D’après les représentants de la santé, certaines maladies tropicales pourraient se propager en Suisse suite aux fortes chaleurs de cet été.
Toutefois, les opposants à cette théorie dénoncent une propagande climatique.
Avec ses pics de chaleur à 40 degrés, la canicule de 2019 a battu des records en Suisse. En juillet seulement, il faisait au moins trois degrés de plus que la moyenne. Une alliance de médecins, d’infirmières, de sages-femmes et de physiothérapeutes sonne l’alarme: «C’est notre dernière chance avant que des dommages irréversibles ne nuisent à l’homme et à la nature», peut-on lire sur leur site internet.
Dans un «appel d'urgence à agir», l’Alliance suisse des professionnels de la santé pour le climat demande que la crise climatique soit reconnue comme une menace grave pour la santé. Le groupe ne met pas seulement en garde contre l’augmentation de la mortalité des personnes âgées et des maladies chroniques dues à la chaleur estivale, mais il note également que des agents pathogènes tropicaux et subtropicaux pourraient se propager si la situation climatique persiste.
« Si nous ne réduisons pas l’émission de gaz à effet de serre d'ici à 2050, nous risquons d'être infectés par le paludisme, la dengue et d'autres infections telles que le chikungunya ou le virus du Nil occidental en Suisse», explique Pietro Vernazza, membre de l'alliance et médecin en chef du département d’infectiologie à l'Hôpital cantonal de Saint-Gall. Aussi, les étés plus chauds et les hivers plus doux feraient de la Suisse un environnement propice à la prolifération de moustiques tropicaux.
Les professionnels de la santé pour le climat appellent les responsables politiques et autres décideurs à prendre les mesures qui s'imposent pour lutter contre le changement climatique s'ils ne veulent pas compromettre la santé de la population.
L'immunologiste Beda M. Stadler explique quant à lui qu'il ne faut pas s’affoler. D’après lui, il faudrait des décennies avant que les maladies tropicales deviennent un grave problème en Suisse. « Nous avons encore des hivers froids. Les moustiques ne peuvent pas survivre à cette température. Néanmoins, il convient de se préparer à l’éventualité que le pays soit touché par des maladies tropicales. Quant au réchauffement climatique, il ne peut pas être stoppé aussi rapidement. Il fera plus chaud même sans influence humaine ».
Pour le médecin, il faudrait plutôt prendre des dispositions plus simples à l’avenir pour éviter l'infection par des agents pathogènes. «Par exemple, en lavant davantage les aliments ouverts tels que les fruits et les légumes et en s’armant de moustiquaires. Quand nous allons au Mexique en vacances, nous sommes plus prudents dans la vie quotidienne. En Suisse aussi, on peut apprendre à gérer les dangers des maladies tropicales ».
Mais selon la conseillère nationales Yvonne Feri: «Il n’est pas nécessaire d’installer des moustiquaires et d’ingurgiter des médicaments contre les maladies tropicales.» La socialiste explique que les arguments de l'alliance confirment le besoin urgent d'une action politique contre les émissions de gaz à effet de serre. «Il est clair que le changement climatique entraîne aussi des problèmes de santé pour les hommes et les animaux. Les maladies tropicales n'en sont qu'une partie. La chaleur pourrait faciliter la pénétration des agents pathogènes dans l'eau potable. Les bactéries pourraient ainsi s’y développer».
Quant à Sebastian Frehner, conseiller national UDC, il s’oppose au constat de l’alliance: « L’idée selon laquelle des maladies tropicales profileraient en Suisse est excessive. Ce n’est rien de plus qu’une propagande naïve de la part des activistes du climat. » D’après lui, les températures ont toujours changé et influencé la santé des gens. «Si la température augmente, les gens mourront davantage des suite de maladies tropicales et moins à cause des grippes ».
N.R.M
Selon des sources crédibles proches des activistes, les seuils de pollution annuels dangereux ont été atteints depuis la fin du mois de janvier 2019. Une raison de plus selon eux de se mobiliser pour opposer un non catégorique au réchauffement climatique qui va sans cesse grandissant. Ce mercredi, les habitants de la ville de Londres sont privés de métro et de bus. Ces activistes sont réunis au sein du groupe dénommé "Extinction rebellion". La vision de ce groupe étant celui d'attirer l'attention des Britanniques non seulement sur le réchauffement climatique, mais aussi "l'effondrement écologique".
Ce qui est perceptible au " Plateau du Larzac "
Dans ce lieu, ou encore aux collines écossaises sont perceptibles des tentes, des barrières et des guitares pour l'amplification de la manifestation. A l'unanimité les manifestants plaident en faveur du blocage des voies d'accès dans le centre ville de Londres. L'un des sites qui n'échappe pas à la curiosité de tout venant, c'est la station du métro Waterloo qui est restée bloqué. Même scène au Marble Arch à Oxford Circus et à la place du Parlement.
"On ne veut pas causer des problèmes aux gens, mais c'est tellement difficile d'attirer l'attention si on ne bloque rien. Et puis, on a quand même beaucoup de soutien avec des gens des immeubles à côté qui nous apportent du café", explique un manifestant.
Une situation préoccupante auxquelles devront donc se pencher les autorités britanniques et la communauté internationale dans son ensemble pour y trouver des solutions, car les problèmes climatiques au-delà de toute considération revêt un caractère universel qui mérite des mobilisations tous azimuts.
Innocent D.H