Ces présumés malfrats viennent d’être présentés à la presse par la Gendarmerie nationale. L’occasion idoine pour les Forces de maintien de l’ordre et de sécurité d’exhorter les populations à continuer dans la collaboration pour bouter hors d’état de nuire ces hors la loi.
Selon les sources sécuritaires, ces hors la loi ont depuis quelques jours fait perdre le sommeil aux populations à travers leurs forfaits dans la cité capitale de la région du Nord. Leur interpellation a été rendue possible grâce à un important dispositif mis sur pied par les forces de sécurité avec le concours des autorités administratives. La goutte d’eau qui aurait débordé le vase, c’est l’assassinat de dame Roukayatou au quartier Camp Karo à Garoua dans la nuit du 19 au 20 juillet dernier. Les investigations des éléments de la gendarmerie nationale vont permettre de mettre la main sur un présumé suspect, le nommé Ndokobaï Matawa Vasadia (alias Souleymanou Le Parisien) âgé de 30 ans.
Sont aussi tombés dans la nace de la gendarmerie à Garoua, quatre présumés braqueurs à main armée. Ils ont été interpellés avec un fusil de calibre douze et des munitions. « L’opération ADANO (Adamaoua-Nord) à sa phase 3 nous a permis d’interpeller un suspect recherché. L’exploitation de ce suspect nous a conduit à retrouver trois autres, ainsi que quelques effets issus du vol dans la ville et l’arme qui a été volé à Yaoundé au domicile de monsieur Sala, sujet de nationalité française », explique le capitaine Housseini Hamadou, commandant la compagnie de gendarmerie de Garoua I.
Les éléments de la Gendarmerie nationale invitent d’ailleurs les populations à plus de vigilance et à continuer dans la collaboration afin de pouvoir vaquer paisiblement à leurs occupations quotidiennes. Des bons points qui montrent la détermination des Forces de maintien de l’ordre et de sécurité à en découdre avec l’insécurité devenue galopante depuis un certain dans la capitale régionale du Nord.
Innocent D H
La semaine dernière, les avocats du Cameroun ont observé une cessation d’activités. L’opération palais de justice sans robe noire a connu des plus et obtenus des résultats concrets pour le bien des justiciables inculpés au Cameroun.
Le premier fruit du débrayage des avocats du barreau du Cameroun est cette décision prise par le Secrétariat d’Etat à la Défense. Un train de mesure important dont le but est de faciliter le travail des avocats dans ses services.
La première mesure consiste en la mise en place d’une plateforme de concertation avec des points focaux pour connaître en temps réel les incidents dans les gendarmeries. Une plateforme qui permettra aux avocats de relever et de traduire auprès de la hiérarchie de la gendarmerie nationale. Le plus ici, c’est la création de points focaux qui seront chargés d’assurer le bon fonctionnement du service de la défense par les spécialistes du droit. Seulement, il faudra savoir si le point focal sera un gendarme au-dessus du commandant de la brigade. Question de ne pas tuer dans l’œuf l’idée de a plateforme.
La deuxième mesure prise par le Secrétaire d’Etat à la Défense est la décision de permettre la participation des avocats à la formation des gendarmes cat é et 3. Ce qui sera un plus dans les acquis intellectuels des gendarmes. Une garanti pour un meilleur rapport professionnel entre les gendarmes et les avocats. La présence des avocats dans le cursus de formation des gendarmes apportera également un supplément psychologique intéressant dans les relations entre les deux forces. Ceci contribuera à familiariser les gendarmes et les avocats, ce qui pourra simplifier et apaiser les tensions entre les différents corps.
Une autre décision importante, c’est l’instauration d’un numéro vert pour la dénonciation des exactions des officiers de gendarmeries sur le terrain. Un numéro qui est mis en service depuis quelques mois maintenant. Le numéro vert (le 1500) est accessible à tous pour la dénonciation des exactions des gendarmes sur l’ensemble du territoire national.
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Mais il faut encore progresser dans ces réformes en construction. Il faudrait qu’au niveau de la gendarmerie et des autres forces de l’ordre qu’on instaure une immunité particulière à l’endroit des avocats. Il faudrait interdire la possibilité d’arrêter les avocats dans l’exercice de leurs fonctions. Une mesure qui donnera plus de coudée franche aux défenseurs et gardiens du droit pour le meilleur exercice de leur métier.
Des mesures à saluer, même si tout le monde est d’accord qu’il y a encore beaucoup à faire pour assainir la procédure pénale au Cameroun.
Stéphane NZESSEU
La gendarmerie nationale veut sensibiliser les populations sur l’importance du numéro vert 1501. Ledit numéro a été ouvert en avril 2018 et cela fait déjà un an qu’il est en circulation. Cependant, le constat établit qu’il reste méconnu du grand public. Pourtant, le 1501 a été conçu permet à toute personne de dénoncer des actes de corruption, de prévarication, d’abus et de torture commis par des gendarmes dans l’exercice de leur fonction. Il convient de noter que la gendarmerie nationale est un organe important de la mise en œuvre de l’Etat de droit. Et il est question pour elle de prendre toute sa place dans le dispositif de lutte contre la corruption, ceci en conformité avec les engagements internationaux du Cameroun en matière de respect de droit de l’homme.
Galax Etoga le Secrétaire d’Etat à la défense (Sed) à la gendarmerie nationale qui va présider le premier anniversaire de l’existence du numéro vert a précisé «la gendarmerie nationale se doit d’entourer ses activités, de règles d’engagements clairs, destinés à prévenir tout abus, dérives et comportements déviants au sein de l’armée». Georges Parfait Nana II le chef d’escadron, commandant du poste de commandement opérationnel de la gendarmerie nationale (Pcops) fait savoir que grâce à ce numéro vert, il y a déjà eu 100 gendarmes punis.
«C’est la tolérance zéro, et déjà 100 punitions ont été infligées aux gendarmes coupables, 25% de sanctions avec des décisions du Sed, qui rentrent dans le dossier disciplinaire, entraînant la perte de promotion, de stage, avancements et autres, 15% d’éléments ont été mutés, 5% ont été relevés de leurs fonctions, 5% sont actuellement devant le tribunal militaire et 5% avertis. C’est vrai que ces sanctions ne sont pas connues du public, mais nous travaillons pour une large diffusion de ces sanctions lors de prochaines décisions », a déclaré Georges Parfait Nana II dans le numéro 2923 du journal Le Jour.
En 12 mois d’existence du numéro vert, le bilan que dresse le commandant du Pcops est satisfaisant. Car, indique-t-il, grâce audit numéro, un lien direct a été établi entre la gendarmerie nationale et les populations. «Occasion de lancer une fois de plus un appel aux gendarmes qui trainent le pas à se conformer à la nouvelle donne, celle d’une gendarmerie au service de la population, celle d’une gendarmerie au service de la population », ajoute-t-il.
Liliane N.