L’activiste en exil Michel Biem Tong salue cette décision du Chef de l’Etat de débourser presuque 90 millions de nos francs pour payer les charges afférentes à la prise en charge du prisonnier Yves Michel FOTSO.
L’homme d’affaire camerounais suis des soins dans un hôpital de Rabat au Maroc. Le prisonnier politique bénéficie de près de 90.000.000 de FCFA. Une décision du Président de la république, Paul BIYA. Une situation qu’apprécie Michel Biem Tong. « En qualité de membre du Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P), je ne peux que me réjouir de ce que le régime de Biya ait décidé de Verser près 90 000 000 FCFA à l'ancien directeur général de la Cameroon Airlines (Camair) et homme d'affaires Yves Michel Fotso, hospitalisé au Maroc. Yves Michel Fotso est un prisonnier politique condamné à vie en 2016 pour malversations financières par une justice aux ordres. »
Pour le journaliste en exil, Yves Michel FOTSO n’avait plus rien à faire en prison. Pour lui, il n’y est pas pour des questions de mauvaises gestion de la Camair dont il avait la charge, mais pour des raisons politiques. Il paye le prix de son amitié avec un autre détenu, Marafa Hamidou YAYA.
« En réalité, c'est parce que le groupe occulte et tribalo-fasciste qui tient le Cameroun d'une main de fer a soupçonné Yves Michel Fotso d'être le financier du G11 (jeunes hauts commis de l'État soupçonnés de vouloir prendre le pouvoir en 2011), du fait de son amitié avec Marafa Hamidou Yaya, ancien baron du régime Biya lui aussi célèbre prisonnier politique. »
De plus, il faut ajouter qu’avec la création du Tribunal Criminel Spécial, qui donnait la possibilité à certains détenus de rembourser le corps du délit, Yves Michel FOTSO a reverser dans les caisses du trésor public une somme d’argent qui aurait dû lui ouvrir les portes de la prison pour lui donner de recouvrer sa liberté.
Paul BIYA ordonne la prise en charge de Yves Michel Fotso à plus de 89 millions de FCFA
Ce paiement serait l’avance des indemnités pour préjudice subi selon l’activiste. Il estime que Yves Michel FOTSO qui aurait dû être libéré il y a bien longtemps. D’ailleurs, il n’aurait jamais dû se retrouver en prison. « Que ceux qui l'ont jeté en prison décident de lui payer 89 917 374 FCFA pour ses soins dans un hôpital marocain n'est en réalité qu'une indemnité qu'on lui verse pour préjudice subi du fait d'une détention arbitraire. Le montant est d'ailleurs extrêmement dérisoire car le contribuable camerounais lui doit 10 fois plus. »
Stéphane NZESSEU