La célébration de la Journée mondiale du donneur de Sang ce dimanche, 14 juin 2020 dans la région du Nord a offert l’opportunité aux experts de santé de sensibiliser les populations aux enjeux du don volontaire de sang. Une grande collecte mobile de sang a été organisée à cette occasion à la Croix-Rouge de la Bénoué à l’initiative de l’Hôpital régional de Garoua en partenariat avec la Délégation régionale de la Santé publique du Nord, ainsi que l’Association Sang et Vie. Il est question d’approvisionner les banques de sang des formations sanitaires en quantité suffisante de poches de sang pour éviter d’éventuelles ruptures de stocks.
Dans le Nord plusieurs patients perdent la vie dans les formations sanitaires du fait de la rupture des poches de sang à transfuser. C’est surtout le cas des femmes enceintes et des nouveau-nés. Pour trouver une réponse adaptée à cette situation, le don volontaire de Sang par les populations est une nécessité.
« C’est ce que je fais depuis près de cinq ans. C’est toujours une satisfaction de savoir qu’à travers ce geste, on peut un moment à un autre sauver une vie », nous confie Dr Ranyl Nguena venu à la Croix Rouge de la Bénoué donner de son sang. C’est aussi le cas d’Odette Matouki qui s’est déplacée pour effectuer l’exercice similaire. « J’ai déjà donné une fois le sang à une patiente, mais celle-ci n’avait pas pu survivre. Cette fois-ci j’espère vraiment que mon sang aidera une vie », déclare-t-elle.
Collecte de sang
Dans le cadre de la Journée mondiale dédiée au donneur de sang, une grande collecte mobile du don de sang a été organisée par l’Hôpital régional de Garoua en partenariat avec la Délégation régionale de la Santé publique du Nord, ainsi que l’Association Sang et Vie pour sauver des milliers de vie. « Nous profitons de cette occasion pour non seulement prélever ceux qui sont venus donner de leur sang volontairement, mais aussi les amener à le faire régulièrement », explique Adèle Simeu, major de la Banque de Sang à l’Hôpital régional de Garoua.
Plusieurs paramètres entrent dans l’éligibilité du donneur telle que l’explique.« Pour être éligible au don de sang, nous examinons le donneur pour savoir s’il est en bonne santé, s’il ne fume pas. Particulièrement chez les femmes, nous vérifions si elle ne saigne pas, n’allaite pas. Il faut avoir au moins 50 kilogrammes, le don de sang se passe de 18 à 65 ans », précise Adèle Simeu.
Cette célébration offre ainsi aux experts de santé, l’opportunité d’exhorter les populations à cultiver l’habitude de donner de plus en plus de leur sang afin de permettre aux formations sanitaires de transférer ce liquide biologique vital sans obstacle majeur surtout en temps réel.
Innocent D H