« L’objectif de ce forum est d’explorer les nouvelles opportunités pour le partenariat bilatéral et également déterminer les stratégies ciblées pour des secteurs nouveaux à découvrir. La Corée est prête à partager ses expériences de développement économique avec le Cameroun et prête à investir davantage au Cameroun en tant que partenaire le plus fidèle et le plus fiable », a indiqué l’ambassadeur de Corée au Cameroun, Bok-Ryeol Rhyou.
A en croire le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune, la Corée et le Cameroun entretiennent les relations diplomatiques depuis 1961 et ces deux pays ont développé de nombreux projets bilatéraux d’envergure dans des domaines de l’énergie, la santé, la formation professionnelle, les TIC, etc. Et le Cameroun compte continuer de booster ces échanges.
En 2008, la Corée du Sud est devenue la 13e puissance économique mondiale avec un PIB de 1 024 milliards de dollars américain. Au niveau des échanges, en 2007, il s'agit de la 11e et 13e puissance commerciale mondiale respectivement en termes d'exportation et d'importation de marchandises. Si l'on exclut les échanges intra-Union Européenne, la Corée du Sud devient respectivement la 6e et la 7e puissance exportatrice et importatrice de biens
« L’expérience de la Corée mérite d’être explorée et nous l’utilisons certainement pour accompagner la stratégie de développement du Cameroun visant à faire de notre pays un pays émergent à l’horizon 2035. C’est le sens de la présence d’un conglomérat comme Samsung dans les domaines des Tic », précisera Alamine Ousmane Mey, ministre en charge de l’Economie qui a pris part aux travaux.
« Le Cameroun veut transformer les produits de notre sous-sol pour en ajouter de la valeur afin de commercer avec le reste du monde, dans le but d’améliorer notre balance commerciale. Nous voulons tirer profit de l’expérience coréenne. La Corée n’a pas de richesses du sous-sol mais, elle a des richesses humaines et c’est là le sens de ces échanges qui aident à mieux nous en inspirer et à permettre à notre pays de poursuivre sereinement la croissance, la diversification, l’intégration, le partage de la richesse créée une croissance inclusive », va-t-il ajouter.
De son côté la Corée du Sud veut trouver de nouvelles opportunités d’investissements au Cameroun. S.E Bok-Ryeol Ryou l’Ambassadeur de la Corée du Sud au Cameroun a indiqué que les travaux de son pays permettent à son pays de déterminer les stratégies ciblées pour de nouveaux secteurs à explorer. «La Corée est prête à partager ses expériences de développement économique avec le Cameroun, à investir davantage au Cameroun».
Otric N.
Selon une note du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), des conférences de consultations scientifiques vont se tenir du 26 au 29 mars à Yaoundé où dix grandes thématiques vont guider cette action. Ces thématiques portent, entre autres, sur la caractérisation du paradigme de développement et analyse de sa pertinence compte tenu de l’objectif d’émergence ; la diversification et compétitivité de l’économie camerounaise ; le financement de l’économie et efficacité du système bancaire; le développement des infrastructures et de la dette publique ; l’agriculture, pauvreté dans le monde rural et autosuffisance alimentaire ou encore la qualité des institutions et gouvernance.
Il s’agit d’après ses initiateurs, de recueillir « les contributions du monde universitaire et professionnel dans le cadre des réflexions entamées pour la planification du développement économique et social du Cameroun pour la prochaine décennie ». En d’autres termes, précise-t-on au ministère de l’Economie, « il est question de consulter les chercheurs, entrepreneurs privés et acteurs de la société civile dans le cadre de l’élaboration du document-cadre de planification de mise en œuvre de la deuxième phase de la vision 2035 ».
La phase I du DSCE couvrait la période 2010-2019 s’est soldée par un échec a reconnu le gouvernement, puisque « le souhait était d’atteindre une croissance moyenne de 5,5% sur la période de planification, or à ce jour, nous n’avons pas atteint de manière totalement satisfaisante ce taux de croissance puisqu’il est de nos jours est de 4,5% ».
Dans son chronogramme, le gouvernement prévoit la phase III du DSCE entre 2028 et 2035 celle qui « poursuit comme objectif l’atteinte par le pays du statut de nouveau pays industrialise ».
Le DSCE a été élaboré dans un contexte caractérisé par le renchérissement du coût de la vie au niveau national, la crise financière internationale, la crise alimentaire et la crise énergétique au niveau mondial. Il est l’expression empirique d’un cadre intégré de développement humain durable à moyen terme pour le Cameroun et propose un cheminement progressif du pays vers les OMD et la vision.
Il se présente en conséquence comme : i) un cadre intégré de développement ; ii) un cadre de cohérence financière. ; iii) un cadre de coordination de l’action Gouvernementale et des appuis extérieurs ; iv) un cadre de consultation et de concertation avec la société civile, le secteur privé et les Partenaires au développement ; et v) un cadre d’orientation des travaux analytiques pour éclairer la gestion du développement.
Le DSCE se décline en sept chapitres interdépendants portant sur : i) la revue des politiques de développement, ii) la vision de développement à long terme et les objectifs du DSCE ; iii) la stratégie de croissance ; iv) la stratégie de l’emploi ; v) la gouvernance et la gestion stratégique de l’Etat ; vi) le cadrage macroéconomique et budgétaire, et vii) le cadre institutionnel et les mécanismes de mise en œuvre et de suivi du DSCE.
Une matrice d’actions prioritaires pour la mise en oeuvre du DSCE lui est annexée. Elle constitue la synthèse des matrices sectorielles plus détaillées de programmation et de suivi de la mise en œuvre des sept stratégies sectorielles sur lesquelles repose le DSCE, en même temps qu’il en constitue la source de référence et le cadre de cohérence. Ces matrices sectorielles sont regroupées dans un document séparé qui constitue cependant une annexe au DSCE.
Otric N.