C’est la quintessence du message donné par le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi, au cours d’un point de presse organisé ce Lundi, à quelques heures de la marche insurrectionnelle programmée par Kamto Maurice et ses affidés.
« Le peuple camerounais est épris de paix ; le Cameroun est un Etat de droit, où les libertés et les manifestations publiques sont régies par une législation spécifique… ».
Malheureusement,
« Le mrc, faisant fi des défis de l’heure auxquels les Camerounais sont confrontés, qu’il s’agisse de la pandémie du coronavirus, de la menace de boko haram qui perdure ou des rentrées scolaires qui s’annoncent, se singularise comme à l’accoutumée dans une logique enracinée et systématique de provocation, de défiance à l’autorité de l’Etat, voire d’affrontement des pouvoirs publics… ».
Le Gouvernement, garant des Institutions de la République ainsi que du bien être du Peuple Camerounais, regrette « Les manœuvres récurrentes de provocation et de déstabilisation dont la marche projetée et illégale de ce 22 Septembre, ourdies par des politiciens qui n’ont eu de cesse d’œuvrer au développement d’une culture de haine et de conflits permanents, à la mise en péril de l’ordre et de la paix, en s’obstinant dans des revendications absurdes et des intransigeances injustifiées et contre productives… »;
Par conséquent, « tout est mis en œuvre pour que force reste à la loi ».
Rappel de l’importance des élections régionales
« Il s’agit d’un scrutin capital, dans la poursuite de la mise en œuvre de la décentralisation, qui est et demeure une exigence constitutionnelle… Il s’agit d’un temps fort de l’évolution démocratique du Cameroun, qui se veut une réponse, à une aspiration profonde du peuple camerounais, et qui va parachever la mise en place de l’édifice institutionnel de la Nation… », a tenu à préciser le ministre de la Communication, dans son propos de circonstance.
Il n’est donc pas question de céder au chantage du mrc, peu concerné, et ce, de son propre fait, à l’organisation d’un scrutin national, en l’occurrence l’élection des Conseillers Régionaux et qui essaie désespérément « d’édulcorer le choc brutal d’une déconvenue reçue à l’issue des élections présidentielles d’Octobre 2018, ainsi que les effets douloureux des désillusions individuelles et collectives savamment et longuement entretenues… La conquête du pouvoir se fait au travers du suffrage universel, et donc par les urnes et non dans la rue ».
Appel au civisme ainsi qu’au sens de la responsabilité
Face aux politiciens sans scrupules, plus préoccupés et aveuglés par leurs ambitions personnelles outrancières que par les enjeux et intérêts des populations et de la Nation tout entière, le Porte parole du Gouvernement « exhorte les Camerounaises et les Camerounais de l’intérieur comme de la diaspora, à rester sourds aux appels à l’insurrection, irréfléchis et insensés, à faire échec, comme de coutume, aux manœuvres déstabilisatrices d’où qu’elles viennent et à continuer de vaquer sereinement à leurs occupations ».
Nicole Ricci Minyem