L’institution en charge de l’organisation des élections au Cameroun a tenu le 18 décembre 2018 à Yaoundé, la 4e session ordinaire de son Conseil électoral.
Les assises ont été naturellement présidées par Enow Abrams Egbe le président du Conseil électoral. Elections cameroon (Elecam) souhaite une fois de plus relever le défi. On sait que l’année prochaine, le Cameroun va tenir ses élections législatives et municipales. Il a donc été question lors de cette session de relever en toute objectivité les points forts et identifier les aspects qu’il faut améliorer. Le but étant d’éviter des couacs lors des échéances électorales à venir. Il convient de noter ici que dès le 2 janvier 2019, la révision des listes électorales va débuter. Le président du Conseil électoral a convié tous ses collaborateurs de ce fait, à un engagement optimal pour une bonne préparation et coordination de cette activité.
La 4e session ordinaire du Conseil électoral a également été l’occasion pour Elecam de parler du déroulement de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018. On note que selon les observateurs nationaux et internationaux, Elecam «a bravé avec brio plusieurs obstacles auxquels elle s’est heurtée». Enow Abrams Egbe a aussi profité pour saluer le sens élevé du patriotisme, l’intégrité et le professionnalisme de tous les personnels d’Elecam.
Au cours de ces assises le Conseil électoral n’a pas manqué de saluer la décision du Président de la République visant l’arrêt des poursuites contre 289 personnes préalablement arrêtées dans le cadre de la crise anglophone. Il faut noter que lesdites personnes ont été libérées le 14 décembre après l’audience d’annulation des charges. Pour Elecam cet acte du Président est un gage de pacification dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Pour Elecam il va contribuer sans faute au bon déroulement des élections législatives et municipales. Le Conseil électoral le gouvernement doit continuer avec la voie du dialogue pour que la paix, l’harmonie et la stabilité soient renforcées dans les régions anglophones.
A titre de rappel, le 13 décembre dernier, les Nations unies dans leur rapport relatif à la situation en Afrique centrale, en parlant du cas du Cameroun ont indiqué leur préoccupation quant à la tenue des législatives et municipales 2019. Les Nations unies sont préoccupées par la «détérioration des conditions de sécurité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qui a provoqué des déplacements de populations et des enlèvements et fait des victimes parmi les civils, les forces de défense et les services de sécurité».
Le rapport écrit par Antonio Guterres le Secrétaire général (Sg) de l’Organisation des Nations unies (Onu) note que la crise ne fait que s’aggraver. «Les violences sont de plus en plus fréquentes». Antonio Guterres observe que des affrontements entre les groupes armés séparatistes et les Forces de sécurité proviennent les déplacements des populations. Selon l’Onu on est déjà à plus de 400 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays et plus de 26 000 personnes qui ont passé la frontière avec le Nigéria. Voulant répondre par rapport à cette situation, le gouvernement a mis place le plan d’aide humanitaire d’urgence de 12,7 milliards FCFA. Et pour tout cela, l’Onu craint la survenue des incidences sur la tenue des élections législatives et municipales prévues en 2019. Les Nations unies pensent que l’organisation desdites élections «pourrait s’avérer difficile».
Liliane N.