Sur recommandation du Lamido de Rey-Bouba, Sa majesté Aboubakary Abdoulaye par ailleurs 1er vice-président du Sénat, ces autorités procèdent à la redynamisation de ces comités afin de mettre fin à toute forme de délinquance à Touboro.
L’un des quatre arrondissements que compte le département du Mayo-Rey, Touboro est frontalier avec Tchad et la République centrafricaine entre autres. Cette position géographique lui permet de réaliser des échanges commerciaux avec ces pays voisins. Dans l’arrondissement de Touboro, plusieurs ethnies sont répertoriées et cohabitent dans la paix. « Ici, il y a les peuls, les toupouri, les massa, les moudang et même des ethnies du Sud-Cameroun qui vivent dans la solidarité, il n’y a pas de problème », indique Oumarou Moussa représentant du lamido dans cette unité administrative.
Le Lamido de Rey-Bouba, Sa majesté Aboubakary Abdoulaye, par ailleurs 1er Vice-président du Sénat a recommandé aux chefs traditionnels de cet arrondissement de redynamiser les comités de vigilance afin de lutter contre l’insécurité sous toutes ses formes. « Nous sommes appelés à appliquer à la lettre les instructions de notre lamido. Nous savons tous que les comités de vigilance travaillent beaucoup dans la lutte contre les bandits, les preneurs d’otages, les voleurs de bétails et bien d’autres. Dans tous les quartiers de Touboro, les chefs traditionnels veillent à ce que ces comités fonctionnent normalement en parfaite collaboration avec les populations, les chefferies et les forces de défense et de sécurité », indique également Oumarou Issa.
Les chefs traditionnels demandent ainsi aux populations de rester vigilantes tout en dénonçant systématiquement les personnes suspectes. Dans le département du Mayo-Rey en général et à Touboro en particulier, les autorités traditionnelles se serrent les coudes dans la lutte contre l’insécurité afin que triomphent toujours la paix et le vivre ensemble tels que prônés par le Chef de l’Etat, Paul Biya.
Innocent D H
La relance de la production cacaoyère au Cameroun repose, de l’avis des experts, sur plusieurs leviers. Ils sont pour les plus importants, l’amélioration de l’attractivité de la cacao culture, l’encadrement des producteurs, le désenclavement des bassins de production, le développement des capacités opérationnelles de la sodecao…
Plutôt que l’un ou l’autre ou de favoriser l’un plutôt que l’autre, il s’agit de mettre en musique les éléments précédents en vue d’enrichir le futur document stratégique qui devra permettre à la Sodecao de retrouver ses lettres de noblesse et partant, de favoriser à terme, l’amélioration de la production cacaoyère camerounaise.
Jean-Claude Eko’o Akouafane Directeur Général de la Sodecao envisage en plus la piste de la transformation. « C’est véritablement là la vision de la Sodecao aujourd’hui parce-que nous pensons qu’il faut en finir avec une certaine économie qui consistait à produire pour exporter. Il faut renverser cette tendance commencer à consommer ce que nous produisons mais pour transformer il y’a deux préalables : travailler sur la disponibilisation du matériel végétale et travailler sur la qualité ».
Classé troisième producteur africain après la Côte d’Ivoire et le Ghana et cinquième mondial, le Cameroun dont le potentiel en la matière est loin d’être exploité peine pour diverses raisons à profiter de ses avantages comparatifs dont en particulier la jeunesse de sa population. Cette jeunesse, désintéressée de ces activités, le sort de ceux s’y adonnant n’étant des plus reluisants, il s’en suit un vieillissement inéluctable des plantations induisant une faible productivité des exploitations.
La Cacao culture étant un secteur clé de notre économie, le plan stratégique en cours de finalisation devra permettre à la Sodecao d’être à même de relever les nombreux défis qui plombent la bonne santé de cette filière. En plus de ceux cités au paragraphe précédent, s’ajoute la baisse du budget alloué aux producteurs.
Selon des données de l’ONCC, la production commercialisée de cacao pour la campagne 2017/2018 s’élève à 253 510 tonnes. Une baisse considérable par rapport à celles des campagnes 2015/2016 et 2014/2015 qui elles étaient respectivement de 269 497 et 271 791 tonnes.
La filière mobiliserait environ 600.000 emplois directs et indirects.