L’atelier se rapportant à la finalisation et à la validation du plan stratégique de la sodecao pour la période 2020-2027, ayant pour visée la redynamisation de la filière Cacao au Cameroun, se tient dans le chef-lieu de la région du Sud depuis ce mercredi.
La relance de la production cacaoyère au Cameroun repose, de l’avis des experts, sur plusieurs leviers. Ils sont pour les plus importants, l’amélioration de l’attractivité de la cacao culture, l’encadrement des producteurs, le désenclavement des bassins de production, le développement des capacités opérationnelles de la sodecao…
Plutôt que l’un ou l’autre ou de favoriser l’un plutôt que l’autre, il s’agit de mettre en musique les éléments précédents en vue d’enrichir le futur document stratégique qui devra permettre à la Sodecao de retrouver ses lettres de noblesse et partant, de favoriser à terme, l’amélioration de la production cacaoyère camerounaise.
Jean-Claude Eko’o Akouafane Directeur Général de la Sodecao envisage en plus la piste de la transformation. « C’est véritablement là la vision de la Sodecao aujourd’hui parce-que nous pensons qu’il faut en finir avec une certaine économie qui consistait à produire pour exporter. Il faut renverser cette tendance commencer à consommer ce que nous produisons mais pour transformer il y’a deux préalables : travailler sur la disponibilisation du matériel végétale et travailler sur la qualité ».
Classé troisième producteur africain après la Côte d’Ivoire et le Ghana et cinquième mondial, le Cameroun dont le potentiel en la matière est loin d’être exploité peine pour diverses raisons à profiter de ses avantages comparatifs dont en particulier la jeunesse de sa population. Cette jeunesse, désintéressée de ces activités, le sort de ceux s’y adonnant n’étant des plus reluisants, il s’en suit un vieillissement inéluctable des plantations induisant une faible productivité des exploitations.
La Cacao culture étant un secteur clé de notre économie, le plan stratégique en cours de finalisation devra permettre à la Sodecao d’être à même de relever les nombreux défis qui plombent la bonne santé de cette filière. En plus de ceux cités au paragraphe précédent, s’ajoute la baisse du budget alloué aux producteurs.
Selon des données de l’ONCC, la production commercialisée de cacao pour la campagne 2017/2018 s’élève à 253 510 tonnes. Une baisse considérable par rapport à celles des campagnes 2015/2016 et 2014/2015 qui elles étaient respectivement de 269 497 et 271 791 tonnes.
La filière mobiliserait environ 600.000 emplois directs et indirects.