Pour Maurice Kamto, le régime de Yaoundé est responsable de ces morts parce qu’il a choisi l'option militaire à la solution politique pour la résolution de la crise dans les zones anglophones.
Le moins qu’on puisse dire est que la semaine dernière jusqu’au weekend qui vient de s’achever, a été particulièrement sanglant dans les régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest (Noso). Il y a d’abord eu le décès de l’élève de 8 ans Brandy Tataw qui a été mortellement atteinte par une balle alors qu’elle revenait des classes à Bamenda, le 12 novembre 2021. Et le 13 novembre soit un jour après où la petite a été enterrée, 8 soldats ont été tués dans une embuscade à Santa. Leur véhicule s’est retrouvé sur un Engin explosif improvisé. En rendant hommage à ces personnes défuntes et présentant ses condoléances aux familles éprouvées, Maurice Kamto a jeté le tort au régime de Yaoundé. Il affirme que l’option militaire choisie par celui-ci pour la résolution de la crise anglophone, est la pire. Et elle est la cause de toutes ces morts qu’on enregistre au Noso.
Retrouvez ci-dessous la déclaration de Maurice Kamto
Sang! Pleurs! Horreurs! Désolation!
Voilà désormais le quotidien de nos compatriotes des régions anglophones de notre pays.
Après la bavure d'un gendarme qui a entraîné la mort de la jeune Caro Louise NDIALLE à l'âge de 4 ans à Buéa, c'est au tour de Bamenda de connaître une scène similaire avec la mort de la jeune TATAW Brandy âgée de 7 ans.
Le lendemain de cette scène tragique, 8 éléments des forces de sécurité et de défense et 1 civil ont perdu la vie à Mbengwi, à la suite d'une embuscade des séparatistes.
Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) présente ses sincères condoléances à la famille de la jeune et innocente TATAW Brandy ainsi qu'aux familles des soldats à qui on impose une guerre fratricide et meurtrière.
Nous tenons le régime de Yaoundé pour responsable de tous ces morts : en choisissant l'option militaire à la solution politique pour la résolution de la crise dans les zones anglophones, il a opté pour le pire .
Comme nous n'avons cessé de le répéter, seul un dialogue franc, sincère et inclusif peut mettre un terme à cette guerre de l'arrogance et du mépris. On ne déclare pas la guerre à son peuple en colère, on l'écoute pour comprendre ses préoccupations et avec lui on essaie d'y apporter des solutions adéquates. Telle est la responsabilité des dirigeants, de ceux-là qui ont le sens de l'État, le souci profond de l'unité de la nation, et dont la gloire n'est pas de faire une exhibition de la force brutale face à ceux qu'ils sont censés protéger et élever en dignité.
Notre pays ne peut continuer d'être une nation de deuil permanent, saigné par un aveuglement coupable. Il est plus que temps que tous les Camerounais épris de paix et nourris de fraternité cherchent, même en dehors des structures de ce régime, une solution à cette insupportable tragédie nationale.