une coloration culturelle (le cas de l’ «Ambazonie»), religieuse (le cas de Boko Haram) et ethnique (cf. la ligne que tentent d’imposer M. Patrice Nganang au conflit du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et certains militants de certains partis d’opposition, dans leur manœuvres pour accéder au pouvoir). Il s’agit ici d’un trait caractéristique majeur des guerres hybrides qui se font pour la défense de l’identité ethno- culturelle, linguistique, religieuse de communautés qu’on suppose marginalisées. C’est ce qui fait dire aux spécialistes que les guerres hybrides n’opposent plus directement les ordres politiques constitués (Entités étatiques), mais les cultures, les religions, les traditions, les langues ; - La mobilisation du lumpenprolétariat (prolétariat en haillons) pour le recrutement des milices composées en grande partie d’enfants-soldats : marginaux, sauvageons, drogués, voyous, délinquants, bandits, criminels. Incultes et désocialisés, ces marginaux barbares ont pour fonction de semer le chaos, de perturber l’ordre social, d’ensauvager la société, question de rendre toute cohésion sociale impossible et faciliter ainsi le démanteler des entités étatiques établies et de fragmenter les nations.
Depuis plusieurs mois, on attend le successeur de Hugo Broos à la tête de l’équipe nationale du Cameroun. Son contrat avait été résilié par l’actuel président du Comité de Normalisation, Dieudonné Happi. Depuis lors, empêtré dans une guerre pratiquement sans merci avec le ministre des sports, la short-list proposée par la Fécafoot au Ministère est conspuée. Ce jeudi, on apprend qu’un déblocage est peut-être imminent, avec la possible signature d’un technicien qui n’est pas passé par le processus d’appel à candidature, Sven-Göran Eriksson.
Il affiche clairement ses 70 ans depuis le 5 février puisqu’il est né en 1948 en Suède. Il est aussi un entraîneur qui a connu beaucoup de succès et glané dix-huit trophées dans plusieurs championnats dont la Suède, le Portugal, et l’Italie entre 1979 et 2000. Il a déjà dirigé les équipes nationales de trois pays, l’Angleterre, le Mexique et la Côte d’Ivoire. Il a ainsi travaillé dans neuf pays différents. Outre ceux déjà cités plus haut, on retrouve aussi l’Italie, la Thaïlande, les Emirats Arabes Unis, et la Chine. On annonce qu’il aurait proposé ses services au Cameroun. Et aimerait diriger les Lions Indomptables à la Coupe d’Afrique des Nations 2019, et de qualifier l’équipe nationale en 2022. On verra dans les prochains jours.
La cérémonie de remise des attestations et diplômes de fin de formation aux apprenants des écoles agricoles du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), promotion 2016-2018, a eu lieu à Ebolowa le 24 juillet 2018.En remettant les diplômes et attestations aux trois cent lauréats du complexe ETA-CRA-EFSC d’Ebolowa, Alexandre Le Grand Goucheme, le Secrétaire Général des services du gouverneur de la région du Sud, leur a rappelé qu’ils étaient tous investit d’une mission républicaine, celle de garantir la sécurité alimentaire des camerounais. Dans les différentes prises de paroles et les allocutions de circonstance, les orateurs ont mentionné, exemples à l’appui, la place capitale de la formation dans l’agriculture de seconde génération. En vingt mois de formation, les lauréats ont acquis des solides capacités leur permettant non seulement de créer et de gérer des exploitations agricoles et des coopératives, mais aussi et surtout d’assurer l’accompagnement des entreprises agricoles. Ils se doivent ainsi d’être des acteurs utiles et efficaces pour le développement de la nation. Le professeur Patrice Messanga Abessolo, expert en décentralisation, dans le discours académique qu’il a prononcé, s’est appuyé sur le thème «le jeune diplômé du Minader face aux défis de l’intégration nationale de la croissance économique et de l’emploi», pour exhorter les diplômés à transformer les savoirs savant acquis sur les bancs en compétences réelles sur le terrain. Même s’ils se disent prêts et disponibles, les trois cent étudiants en fin de formation dans les écoles agricoles du Minader, par le biais de leur représentant, ont souhaité un accès facile aux crédits dans l’optique de relever les nombreux défis qui les interpellent. Une contribution additionnelle dans le combat pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire dans notre pays.
Le maire de Buea, capitale de la région du Sud-Ouest secouée depuis bientôt deux ans par une crise socio-politique, avait fait apposer des scellés sur les portes des entreprises qui ferment boutique chaque lundi, pour respecter la consigne de « ville morte » décidée par le mouvement sécessionniste anglophone. Il est finalement revenu sur cette décision.Soulagement chez les opérateurs Orange, MTN et Nexttel. Au terme d’une longue concertation, Patrick Ekema Esunge, le maire de la ville de Buea, a décidé dans l’après-midi du 25 juillet de lever les scellés qu’il avait fait apposer deux jours plus tôt aux portes des locaux desdites entreprises. La veille, les agences bancaires de la Bicec (groupe BPCE) et d’Ecobank Cameroun étaient autorisées à rouvrir, en cette période de paiement des salaires des agents publics. La sanction avait touché une centaine d’entreprises, des PME pour la plupart, dont les bureaux se trouvent sur la principale avenue de capitale de la région du Sud-Ouest, et à qui le maire reproche de n’avoir pas ouvert leurs portes le lundi 23 juillet, souvent par peur de représailles de la part des sécessionnistes qui imposent une journée ville morte au début de chaque semaine dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.Peur des représaillesLes opérateurs économiques doivent remplir deux conditions pour bénéficier de la mansuétude de l’édile : « Elles doivent signer un engagement de ne plus recommencer et payer l’impôt libératoire que certaines n’ont pas acquitté depuis deux ans au moins », expose Patrick Ekema, contacté par Jeune Afrique. Un comportement insupportable pour Patrick Ekema qui estime que ces opérateurs économiques font le jeu des « bandits ». « J’ai pourtant tenu une réunion de sensibilisation il y a deux semaines, en compagnie des responsables du maintien de l’ordre, pour leur donner des assurances quant à la sécurité de leurs installations. Constatant qu’ils ont respecté le mot d’ordre de ville morte la semaine dernière, j’ai rédigé un communiqué de rappel. Cette fois, je leur impose aussi la ville morte », martèle-t-il. Les assurances du maire ne semblent pas convaincre des entreprises prises entre le marteau sécessionniste et l’enclume de l’autorité municipale. D’autant que Patrick Ekema avait déjà usé de la même démarche il y a cinq mois. « Nos employés et leur famille font l’objet de menaces permanentes dans leur lieu d’habitation où les gendarmes et les militaires ne peuvent les protéger. La pression est telle que certains vivent dans un stress permanent et beaucoup exigent d’être affectés hors de ces régions », confie sous anonymat un cadre d’un opérateur de téléphonie.Les taxis bientôt concernés ?« Depuis deux ans, une dizaine de mes collaborateurs ont été kidnappés, sans compter les pertes financières enregistrées du fait de la baisse d’activité », renchérit le responsable d’une entreprise spécialisée dans la finance. Des arguments loin de toucher le maire qui a l’intention de s’attaquer à une autre cible. « Si les taximen continuent de respecter le mot d’ordre des sécessionnistes, j’enverrai les véhicules à la fourrière la semaine prochaine », tranche-t-il. La crise sociopolitique, sur fond de revendications sécessionnistes, qui affecte le Cameroun anglophone depuis bientôt deux années impacte sérieusement l’économie de ces deux régions. « Les pertes d’activités sont importantes. Elles atteignent 5 % pour certains établissements bancaires et jusqu’à 50 % pour des entreprises de distribution », faisait récemment valoir le président du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), Célestin Tawamba.
Le Préfet de la vallée du Ntem a tenu une importante réunion le 22 juillet dernier dans l’optique de convaincre les agences de voyages à reprendre du service.La reprise du trafic transfrontalier est imminente sur l’axe Ebolowa-Ambam-Kyé-Ossi. Les multiples barrières de contrôle sur cette ligne de transport avait découragé certaines agences de voyages, dont Buca Voyages, qui avaient purement et simplement suspendu leurs activités de ce côté, prétextant des tracasseries policières et les pertes de temps dues aux multiples fouilles des cars sur cet axe. Suite aux nombreuses plaintes des populations et au regard du ralentissement constaté dans les mouvements des personnes et des biens, le Préfet de la vallée du Ntem a décidé de lever ces postes de contrôle sans aucune autre forme de procès. Désormais on aura droit aux contrôles mixtes. La concertation entre le Préfet de la vallée du Ntem, les quatre maires, les quatre sous-préfets, le Délégué Départemental des transports de la vallée du Ntem et les opérateurs économiques du secteur des transports, a également débouché sur la résolution selon laquelle au niveau de la chaîne de démarcation entre le Cameroun et la Guinée Équatoriale à Kyé-Ossi, seuls les services des douanes sont autorisés à opérer. Pour Kheton Anderson Kongue, le Préfet de la vallée du Ntem, il est question également que les promoteurs des agences de voyages se conforment à la réglementation en vigueur dans un délai raisonnable.
Les pluies diluviennes qui s’abattent dans la région du Littoral depuis dimanche dernier sont la cause d’un affaissement de la route survenu mercredi au lieu-dit Cogefar entre la station Tradex Boko et le carrefour Yassa, à Douala, perturbant la circulation entre les deux grandes métropoles Yaoundé et Douala.
En effet, selon le communiqué du ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, rendu public après cet incident, «la batterie de buses du lieu-dit Cogefar entre la station Tradex Boko et le carrefour Yassa a perdu une partie de son bloc technique avec pour conséquence, l’effondrement d’une des plaques de béton antérieurement posée pour renforcer l’ouvrage». Aussitôt informé de la situation, le ministre des Travaux publics a prescrit «l’interruption temporaire de la circulation sur cet itinéraire avec déviation sur des itinéraires de soutien et la mobilisation de l’entreprise retenue pour finaliser dans un délai de soixante-douze (72) heures, les travaux préalablement commandés pour l’aménagement d’une déviation appropriée en lien avec le remplacement programmé du dalot endommagé». Le ministre des Travaux publics tient enfin à rassurer les usagers quant au rétablissement rapide d’une circulation normale sur la route Yaoundé-Douala. Ce nouvel effondrement vient mettre à nu la dégradation des axes principaux au Cameroun. Pourtant, depuis 2 ans, des efforts sont faits par les pouvoirs publics pour l’entretient de l’axe Yaoundé-Douala. Ces travaux comprennent entre autres: le nettoyage, le débroussaillement et le dégagement de l’emprise de la route ; le traitement des nids de poule et des ornières sur toute la chaussée; la réparation des accotements; la réfection de la chaussée au droit des postes de péage; la remise en état de l’assainissement; les réparations et l’entretien des ouvrages hydrauliques; l’entretien des ouvrages d’art; la réfection de la signalisation verticale et horizontale et la remise en état des équipements de sécurité.
L’Office du baccalauréat du Cameroun a publié mercredi les statistiques nationales provisoires, au lendemain de la publication des résultats du baccalauréat de l’enseignement général.
D’après les chiffres relayés par Cameroon Tribune du jeudi 26 juillet 2018, le taux de réussite au niveau national est de 51,74%, bien meilleur que l’an dernier où le curseur se plaçait à 46,13%. Au niveau régional, c’est l’Est qui s’est hissée à la tête du peloton avec 62,19%. «Une performance remarquable d’autant plus que cette région avait à peine 39% de taux de réussite en 2017», commente le journal. Les régions qui ont l’habitude des premières places ont sombré, presque toutes. Le Centre est 6e/10 avec 53,01%, l’Ouest 5e avec 54, 03%, le Littoral est 4e avec 57,00%. Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont 2e et 3e au classement avec respectivement 60,83% et 59,77%. Au bas de l’échelle, les trois régions septentrionales: l’Extrême-Nord 34,95%, le Nord 42,53%, l’Adamaoua 46,75%. Fait marquant, chaque région a amélioré son score par rapport à la session de l’an dernier. L’effort de l’Extrême-Nord a été léger. Elle part de 33,42% à 34,95%. Selon Cameroon Tribune, les problèmes de sécurité restent, à coup sûr, un obstacle pour le bon déroulement des enseignements et la concentration des élèves de cette partie du pays.
Zeid Ra’ad, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, dans une déclaration, a exprimé le 25 juillet 2018, l’inquiétude de l’ONU face à la dégradation de la situation sociopolitique dans les régions anglophones du pays.Voici à ce sujet l’article publié sur le site de l’ONU : Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein a déclaré qu’il était regrettable que le gouvernement camerounais n’ait pas donné à son bureau l’accès aux régions du nord-ouest et du sud-ouest en dépit de demandes répétées. « Compte tenu de la gravité des informations faisant état de violences contre les Camerounais dans l’ouest du pays, nous avons demandé à pouvoir vérifier les allégations de violations et d’abus commis à la fois contre les forces de sécurité et contre les éléments armés », a déclaré le Haut-Commissaire. « Nous allons maintenant devoir explorer d’autres options, y compris le suivi à distance ». Ce qui a débuté comme une protestation en octobre 2016 dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest contre la discrimination structurelle a dégénéré en violence en 2017. La situation s’est considérablement aggravée depuis lors. Les rapports font état d’enlèvements, d’assassinats ciblés contre la police et les autorités locales, de destructions d’écoles par des éléments armés.  Les rapports révèlent aussi que les forces gouvernementales seraient responsables de tueries, d’usage excessif de la force, d’incendie de maisons, de détentions arbitraires et de torture. « Pour éviter que la situation ne se détériore davantage, j’exhorte le gouvernement à lancer des enquêtes indépendantes sur les violations des droits de l’homme commises par les forces de sécurité de l’Etat ainsi que les abus perpétrés par les éléments armés » – Zeid Ra’ad Al Hussein Les chiffres de l’ONU indiquent que plus de 21.000 personnes ont fui vers les pays voisins, tandis que 160.000 ont été déplacées à l’intérieur du pays par la violence ; beaucoup d’autres se seraient cachées dans les forêts. « Pour éviter que la situation ne se détériore davantage, j’exhorte le gouvernement à lancer des enquêtes indépendantes sur les violations des droits de l’homme commises par les forces de sécurité de l’Etat ainsi que les abus perpétrés par les éléments armés », a déclaré Zeid. Le Haut-Commissaire a condamné les attaques par des éléments armés camerounais, y compris l’embuscade du 13 juillet près de la ville de Kumba dans la région du sud-ouest, sur un convoi du Ministre de la Défense. « Mais la lourde répression que le gouvernement semble avoir employé depuis octobre de l’année dernière ne fera qu’aggraver la situation pour les femmes, les enfants et les hommes pris au milieu des violences », a dit Zeid. Le Haut-Commissaire s’est également déclaré « absolument consterné » par une terrible vidéo montrant des membres des forces armées exécutant une femme, un enfant et un bébé accusés d’être membres de Boko Haram. « Le gouvernement du Cameroun a l’obligation d’enquêter d’urgence sur ce crime atroce », a dit le chef des droits de l’homme de l’ONU, se disant profondément inquiet « que ces meurtres capturés par caméra ne soient pas des cas isolés ».

L’événement se tiendra le mercredi 29 et jeudi 30 août 2018 à Buea.

 

Accusée de demeurer silencieuse face à la crise anglophone qu’elle subit de plein fouet, l’église catholique, par la voix du cardinal Christian Tumi, vient de réagir en initiant une conférence générale des anglophones à ce propos. Il s’agit de la principale résolution issue de la concertation qui s’est déroulée ce 25 juillet à Douala entre cette éminence de l’église catholique, les imams des mosquées de Buea et Bamenda, et le chef de l’église presbytérienne au Cameroun.

 

Les quatre autorités religieuses indiquent que ce grand rassemblement public aura pour but de désigner les personnes qui seront habilitées à parler au nom des populations anglophones au cours d’un éventuel dialogue national sur la crise anglophone. Car, bien que convoquée à plusieurs reprises par les différentes parties qui se sont prononcées dans cette crise, la matérialisation du dialogue national sur la question du problème anglophone est toujours attendue.

La conférence générale des anglophones sera ouverte à tous ceux qui se réclament de cette partie du Cameroun, et qui répondent aux deux exigences précisées dans le communiqué publié après le meeting des leaders religieux. Il s’agit de « ceux dont les ancêtres sont issus des 13 départements qui composent les deux régions anglophones du Cameroun« , et de ceux dont les ancêtres s’y sont installés permanement « avant 1961« .

 

L’organisation de cette conférence a par ailleurs été confiée à M Simon Munzu, une personnalité bien connue de la scène socio-politique anglophone, ancien assistant et porte-parole du secrétaire général des nations unies. Pour assurer sa tenue effective, les autorités religieuses plaident pour un cessez-le-feu immédiat, aussi bien du côté des forces de défense comme chez les sécessionnistes.

 

Les autorités administratives des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays, ainsi que la communauté internationale, sont invités à supporter cette initiative qui vise « la recherche commune d’une paix définitive et durable au problème anglophone, et à la crise anglophone au Cameroun ».







Sunday, 05 June 2022 11:01