Le Conseil national de la Communication (CNC) s’est tenue le 5 avril dernier à Yaoundé, la capitale camerounaise. Les conclusions de ce conclave portent sur des sanctions à l’encontre des patrons de presse et de journalistes accusés pour l’essentiel d’avoir « porté atteinte à l’honorabilité » de personnalités.
Les journalistes et patrons de presse sanctionnés écopent pour la plupart d’un mois de suspension pour des faits de diffamation portés contre eux. Il s’agit précisément des Directeurs de publication et journalistes des journaux, le Point Hebdo, La Missive, le Miroir, l’Epervier, Essingan, La Cloche Hebdo, La Nouvelle. Parmi les journalistes sanctionnés, figure Sismondi Barlev Bidjocka promoteur de RIS Radio. Il prend trois mois de suspension pour ses « chroniques de Sismondi ».
Selon plusieurs sources, des patrons des médias épinglés font déjà savoir qu’ils ne respecteront pas ces suspensions. Ce qui ouvre une fois encore un bras de fer entre ces journalistes et patrons d’entreprises de presse. Un bras de fer qui devenu donc coutumier entre le régulateur (CNC) et les médias, ces derniers ne reconnaissant aucune légitimité du Conseil national de la Communication.
Indiquons par ailleurs que les décisions du CNC sont très souvent classées par la justice, le principal argument des accusateurs est le défaut de qualité de ses membres dont les mandats sont habituellement échus. Pourtant ces membres du Conseil national de la Communication sont nommés par décret du Président de la République.
Innocent D H