Alors que les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun sont en train d’être libérées de l’emprise de la violence des séparatistes, se diffusent sur les réseaux sociaux des fake news. En effet suite à l’avancée du BIR et au retour du drapeau camerounais dans les villages, des détournements des images sont apparus afin d’insinuer qu’une pression aurait été exercée sur les populations.
Suite aux défaites et reculs successifs des groupes terroristes sévissant dans les zones anglophones, une nouvelle guerre des images se met en place.
Les techniques utilisées afin de détourner les images du retour du drapeau camerounais ne sont pas nouvelles : Recadrage, ajout de texte pour influencer le lecteur, mise en parallèle afin de créer des effets négatifs, l’ensemble des méthodes de détournement des images sont utilisés. Cependant, on constate qu’il s’agit d’un travail de détournement sommaire.
Néanmoins, même sommaire, ces détournements peuvent avoir une influence.
Ainsi, par exemple, dans un cas, les images de la levée des drapeaux se fait dans un cadre solennel, moins propice au mouvement de foule, alors que l’image mise en parallèle présente un passage de motos, permettant de mieux choisir son angle de vue.
"Jeunes et vieux dans le village de Manyu avec des armes pointées sur eux, sont obliger de hisser le drapeau."
Il a été démontré que l’ensemble des leaders le plus violent du mouvement séparatiste pilotent les petites troupes de sécessionnistes depuis l’étranger. La diffusion des images détournées n’échappent pas à la règle. On note une majorité de profils Facebook et Twitter basés à l’étranger qui participent à cette propagation de ces images.
Ces diffusions font partie d’une stratégie de diffusion de fake news. Ce type de fausses informations sont d’ailleurs le cœur du conflit qui oppose les grands réseaux sociaux face aux autorités du monde entier. Les grandes entreprises américaines avaient pourtant promis une plus grande vigilance. Cependant, elles persistent à se cacher derrière l’excuse des “algorithmes” pour justifier le maintien de la propagation de fake news, contrevenant avec leurs engagements.
"Quand une nation s'écroule comme un château de cartes. On est désolé quand on est témoin de la stupidité d’une armée qui fera tout pour humilier les gens. Les Ambazoniens forcés au point de fusil de porter allégeance au drapeau camerounais. Quelle ironie !!!" - SCBC NEWS
Sur place, les populations tiennent un discours très différent, en particulier dans la région du Sud-Ouest, dont les aspirations à l’autonomie sont encore plus faibles qu’au Nord.
Les citoyens des régions anglophones tiennent globalement le même discours : ils souhaitent un retour à la stabilité, à la paix et à la sécurité. Ainsi si le BIR a été accueilli, selon tous les témoignages concordants, avec soulagement, c’est en grande partie car le peuple désire un retour à la vie normale.
Le discours prononcé vendredi dernier par le maire anglophone de Mamfe, Ayuk Takunchung, illustre cette réalité. S’il demande l’ouverture d’un dialogue entre les autorités et les responsables anglophones afin d’améliorer la situation, il a pointé du doigt et dénoncé les exactions et violences commises par les séparatistes, en insistant bien sur le pilotage depuis l’étranger de ces petits groupes terroristes.