Le sous-secrétaire d'Etat américain aux affaires africaines, Tibor Peter Nagy Jr, s'est déclaré satisfait d'une décision publique prise par son gouvernement de suspendre le colonel camerounais Jean Claude Ango Ango, pour corruption.
L'interdiction, selon un communiqué du Secrétaire d'Etat américain, Michael R. Pompeo, a publiquement désigné le meilleur officier de gendarmerie camerounais pour son implication présumée dans une "corruption importante", liée au trafic d'espèces sauvages.
Avant cette interdiction d'entrée aux Etats-Unis, le colonel Jean Claude Ango Ango a été nommé inspecteur général de la gendarmerie nationale par le décret n° 2019/111 du 5 mars 2019 signé par le chef de l'Etat camerounais, commandant en chef des forces armées, le président Paul Biya.
Tibor Nagy s'est rendu sur sa page Twitter pour applaudir son pays, pour cette mesure, prise en vue de mettre fin à la corruption dans le domaine de la faune sauvage. "La désignation publique de l'inspecteur général de la gendarmerie du Cameroun, le colonel Jean Claude Ango Ango, témoigne de notre engagement dans la lutte contre la corruption et le trafic transnational des espèces sauvages", peut-on lire sur son tweet.
Le sous-secrétaire d'État américain aux affaires africaines a exprimé à plusieurs reprises ses préoccupations face aux crises sociopolitiques au Cameroun, qui l'ont beaucoup attiré sur Twitter. Les séparatistes l'ont cependant condamné, lui et les Etats-Unis, pour s'intéresser au trafic d'animaux sauvages et pour avoir ignoré les meurtres continuels dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Tibor Nagy n'a réagi à aucune de ces accusations, mais il a à plusieurs reprises appelé à un cessez-le-feu dans les régions anglophones. « Le Cameroun reste l’un des trois pays qui me tiennent à cœur (les deux autres sont la Somalie et Soudan du sud). J’ai rencontré le président Biya il y a quelques mois au Cameroun et il m’a dit « oui, nous sommes intéressés par le dialogue », mais le gouvernement n’a rien fait pour montrer. Ils ont mis en place des institutions qui n’ont rien fait », a-t-il déclaré en mai dernier devant les membres de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis.
« Je comprends que le gouvernement camerounais a mis en place plusieurs commissions. La commission du bilinguisme est quelque chose qui, à première vue, sonne bien. Il y en a eu quelques-uns mais on ne leur a pas fourni le budget adéquat et ils n’ont vraiment rien fait. Parce que ce dont le pays a besoin plus que tout autre chose, c’est d’un dialogue authentique et ouvert, qui devrait inclure les diasporas camerounaises, car ils y manifestent un grand intérêt. “Parce que, Monsieur, il se passe que les deux côtés deviennent de plus en plus radicalisé. Malheureusement, la violence va empirer dans le nord-ouest et le sud-ouest » a-t-il ajouté.
Otric N.