Lors d'une conférence de presse organisée à Douala le 14 juin, les autorités du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont exprimé le besoin d'ouvrir leurs bureaux dans les deux régions touchées.
Avec l'éclatement de la violence dans les deux régions anglophones du Cameroun, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a été présent sur le terrain pour veiller à ce que la situation humanitaire s'améliore. La délégation du CICR s'est rendue à plusieurs reprises dans les deux régions pour obtenir des informations de première main sur la situation afin de savoir comment améliorer leur intervention. Après leurs visites dans les deux régions, les autorités du CICR ont décidé d'ouvrir des bureaux régionaux à Bamenda et Buea afin de mieux intervenir et aider les personnes touchées.
Tel a été le principal message délivré lors d'une conférence de presse organisée à Douala le 14 juin 2019, au cours de laquelle le directeur régional adjoint du CICR en Afrique, Patrick Youssef, et le chef d'opération de la délégation régionale du CICR pour l'Afrique centrale, Jérôme Fontana, ont fait le point sur leurs activités au Cameroun. Ils ont dit que le mouvement s'était rendu dans des prisons des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et qu'il avait visité des prisons à l'extérieur des régions pour soutenir ceux qui étaient détenus en raison de la crise actuelle.
Pour M. Patrick Youssef, après leurs visites dans les deux régions, ils se sont rendu compte que la situation humanitaire se dégrade et que les conditions de vie des personnes déplacées se détériorent, et ils ont donc décidé de créer des bureaux régionaux dans les deux régions. Il a dit que le bureau de Bamenda sera opérationnel dans quelques semaines tandis que celui de Buea suivra. Quant à savoir pourquoi la région du Nord-Ouest d'abord, il a dit que la situation y est pire que dans le Sud-Ouest.
Il a dit qu'ils sont très déterminés à intervenir et à agir rapidement afin de réduire le taux de souffrance des personnes vivant dans les deux régions. Il a ajouté que le CICR s'employait à faire en sorte que le dialogue ait lieu. Entre-temps, Jérôme Fontana a fait entendre que tous les acteurs du dialogue doivent respecter les droits de l'homme.
Il a également révélé qu'ils ont formé des officiers de gendarmerie et de police sur la manière de traiter les personnes détenues à la suite de la crise ainsi que celles qui ont été détenues pendant la période post-électorale. Ils ont également révélé que le CICR est également intervenu dans le Grand Nord, où Boko Haram a fait des ravages, ainsi que dans la région de l'Est, où des réfugiés centrafricains sont accueillis.
Otric N.